Le syndrome du burn-out affecte aussi les mères et l’on peut même parler d’un burn-out maternel. Il se manifeste par cette angoisse ressentie quand vous pensez être la seule mère à vouloir partir seule pour un weekend. Partir loin de la maison, sans avoir ni responsabilités ni horaires.
Nous connaissons ce sentiment de culpabilité, la fatigue extrême que vous ressentez et les larmes qui vous viennent.
Le syndrome du burn-out était encore, jusqu’à récemment, considéré comme une maladie se limitant à l’environnement du travail; et les principaux symptômes définis comme le stress et la fatigue physique et mentale générés par de longues journées de travail.
Mais ces symptômes sont également présents dans l’environnement familial et en particulier chez les mères, à la fois celles qui le sont pour la première fois et celles qui ont plus d’un enfant.
Ce que l’on connait comme le “syndrome de l’épuisement professionnel” ou syndrome du burn-out a des conséquences plus importantes chez les travailleurs qui se trouvent dans des environnements stressants pendant de nombreuses heures tous les jours.
Et qu’y a t-il également de plus compliqué comme travail que le fait de devoir élever un enfant, s’en occuper en permanence et être totalement responsable de lui ?
Le burn-out maternel : des questions et encore des questions
Existe t-il un travail plus important que de se dévouer exclusivement à s’occuper de ses enfants ? Y a t-il a un stress plus grand que le stress de faire, de refaire les choses et de sentir que l’on ne s’arrêtera jamais ?
N’êtes vous jamais angoissée quand vous réalisez que vous ne disposez que de 24 heures pour effectuer un grand nombre de tâches ? N’est-ce pas horrible de savoir que l’on est épuisée et de ne pas pouvoir vraiment se reposer ? Cela n’est-il pas douloureux que de se sentir coupable car on a envie de tout laisser tomber ?
Ce sont ces questions que des millions de mères dans le monde se posent tous les jours. Parce qu’en effet, élever des enfants, s’occuper d’un foyer et travailler est quelque chose d’exténuant. Et cela nous touche toutes.
Vous ne devez donc pas vous sentir coupable à chaque fois que vous pleurez quand vous voulez aller vous coucher et que votre bébé ne veut pas dormir.
En tant que mères, on a tendance à exiger de soi-même davantage que ce que l’on est capable de donner. On commence notre journée très tôt et à midi on sent déjà que les forces nous manquent, mais on continue.
La nuit, l’épuisement nous terrasse. Et quand on a enfin réussir à faire s’endormir notre bébé, on veut s’enfuir et la culpabilité nous rattrape.
Admettre que l’on a besoin d’aide
Si on n’admet pas que l’on a besoin d’aide ou que le syndrome du burn-out maternel est latent, et que l’on met tout en œuvre pour surmonter nos difficultés… On réussit seulement à aggraver notre mal-être et à faire apparaître une dépression post-partum qui peut se présenter pendant les premiers mois de vie du bébé et nous accompagner pendant très longtemps.
Demandez de l’aide à chaque fois que vous en avez besoin. Et encore plus important : prenez du temps pour vous occuper de vous.
Comment savoir si je fais un burn-out
Selon les spécialistes, les symptômes du burn-out maternel sont les suivants :
L’épuisement extrême
Vous avez envie de rester au lit sans rien faire dès votre réveil, du fait des heures de sommeil insuffisantes et de la fatigue accumulée.
Perte d’appétit
Face à toutes les choses que vous devez faire, vous ne faites pas attention aux heures auxquelles vous devez prendre vos repas. Vous choisissez de manger seulement des petits sandwichs par exemple.
Vous savez que c’est une erreur que de ne pas bien s’alimenter, mais la fatigue remporte la bataille.
Découragement et désintérêt
La répétition de certaines tâches, comme de donner à manger à votre bébé, ranger le désordre et changer les couches, vous fait agir de façon automatique. Vous considérez ces tâches comme des obligations, qui vous éloignent des choses que vous aimiez avant votre maternité.
Comme écouter de la musique, faire un gâteau, sortir se promener, ou lire un livre. Vous considérez que dédier du temps à ces activités serait quelque chose d’irresponsable.
Mauvaise humeur
Quand vous ne faites pas ce que vous voulez faire mais ce que vous devez faire, votre bonne humeur s’évapore. Cela risque d’affecter directement votre relation avec votre conjoint; vous donnant envie de vous éloigner de lui, ce qui ne ferait qu’empirer votre état émotionnel.
Un sentiment de culpabilité
La culpabilité s’installe chaque fois que vous voulez pleurer car que vous ne tenez plus.
Quand quelque chose ne se passe pas comme vous le pensiez par exemple, quand vous voyez la maison en désordre, quand vous ne voulez pas vous lever quand vous entendez votre bébé pleurer au milieu de la nuit. Ou quand vous répondez mal à votre conjoint.
Dans ces cas-là, il semble que la culpabilité soit votre amie la plus proche dans cette étape difficile.
Confiez-vous à vos proches
Si vous vivez un burn-out maternel, n’ayez pas peur d’accepter que vous ne pouvez pas gérer toute seule toutes vos responsabilités.
Demandez de l’aide à chaque fois que vous en aurez besoin. Et encore plus important : prenez du temps pour vous occuper de vous. Si vous vous sentez bien, votre famille se sentira bien elle aussi.
Parlez à votre conjoint et à vos proches pour leur dire comment vous vous sentez et leur demander du soutien. Vous verrez que si vous les laissez vous aider, vous vous sentirez mieux. Et vous recommencerez à sentir le bonheur du monde merveilleux et chaotique de la maternité.
Bibliographie
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