Le syndrome d’Asherman est une altération morphologique qui apparaît dans la cavité utérine sous la forme de cicatrices. Ces lésions provoquent l’apparition d’adhérences entre les parois de l’utérus. Et cela provoque sa déformation, voire même la diminution de ses dimensions. La gravité de cette maladie dépend de la taille des adhérences. Elle peut être légère, modérée ou grave.
Les causes du syndrome d’Asherman
Cette pathologie se présente suite au processus de cicatrisation de l’utérus. Cette guérison peut être causée, dans la plupart des cas, par une blessure ou un curetage utérin résultant d’un avortement spontané ou volontaire.
D’autre part, l’hémorragie d’une césarienne ou une naissance naturelle peut également être la cause de la formation de cicatrices.
Ce type de processus provoque un développement normal des cicatrices accompagné de l’apparition de tissu cicatriciel. Ce dernier a une capacité adhésive élevée. Il provoque donc l’accolement des parois de l’utérus ou des déformations, ce qui empêche cet organe d’exercer une fonction correcte.
Comment peut-on diagnostiquer le syndrome d’Asherman ?
Afin de détecter la présence de cette pathologie, il faut effectuer divers examens médicaux. Il est essentiel de vérifier l’histoire clinique, car s’il comprend des opérations gynécologiques, il est plus probable que la patiente puisse souffrir d’adhérences et/ou d’altérations dans la cavité utérine.
Voici les tests que l’on effectue souvent pour déterminer la présence de cette maladie :
Une hystéroscopie
Si plusieurs tests ont été effectués et qu’il existe des difficultés qui déterminent l’existence du syndrome d’Asherman, on peut recourire à une hystéroscopie. Elle consiste à placer une caméra dans la cavité utérine pour pouvoir l’analyser et vérifier s’il y a des adhérences ou des altérations.
Une échographie
L’échographie est un autre test qui permet de déterminer l’existence de cette pathologie. Cette évaluation permet d’obtenir des images de l’intérieur de l’organisme. Ce processus est effectué par voie transvaginale, en introduisant l’échographe dans le vagin, pour atteindre l’utérus.
L’hystérosalpingographie
Ce type d’examen médical est une radiographie accompagnée d’un liquide de contraste. Ce dernier s’étend dans toute la cavité utérine et atteint les trompes de Fallope. Ainsi, il permet de déterminer plus facilement l’existence d’adhérences ou d’altérations. Ce processus n’est pas douloureux et ne nécessite donc pas d’anesthésie.
Les symptômes du syndrome d’Asherman
Le symptôme le plus commun de cette pathologie est une menstruation irrégulière. Cependant, très souvent, il n’y a aucune preuve de saignement anormal.
Les symptômes que nous vous présenterons ci-dessous ensuite sont généralement les plus communs. Mais ils ne sont pas forcément une conséquence de l’existence de cette pathologie. Ils peuvent aussi être dus à un autre type de maladie. En voici quelques-uns :
- L’endométriose.
- Des menstruations rares, un saignement brunâtre ou l’absence de menstruation.
- La répétition de fausses couches.
- Des saignements vaginaux peuvent survenir.
- Infertilité.
- Une forte douleur pendant la menstruation.
“L’infertilité est un symptôme commun du syndrome d’Asherman. Cependant, cela ne signifie pas toujours que vous ne pouvez plus concevoir.”
Comment traiter le syndrome d’Asherman ?
L’élimination des adhérences ou des altérations de la cavité utérine se fait par chirurgie. En effet, on peut réaliser cette intervention pendant l’hystéroscopie diagnostique.
Lors de la détection des cicatrices, de petits instruments sont introduits pour les couper et les cautériser. On sépare également les parois utérines.
Cependant, même après l’opération chirurgicale, les adhérences peuvent réapparaître. Cela se produit principalement quand il s’agit d’un cas grave. Pour éviter que cela ne se produise, le médecin généraliste informera le patient des suppléments d’œstrogènes qui aident l’utérus à guérir plus rapidement.
Le syndrome d’Asherman peut-il empêcher une grossesse ?
Le syndrome d’Asherman peut causer des difficultés pour tomber enceinte, mais cela ne signifie pas que l’on ne peut pas concevoir. Cette pathologie peut empêcher la formation de l’endomètre à l’intérieur des parois de l’utérus, ce qui empêchera l’implantation de l’embryon et causera des fausses couches.
En cas de blessure utérine ou de curetage suite à un avortement spontané ou volontaire, il est essentiel d’effectuer les examens médicaux nécessaire et d’exclure l’existence d’adhérences ou d’altérations dans la cavité utérine. Cela permettra d’effectuer rapidement le traitement correspondant pour éviter d’autres complications.