Les erreurs de médication sont très courantes chez les enfants car de nombreux médicaments se présentent sous forme de sirop et bien doser ce dernier peut être fastidieux. Bien que des erreurs de dosage minimes ne soient pas cliniquement significatives dans la plupart des cas, certains enfants peuvent présenter des effets indésirables très défavorables.
En effet, selon certaines études, la formulation des doses chez l’enfant peut être quelque chose de vraiment compliqué d’un point de vue pharmaceutique. Si vous voulez en apprendre un peu plus sur le sujet et améliorer cet aspect du soin des enfants, nous vous invitons à poursuivre votre lecture.
4 erreurs de médication que les parents peuvent commettre
1. Ne pas tenir compte des changements de poids pour les médicaments
Les doses de médicaments chez les enfants sont calculées en tenant compte du poids et de la concentration du médicament en question. Par exemple, une présentation d’ibuprofène de 120 milligrammes par 5 millilitres n’est pas la même qu’une autre de 180 milligrammes par 5 millilitres.
Ce n’est pas non plus la même chose de donner la même quantité de médicament à un bébé de 1 an qu’à un enfant de 6 ans. La différence fondamentale est le poids et le type de médicament. C’est pourquoi, lors de chaque consultation pédiatrique, un accent particulier est toujours mis sur la mesure de cette valeur, en plus de la taille, bien que cette dernière soit utilisée pour évaluer la croissance et le développement.
Se tromper dans la dose d’un médicament couramment utilisé – comme le paracétamol – parce qu’on ne connaît pas le poids de l’enfant se produit généralement lorsque ce sont des enfants en âge préscolaire ou des écoliers. En effet, de plus longues périodes de temps s’écoulent entre les visites chez le médecin : ce n’est plus comme avec les bébés.
Imaginez que votre enfant développe de la fièvre 8 ou 9 mois après que vous l’ayez pesé. La chose la plus logique est de lui donner la même dose de paracétamol à laquelle vous êtes habitué, mais il s’agit très probablement d’une dose inférieure à la dose adéquate. Une option valable consiste à le peser et à consulter rapidement le pédiatre.
2. Donner une mesure approximative ou mal mesurer la dose
Les médicaments disponibles sous forme de suspension sont généralement livrés avec des doseurs afin que les parents puissent administrer la bonne dose. Cependant, si ce n’est pas le cas ou si l’on perd le doseur, des erreurs peuvent se produire.
Cela arrive souvent lorsque l’on donne « une cuillère à café » du médicament, en pensant que cela sera similaire à la dose indiquée par le médecin. Premièrement, toutes les cuillères n’ont pas la même taille ou la même profondeur et, deuxièmement, la seule option valable est de d’abord doser le médicament, puis de le placer sur la cuillère.
3. Ignorer les instructions du médecin est l’une des erreurs de médication les plus courantes
Bien que les parents aient le droit de douter des indications médicales, de les ignorer et de recourir à l’automédication assistée, ceci est une erreur. Changer les médicaments, les doses et les voies d’administration n’apporte généralement pas de bons résultats.
Ceci est particulièrement répandu parmi ceux qui croient beaucoup aux remèdes naturels. Même si beaucoup de ces derniers ne présentent pas de risque pour la santé, certains peuvent se révéler contreproductifs. En cas de doute, il est préférable de consulter directement le spécialiste et, s’il ne vous inspire pas confiance, de vous adresser à un autre professionnel.
4. Donner des médicaments avec des infusions
Le corps des bébés et des jeunes enfants n’est pas préparé pour supporter la même charge que les adultes. Bien qu’il soit courant de voir des personnes qui consomment une tisane à la camomille ou une autre infusion en même temps que des médicaments pour soulager un mal de tête, par exemple, cette pratique peut être fatale chez les plus petits.
Un exemple est l’ouvrage intitulé Hépatotoxicité et consommation de produits à base de plantes dans la population pédiatrique (2015). Dans cette revue scientifique, les auteurs mettent en évidence le danger de consommer des produits naturels en excès.
Le principal organe touché est le foie, et des cas d’hépatite ou même d’insuffisance hépatique peuvent survenir. Si on atteint ce dernier cadre clinique, de nombreux systèmes du corps peuvent ne plus fonctionner, mettant la vie du patient en danger. Les infusions susmentionnées contiennent généralement de la camomille, de la menthe, de l’anis vert et de l’anis étoilé.
En cas de doute, consultez votre pédiatre
Bien que nous ayons mentionné quelques erreurs de base, de nombreuses éventualités peuvent survenir lors de la médication des enfants. Par conséquent, il est très important de suivre les instructions à la lettre et, si les choses ne sont pas claires, de consulter rapidement le spécialiste de confiance.
Bibliographie
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