La fausse couche représente, pour la plupart des femmes, une expérience de douleur émotionnelle intense. Cependant, une grande partie d’entre elles parviennent à surmonter cette expérience et vivre à nouveau une grossesse. Cela prend du temps et nécessite de l’aide. Il est même possible de mettre en place certaines mesures pour éviter à nouveau cette situation. Comme celles visant à renforcer l’utérus après une fausse couche.
Dans cet article, nous vous proposons quelques exercices qui peuvent aider votre corps à être en meilleure condition pour concevoir une nouvelle vie en vous.
Qu’est-ce qu’une fausse couche?
Il vaut la peine de faire la différence entre l’avortement provoqué et la fausse couche. La fausse couche diffère de l’avortement provoqué car elle n’est pas générée volontairement, mais est produite par des causes physiologiques ou pathologiques, qui ne sont pas toujours évitables.
Par exemple, une femme peut subir une fausse couche à la suite d’une infection (par le virus VIH, la toxoplasmose ou le paludisme). Ou parce que l’embryon s’est développé avec une altération génétique incompatible avec la vie. Il est important de noter que les anomalies chromosomiques ou génétiques sont plus fréquentes après 35 ans.
En général, les femmes qui subissent ce type d’avortement sont conscientes de leur grossesse. Pour cette raison, il n’est pas difficile d’assumer le grand impact émotionnel et psychologique qu’entraîne une interruption brutale de grossesse ainsi que le décès du futur enfant.
En général, les causes peuvent être liées à une certaine faiblesse utérine ou à l’incapacité du tractus génital à maintenir une grossesse. De même, quelle que soit la cause de l’interruption de la grossesse, l’utérus devient plus faible.
Pour ces deux raisons, la mise en place de certaines mesures pour renforcer l’utérus après un avortement est essentielle.
Exercices de Kegel pour renforcer l’utérus après une fausse couche
Les exercices de Kegel sont à l’origine indiqués pour renforcer le plancher pelvien. Lorsqu’il existe des conditions similaires à celles du prolapsus utérin, ils permettent de renforcer l’utérus après une fausse couche. Ceci grâce à la tonification et la résistance des ligaments qui soutiennent l’utérus.
De même, les exercices de Kegel permettent un travail plus harmonieux dans la connexion des mouvements et contractions musculaires du bassin, de la taille et du bas du dos. Permettant ainsi une grossesse avec beaucoup moins de douleur due à la croissance de l’utérus.
Cela augmente également considérablement les chances de vivre un accouchement naturel.
Par ailleurs, les exercices de Kegel impliquent l’utilisation subtile des doigts des mains, ainsi que des techniques de relaxation et de tension musculaire. Ces techniques favorisent non seulement le renforcement des muscles de cette zone, mais aussi le contrôle de ceux-ci.
Il s’agit d’un type d’exercice particulièrement recommandé pour les femmes qui cherchent à tomber enceintes après 35 ans.
Exercice physique général pour renforcer l’utérus
Bien entendu, tout exercice qui améliore la stabilité de l’utérus sera incroyablement soutenu s’il s’accompagne également d’une bonne forme et d’une bonne condition physique. En combinant l’entraînement aérobie et anaérobie, les chances de réussir une grossesse peuvent être considérablement améliorées.
Par exemple, éviter des aspects tels que l’obésité, qui peut être un facteur de stress supplémentaire pour le corps pendant la grossesse. De même, améliorer la résistance générale de votre corps aux conditions susceptibles de générer une fausse couche.
Alimentation avant et pendant la grossesse
Bien sûr, pour que les exercices visant à renforcer notre corps pendant la grossesse puissent faire leur travail en améliorant la santé et la résistance du corps, une alimentation équilibrée est essentielle afin que le corps puisse maintenir des niveaux optimaux de tous les nutriments essentiels. Cela permet à chaque organe et processus du corps de travailler ensemble.
L’expérience de la fausse couche à retenir
Il est important de bien comprendre quels ont été les facteurs impliqués dans l’expérience de la fausse couche. Ainsi, votre utérus sera mieux préparé pour une grossesse future.
Par exemple, les maladies génétiques, les maladies chroniques, les infections, une mauvaise alimentation, etc. Dans certains cas, face à une maladie chronique, la première ligne directrice à suivre est de se renforcer afin que les symptômes n’affectent pas le développement de la grossesse.
Cette expérience rend aussi plus apte à prévenir les situations et les environnements stressants ou anxieux. Vous êtes ainsi prête à changer ou à quitter le travail, à quitter des endroits à forte pollution sonore, ou d’autres circonstances qui peuvent mettre à rude épreuve votre santé physique et psychologique, et donc celle de votre bébé.
Enfin, les professionnels de la santé recommandent un minimum de six mois de repos et de récupération après une fausse couche, avant d’essayer de retomber enceinte.
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