L’adolescence n’est pas une étape simple, au-delà des incontestables merveilleuses expériences qu’elle nous offre. Elle combine de grands changements physiques, hormonaux, psychologiques et sociaux. Compte tenu de tous ces facteurs, les peurs sont courantes à l’adolescence et doivent être affrontées par tous les jeunes.
Entre 12 ans et la vingtaine – cette limite s’est étalée ces dernières années – l’adolescence pose de grands problèmes pour la mentalité des ex-enfants. Ils doivent s’adapter, en premier lieu, aux modifications de leur corps et aux changements psychologiques qu’elles produisent.
D’autre part, ils entament un processus d’indépendance partielle par rapport à leurs parents, raison pour laquelle ils les rejettent souvent publiquement. À l’inverse, ils aspirent à rejoindre un groupe de pairs. À cela s’ajoutent les problèmes d’identité et de peur du rejet.
Il s’agit sans aucun doute d’un ensemble presque incontrôlable de sensations auxquelles il faut nécessairement faire face. Quelles sont alors les peurs de l’adolescence ? Comment pouvons-nous aider nos enfants ?
Les principales peurs à l’adolescence
En réalité, les peurs à l’adolescence ne diffèrent pas vraiment de celles à l’âge adulte. On retrouve la peur du rejet, de l’échec, de la solitude, de l’amour, entre autres. Ce qui diffère, c’est le contexte dans lequel ces émotions se produisent.
Pendant la jeunesse, on a la vie devant soi. Cela offre de nombreuses possibilités et d’espoirs, mais il y aussi une très grande incertitude.
Cependant, à mesure qu’ils se développent, certains de ces problèmes sont résolus. Par conséquent, la stabilité émotionnelle augmente et le cerveau peut se concentrer sur l’objectif suivant.
Une fois cette différence comprise, on comprendra pourquoi l’adolescence est une période de transition, de doutes et de questionnement de tout et pour tout. C’est pourquoi les peurs suivantes sont suscitées à l’adolescence.
Peurs durant l’adolescence : la frustration
Cela est dû en grande partie à la préoccupation constante des parents de tenir leurs enfants à l’écart de toute situation désagréable. De cette manière, ils vivent dans un état permanent de confort et de satisfaction, mais quand une perturbation arrive, les conséquences sont encore pires.
Développer la tolérance à la frustration et, surtout, la capacité de surmonter l’adversité est la clé pour chacun. Sinon, tous les niveaux de sa vie seront touchés : travail, sexuel, familial et social, entre autres.
Il est également important de savoir qu’ils ne sont pas obligés de répondre aux attentes de quiconque. Leur seule mesure devrait être eux-mêmes : le but est d’être la meilleure version d’eux même.
Peur de l’avenir
Au fur et à mesure que le jeune est intégré à la société, il remarquera toutes les attentes qui pèsent sur lui. Il est fréquent que cela puisse le tourmenter. Un jeune homme de 16 ans, sur le point de passer le bac, doit prendre les décisions suivantes :
- Quelle carrière dois-je suivre ?
- Est-ce judicieux de chercher un emploi et d’obtenir son propre argent ?
- Qu’adviendra-t’il si cela se passe mal à l’université ?
- Est-ce que j’arriverai à me faire de nouveaux amis ou une petite amie ?
- Et après tout, si je ne m’adapte pas à la nouvelle vie universitaire ?
Ce ne sont là que quelques-unes parmis tant d’autres. En ce sens, d’autres questions, à court ou à long terme, peuvent également envahir votre esprit. Ces peurs à l’adolescence peuvent causer de l’anxiété, de l’insécurité et un manque d’estime de soi. Il est nécessaire de lui apporter beaucoup de soutien. Avant tout, que l’enfant ait quelqu’un à qui faire confiance, et une voix qui transmet la sérénité.
“Développer la tolérance à la frustration et, surtout, la capacité de surmonter l’adversité est une qualité fondamentale pour tous”.
Peur du rejet
Les adolescents n’ont pas complètement défini leur identité. Par conséquent, ils se forment en interagissant avec d’autres paires ou groupes de personnes.
Cependant, lorsque cette interaction n’existe pas, l’adolescent peut ressentir des craintes très profondes. Cela peut conduire à des changements hâtifs, à des questionnements sur ses valeurs et même à l’adoption d’habitudes néfastes, rien que dans le souci «d’être cool».
Le rejet n’est pas exclusif du domaine amoureux. Cela peut également se produire entre amis, compagnon de classe ou même par des adultes.
Dans ce dernier cas, il est fréquent d’observer une obsession pour intégrer une équipe sportive ou un autre groupe fermé présentant ces caractéristiques.
Peurs durant l’adolescence : la perte
De même que sur le chemin de l’adolescence, de nombreuses personnes deviennent irremplaçables à la longue, l’inverse se produit également. D’autres sont reléguées ou directement exclues de nos vies.
Amis de l’enfance, parents ou même animaux domestiques, que ce soit pour des causes sentimentales ou des pertes physiques, ils peuvent ne plus faire partie de notre vie quotidienne. Ces changements, et toutes les nouvelles expériences de la vie d’un jeune peuvent être très difficiles et générer beaucoup de peur.
Encore une fois, et comme tout au long de cette période, le soutien et les conseils de personnes expérimentées sont essentiels. Les parents, les grands-parents et les grands frères et grandes soeurs peuvent les aider à gérer eux-même des situations difficiles. Surtout ceux liés aux pertes.
Nous devons rappeler que les peurs à l’adolescence sont normales et qu’elles favorisent le développement d’une mentalité saine et résiliente.
Bien qu’il soit important de les aider, vous n’avez pas à tout résoudre non plus. Chaque personne doit faire face à des batailles personnelles pour progresser et s’améliorer jour après jour.
Bibliographie
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