L’évolution du concept de handicap intellectuel

Le handicap intellectuel n'a pas toujours été compris de la même manière. Apprenez comment le terme a évolué au fil des ans.

handicap intellectuel

À l’heure actuelle, les personnes ayant un handicap intellectuel ont leur place dans notre société. Mais cela n’a pas toujours été le cas, car le concept de handicap intellectuel a considérablement évolué au fil des ans.

Cela a impliqué un changement positif dans la manière de répondre aux besoins de ces personnes. De nos jours, nous essayons de vous offrir une éducation qui favorise :

  • L’inclusion scolaire
  • L’insertion sociale
  • Une vie aussi autonome que possible

«Le handicap ne vous définit pas ; il définit comment vous faites face aux défis que vous présente le handicap. »

– Jim Abbott –

Le concept de handicap intellectuel jusqu’au XIXème siècle

Jusqu’au XIXe siècle, le handicap intellectuel n’était pas différent des autres troubles et était considéré comme une forme de démence. En fait, c’est au cours de ce siècle que débutent les études scientifiques sur les personnes ayant un handicap intellectuel et leur possibilité d’apprendre grâce à une attention et à un enseignement appropriés.

L’une de ces études célèbres est celle de l’Enfant sauvage de l’Aveyron, réalisée par le médecin Jean Itard. Grâce à cette expérience, de petits progrès éducatifs ont été réalisés grâce à un programme de formation systématique avec Victor, un enfant sauvage trouvé dans la forêt aveyronnaise.

handicap intellectuel

Cela montre qu’en établissant une bonne intervention pédagogique, il est possible d’acquérir et d’améliorer diverses compétences.

Grâce à ces conclusions, la société commence à former une nouvelle conception de ce groupe de personnes et à prendre conscience de la nécessité de leur fournir une éducation adaptée. Ainsi, on a créé des institutions pour fournir une assistance aux personnes ayant un handicap intellectuel .

Plus tard, à la fin du XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle, ces organismes ont changé d’objectif et sont devenus des centres d’éducation et d’apprentissage.

Le concept de handicap intellectuel jusqu’au XX-XXIe siècle

Au fil du temps, à partir de la fin du XXe siècle et du XXIe siècle, l’existence d’institutions pour les handicapés mentaux a disparu et on a créé une nouvelle idéologie de normalisation, selon laquelle, selon Nirje, il était prévu :

«Mettre à la disposition des handicapés mentaux des orientations et des conditions de la vie quotidienne aussi proches que possible des normes et des orientations du corps principal de la société.»

-B. Nirje-

De même, on met alors en place le principe d’intégration de sorte que tous les enfants, malgré leurs difficultés, ont le droit de fréquenter l’école ordinaire. Cependant, ils devraient recevoir une réponse adaptée.

Suivant cette direction, une réflexion sur l’inclusion apparaît, basée sur la non-discrimination de ce type d’étudiant dans le système éducatif.

Par conséquent, il existe actuellement des mesures d’attention à la diversité et à l’inclusion sociale des personnes ayant un handicap intellectuel. Pour réaliser son développement intégral, le droit à une éducation décente dans les écoles ordinaires ou, dans des cas exceptionnels, dans des centres spécialisés est fondamental.

Ainsi, les élèves ayant ces besoins éducatifs spéciaux peuvent surmonter les obstacles à l’apprentissage et recevoir un traitement juste et équitable.

La définition actuelle

Outre ces changements historiques dans la manière de traiter et de comprendre le handicap intellectuel, plusieurs changements ont été apportés à la définition de ce concept.

handicap intellectuel

Ainsi, selon l’AADID, le handicap intellectuel est actuellement compris comme suit :

“L’existence de limitations significatives à la fois dans le fonctionnement intellectuel et dans le comportement adaptatif, exprimées dans des compétences conceptuelles, sociales et pratiques adaptatives, et apparaissant avant l’âge de 18 ans.”

– Association américaine des déficiences intellectuelles et du développement-

Compte tenu de ces critères, pour diagnostiquer un handicap intellectuel, il est nécessaire d’appliquer un test de QI et une échelle de comportement adaptatif. Ensuite, une fois qu’un spécialiste pose le diagnostique, on peut des mesures pour que l’enfant puisse achever leur développement de la manière la plus complète possible.

En fait, pensons à l’exemple du professeur Pablo Pineda, le premier Européen atteint du syndrome de Down à terminer sa carrière universitaire. Il a affirmé :

«Il n’y a pas de personnes handicapées mais avec des capacités différentes.»

-Pablo Pineda-

Cette phrase devrait s’ancrer dans tous les esprits humains afin que les préjugés envers les personnes ayant un handicap intellectuel s’envolent.

Bibliographie

Toutes les sources citées ont été minutieusement examinées par notre équipe afin de garantir leur qualité, fiabilité, pertinence et validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et d’une précision académique ou scientifique.

  • Asociación Americana de Discapacidades Intelectuales y del Desarrollo-AAIDD (2010). Discapacidad intelectual: Definición, clasificación y sistemas de apoyo. Madrid: Alianza.
  • Macías, E. M. M. (2010). Educación especial. Pedagogía Magna, (5), 71-79.
  • Nirje, B. (1969). The Normalization Principle and its Human Management Implications. En R B Kugel & W Wolfensberger (Eds.) Changing Patterns in Residential Services for the Mentally Retarded Chapter 7, pp. 179-195 Washington DC: President’s Committee on Mental Retardation.
  • Verdugo Alonso, M. Á. (2012). Análisis de la definición de discapacidad intelectual de la Asociación Americana sobre Retraso Mental de 2002. http://riberdis.cedd.net/bitstream/handle/11181/3050/analisis_definicion_discapacidad_intelectual_asociacion_americana_sobre_retraso_mental.pdf?sequence=1
  • Schalock, R. L. (2013). La nueva definición de discapacidad intelectual, apoyos individuales y resultados personales. http://riberdis.cedd.net/handle/11181/3841
  • Navas, P., Verdugo, M. A., & Gómez, L. E. (2008). Diagnóstico y clasificación en discapacidad intelectual. Psychosocial Intervention, 17(2), 143-152.
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