La faim émotionnelle chez l’enfant

Saviez-vous que les émotions négatives peuvent vous donner faim ?Voici de quoi vous renseigner sur le sujet.

Un enfant mangeant avec la faim émotionnelle.

Nous savons aujourd’hui qu’il existe deux types de faim : physique et émotionnelle. La faim physique se ressent quotidiennement dans l’estomac après une période sans manger. Mais qu’est-ce que la faim émotionnelle et comment pouvons-nous l’identifier chez l’enfant ?

Avant d’aborder cette question, vous devez savoir que la nourriture et les émotions sont étroitement liées : il a été démontré que les sentiments que vous éprouvez à un moment donné influencent les choix alimentaires que vous faites, ainsi que la quantité et la manière de manger.

D’où la reformulation de l’adage, “dis-moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es” en “dis-moi ce que tu manges et je te dirai ce qu’il t’arrive”.

La faim émotionnelle chez les enfants

Contrairement à la faim physique qui se fait entendre par l’estomac, la faim émotionnelle, elle, est un appel du cerveau. Lorsque les enfants ressentent ce désir de manger, ils ont l’intention d’utiliser la nourriture comme mécanisme de défense pour faire face aux émotions négatives qu’ils ressentent. En vérité, ils ne savent pas comment les gérer autrement.

Ainsi, les petits se réfugient dans la nourriture pour calmer leurs émotions. Augmenter leur consommation d’aliments les réconforte. Et ils se tournent généralement vers des aliments à taux élevé en sucres et en graisses. En réalité, cette suralimentation ne les satisfera jamais, car la faim émotionnelle est sans limite.

Selon la nutritionniste Ana María Palomino Pérez, les émotions négatives le plus souvent liées à une faim émotionnelle sont la colère, l’apathie, la frustration, le stress, la peur, le chagrin, l’anxiété, l’agitation, la solitude et l’ennui.

Pourtant, d’un point de vue physiologique, les sentiments négatifs sont souvent perçus comme une menace, et entraîne la libération de glucose dans le sang. Logiquement la sensation de faim devrait disparaître.

Par conséquent, l’impulsion de manger quand on se sent mal n’est pas quelque chose d’inné. Il s’agit d’un comportement appris et socialement inapproprié.

Signes de ce type de faim chez les enfants

Voici certains des signes qui vous permettront de distinguer une faim émotionnelle chez votre enfant d’un réel appétit :

  • La sensation de faim peut survenir à tout moment, de manière soudaine et urgente.
  • Le désir de manger un aliment en particulier apparaît, et pas n’importe lequel.
  • L’enfant consomme plus de quantités que d’habitude.
  • Il mange de manière incontrôlée et très rapidement.
  • Les sentiments de culpabilité, de honte ou d’insatisfaction apparaissent après avoir trop mangé.
  • On peut observer une prise de poids rapide, qui mène parfois à l’obésité.

Un enfant qui cuisine avec ses parents.

Comment faire pour éviter le recours à la faim émotionnelle chez l’enfant ?

Récompenser ou punir les enfants avec de la nourriture est une des premieres causes de leurs recours émotionnel à l’alimentation. Cela leur apprend à attribuer certains états émotionnels à certains aliments, et les amène à développer une relation malsaine avec la nourriture.

Il est également essentiel de veiller aux habitudes alimentaires des enfants. L’objectif est de leur assurer une alimentation équilibrée, avec un contrôle de leur apport alimentaire. Attention de ne pas les priver de tout type de nourriture pour autant, ils ressentiraient le besoin de compenser ces carences au fil du temps.

Enfin, et surtout, la famille est responsable de l’éducation émotionnelle de l’enfant dès les premières années de sa vie, pour qu’il grandisse avec des ressources cognitives suffisantes pour identifier et gérer correctement ses sentiments, tant positifs que négatifs, sans ressentir le besoin de manger de manière disproportionnée.

Bibliographie

Toutes les sources citées ont été minutieusement examinées par notre équipe afin de garantir leur qualité, fiabilité, pertinence et validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et d’une précision académique ou scientifique.

  • Fernández Lucas, L. M. (2018). Influencia de las emociones en la conducta alimentaria (Trabajo de Fin de Grado). Universidad Autónoma de Madrid, Madrid.
  • Palomino-Pérez, A. M. (2020). Rol de la emoción en la conducta alimentaria. Revista chilena de nutrición47(2), 286-291.
Retour en haut