Le langage du noyau familial est celui que nous utilisons pour communiquer avec nos enfants et les membres de notre famille qui font partie de notre foyer.
Ce type de langage a une grande importance dans le quotidien de chaque membre du noyau familial et détermine une grande partie du type de relations, tant présentes que futures.
Pourquoi le langage du noyau familial est-il important ?
Si un père ou une mère traite son fils de “bête”, “pleurnichard”, “lent” ou “maladroit”, entre autres, cette action se transformera en une forme de maltraitance. Que l’enfant se soit trompé ou pas, le dénigrement est totalement inutile et, le cas échéant, infructueux.
Il en va de même si, lors de la communication avec notre partenaire, devant les enfants, le dénigrement est constamment entravé. Même si les deux rigolent, il n’est pas sain de s’insulter.
Les relations interpersonnelles en pâtissent lorsque des adjectifs dénigrants sont utilisés : “bête”, “stupide”, “idiot”, “paresseux” et autres, quels que soient le ton et le message final. Et bien que cela semble être une question sans grande importance, elle a en fait un impact important sur la santé émotionnelle de tous.
“Souvent, chez nous, nous utilisons un langage qui n’est pas forcément le plus respectueux, encore moins affectueux”
La qualité de la langue du noyau familial
Arrêtons-nous un instant et réfléchissons : est-il vraiment nécessaire de discréditer l’enfant chaque fois que nous lui adressons la parole ? Quelle contribution implique le fait que nous l’appelons de cette manière ou d’une autre pour le dénigrer ou se moquer de lui ? À l’exception de la honte et de la douleur émotionnelle, le dénigrement n’est pas une stratégie d’enseignement appropriée.
Les punitions verbales ne donnent pas de résultats et n’apportent pas de réelles améliorations à nos vies. Au contraire, elles parviennent seulement à instaurer la peur, à renforcer les insécurités et à ouvrir une brèche dans les relations dès le plus jeune âge. Et, bien que cela ne soit pas facile à voir au premier abord, c’est le cas.
Le langage familial ne doit pas se baser sur des insultes. Pas même “en rigolant”. Il doit se baser sur l’affection et tous ces aspects positifs que l’homme est capable d’exprimer. Personne ne naît instruit et nous avons tous besoin d’affection. Surtout quand nous sommes corrigés ou orientés dans quelque chose avec lequel nous avons du mal.
“Le language dans le noyau familial doit toujours être soigné car il influence considérablement nos relations et détermine en grande partie le futur”
Les mots avec une double signification comme “diablotin” ou “chenapan” portent implicitement un type de message. Celui-ci, inconsciemment, envoie un double message aux enfants. D’une part, ils sont réprimandés et, de l’autre, ils tentent d’adoucir (au moyen du diminutif) la réprimande.
Le langage péjoratif n’ajoute pas, il enlève
Le dénigrement ne devrait pas devenir une méthodologie pour élever des enfants ou un mode de vie. Certes, les êtres humains ne sont pas parfaits et il peut être difficile de gérer certaines émotions dans certains contextes. Cependant, nous sommes des êtres perfectibles. C’est-à-dire capables de s’améliorer pour trouver le bien commun.
Un langage péjoratif peut aggraver des situations défavorables, par conséquent, il n’ajoute pas, il soustrait. Il favorise les insultes, les préjugés, la discrimination, les rivalités, les rebuffades et les préjugés en général.
Sachez, que si les enfants acquièrent un vocabulaire dérivé de ce type de langage, alors ils auront des problèmes avec leur environnement et interagiront de manière inappropriée, ce qui générera des relations déficientes.
Dans ces cas, l’important est de savoir comment corriger à temps et, surtout, de donner le bon exemple. Il est inutile que nous réprimandions l’enfant pour avoir utilisé un mot mauvais ou une expression négative si nous allons les utiliser seuls en sa présence. Nous devons être cohérents avec nos actions.
Conseils pour bien utiliser le langage du noyau familial
En premier lieu, l’idéal est d’éviter une mauvaise utilisation du langage du noyau familial. Les insultes, les menaces et toute autre forme de punition ou de violence verbale ne doivent pas être utilisés.
Cependant, si cela s’est déjà produit et que nous voulons le résoudre, il est préférable d’appliquer les stratégies suivantes et de les conserver dans le temps.
Bien sûr, si ceux-ci sont difficiles ou ne donnent pas de résultats, il est nécessaire de consulter un psychologue familial ou un psychothérapeute. Les deux professionnels peuvent mieux nous guider dans le processus et nous dire quels sont les bons outils et comment ils doivent être appliqués pour atteindre les objectifs souhaités.
Pour bien utiliser le langage en famille, il faut :
- Éliminer les dénigrements immédiatement. Avec notre partenaire, enfants, parents et autres. Chaque fois que nous ressentons l’impulsion de dire quelque chose, nous devons nous arrêter un instant. Puis, réfléchir aux conséquences qu’apportera notre façon de nous exprimer.
- Apprenez à respirer profondément avant de parler (ce n’est pas un cliché, mais une stratégie puissante si nous apprenons à l’utiliser au quotidien).
- Essayez de remplacer les expressions de sévices par de l’affection. Nous n’avons pas besoin d’être les plus mielleux. Mais nous devons nous habituer à exprimer des émotions et des sentiments plus positifs. Ceux-ci apportent des avantages à tous.
- N’oubliez pas qu’à l’avenir, si nous avons utilisé un langage de noyau familial malsain, nos enfants n’auront pas une bonne image de nous, en tant que parents. Il se distanceront d’une manière ou d’une autre.
- Savoir reconnaître ses propres erreurs, assumer ses responsabilités et s’excuser (si nécessaire). De cette façon, nous allons commencer à créer un environnement plus sain pour nous-mêmes et ceux qui nous entourent.
En conclusion, rappelez-vous qu’il est très important que vous sachiez bien faire usage du langage du noyau familial. Dans un premier temps, pour que vos enfants aient une bonne référence en matière de relations interpersonnelles. Mais également, pour qu’ils aient un véritable bien-être dès leur plus jeune âge. Cela leur permettra de grandir et de se développer sainement.
Bibliographie
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