La plupart des parents perçoivent l’entrée de leurs enfants dans l’adolescence d’une manière quelque peu soudaine. Nous savons d’avance à quel moment cela arrive.
Il n’est cependant pas rare que nous confondions ou que nous ne percevions pas les premiers signes de révolte à l’adolescence.
Ces signes ne constituent pas toujours une remise en cause directe de notre autorité. De subtiles changements émotionnels commenceront à apparaître. Cela va de la recherche d’indépendance et, en général, aux changements psychologiques et physiques, caractéristiques de cet âge.
Il convient de souligner que l’arrivée de l’adolescence n’est pas la même pour tous. Celle-ci peut apparaître chez certains enfants à huit, neuf ans. Chez d’autres, ce processus de maturation arrivera plus tard, jusqu’à treize ans.
C’est le début d’un processus de transformation physique, hormonal et psychologique. Celui-ci se terminera vers les 19 ans.
Afin de vous aider quelque peu à percevoir si votre enfant pourrait être en train d’entrer dans cette étape, nous vous décrivons cinq signes de révolte à l’adolescence et comment vous pouvez les gérer.
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Les signes de révolte à l’adolescence
Tel que nous l’évoquions précédemment, les signes de révolte à l’adolescence ne se manifestent pas toujours sous la forme d’un comportement clairement provocant.
Ils peuvent se présenter d’une manière plus discrète dans un processus qui se conclura par l’autonomie et la construction de la personnalité que l’adolescent aura une fois adulte. Quelques-uns de ces signes de révolte sont :
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Vouloir être seul
C’est l’un des principaux signes de révolte chez les adolescents. Cela provient d’un besoin d’intimité, un aspect d’une grande importance à cette étape de la vie.
De nombreux parents confondent généralement ce comportement avec le symptôme d’un problème dans la vie de leur fils. Il n’est jamais trop de vérifier que tout va bien.
Néanmoins, le mieux que nous puissions faire si ce comportement devient habituel et sans qu’il n’existe une humeur particulière, c’est d’essayer de donner de l’espace à notre enfant.
Bien évidemment, la solitude doit être accordée dans une mesure raisonnable. Si ce comportement l’isole de ses amitiés, perturbe sa scolarité ou ses habitudes alimentaires, nous pouvons penser qu’il s’agit d’un comportement qui nécessite vraiment notre attention.
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Changements soudains d’humeur
C’est l’un des signes de révolte les plus courants. Les changements d’humeur proviennent des changements hormonaux. Ceux-ci rendent les jeunes plus sensibles émotionnellement parlant.
Dans ce sens, un adolescent peut répondre avec indifférence à nos signes d’affection. Il peut ainsi s’énerver d’une blague innocente. Ou également déprimer pour des choses aussi banales qu’un point noir sur la figure.
Il est important de savoir gérer ces situations afin que nous puissions éduquer ces attitudes. En revanche, nous ne devons pas être permissifs devant n’importe quelle erreur commise et nous devons maintenir notre autorité à la maison.
“L’adolescence est le permis de la société pour combiner la maturité physique avec l’irresponsabilité psychologique”.
-Terri Apter- -
Perte relative de communication
De nombreux enfants restent très attachés à leurs enfants jusqu’à l’arrivée de l’adolescence. À cette étape, cela peut nous sembler étrange que notre enfant aie cessé de nous raconter sa journée à l’école. Ou encore qu’il aie de nouveaux amis que nous ne connaissons pas.
Le fait que les jeunes parlent moins avec nous et encore moins des nouvelles amitiés qu’ils forment à cette étape, est tout à fait normal.
Certes, beaucoup de parents peuvent se sentir quelque peu jaloux. Il s’agit néanmoins de quelque chose de sain pour la formation émotionnelle de notre enfant. Cela permettra la création de sa propre identité.
Évidemment, les jeunes sont bien plus susceptibles de tomber dans plusieurs problématiques sociales pendant l’adolescence – la consommation de substances nocives, la délinquance ou les grossesses non désirées, entre autres.Devant la suspicion de ce type de problèmes, il est raisonnable d’intervenir pour éviter l’effet d’une mauvaise influence.
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Percevoir qu’ils ont honte de notre présence
À l’inverse des autres signes de révolte, celui-ci affecte davantage les parents. C’est aussi ce que nous comprenons le moins.
Durant cette phase, les adolescents sont en pleine recherche de leur indépendance et de leur identité comme personne mature. Ils délaissent ainsi les comportements infantiles ou d’attachement aux parents.
Notre enfant démontrera un refus relatif de notre présence quand il se trouve avec son cercle d’amis.
Nous devons comprendre que cette attitude n’implique pas que notre enfant ne nous aime plus, ne nous respecte plus et encore moins qu’il nous hait. C’est simplement le réflexe typique de l’insécurité. Celle-ci nous met mal à l’aise en ne réalisant pas ce niveau de maturité.
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Dire “non”
C’est probablement le trait le plus caractéristique du début de l’adolescence, ainsi que l’un des premiers signes de révolte. Notre enfant deviendra plus indépendant dans toutes ses décisions.
Ainsi, avant il nous accompagnait sans ne rien dire à un repas familial. Il se peut qu’il se montre désormais réticent à participer à des évènements qui lui semblent ennuyeux.
L’on peut permettre la situation antérieure. La clé, comme pour tout, est d’être raisonnable. Si notre enfant adolescent ne veut pas finir son assiette, il n’est pas nécessaire de l’obliger comme nous le faisions quand il était petit.
Néanmoins, si notre enfant ne veut pas aller à l’école parce que cela l’ennuie ou évoque quelque chose de ce genre, nous devrons exercer notre autorité en tant que parents et délimiter nos priorités.
Bibliographie
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