Nous sommes certains que jusqu’au moment où vous êtes devenue maman, vous n’aviez jamais imaginé comment vous pouviez aimer de façon si sincère, si pure et si intense. Cet amour qui dans certains instants, pourquoi ne pas le dire, vous embrasse de plein de peurs et d’infinies préoccupations… Est-ce que je fais les choses bien ? Est-ce qu’il a besoin de quelque chose et que je ne le sais pas ? A-t-il mal ? Est-ce qu’il pleure pour une raison que je ne comprends pas ?
Les peurs sont quelque chose de normal quand on élève un enfant. Parce que c’est ainsi qu’on s’efforce tous les jours à donner le meilleur de nous-mêmes, à apprendre, à connaître les traits de la personnalité de notre enfant. Comme on le sait bien, il est différent de tous les autres. Votre enfant est unique, parfait de par son génie, exceptionnel de par son regard, son toucher et même par la façon qu’il a de respirer. Aussi, et vous le savez sûrement déjà, vous êtes en train de connaître grâce à cet enfant un amour différent. Un amour qui transcende tout ce que vous aviez ressenti jusqu’à là.
C’est quelque chose de plus profond, de plus pur et de réconfortant. Et bien souvent, on peut véritablement dire que l’amour d’un enfant se grave dans l’âme. Parce que c’est une façon de nous faire comprendre que ni le temps ni la distance ne compteront, et que cet enfant sera toujours le plus parfait à vos yeux. Même quand il sera déjà devenu un adulte et qu’il sera libre, qu’il sera quelqu’un qui trace son chemin et qui construit son propre bonheur.
“Vouloir du bien” est un art fantastique, dont vous voulons vous parlons aujourd’hui dans “Être Parents”.
Je te veux du bien, cela veut dire que tu recevras de l’affection
Jusqu’à peu, on valorisait beaucoup une éducation que l’on peut qualifier de protocolaire. On pense à l’attention quotidienne qui consiste à faire que le bébé mange à l’heure à laquelle il doit manger, qu’il s’endorme rapidement, qu’il grandisse comme il faut. Et qu’il assume l’une après l’autre toutes les étapes habituelles de son développement : le langage, arrêter les couches quand il le faut, commencer à marcher à quatre pattes quand il le faut, contrôler la motricité comme il faut, etc.
- D’un autre côté, l’éducation “naturelle” ou “affective” ne priorise pas ce type d’objectifs de façon si étouffante. Ce qu’elle cherche à atteindre, c’est à créer un lien affectif solide avec le bébé. Un lien sain, significatif et fort, dans lequel l’amour et la proximité intègrent tout.
- En partant de ce lien basé sur l’affection, on laisse l’enfant grandir en suivant son propre rythme. Sans forcer les étapes et sans exiger de lui des comportements dont il n’est pas encore capable.
- Dans ce cas, quand on dit “je te veux du bien”, cela veut dire faire de l’amour l’aliment quotidien et essentiel à sa vie. Où la proximité de maman est essentielle, et où la présence de papa est également le moteur de ce grand attachement.
Je te veux du bien, cela veut dire te connaître et comprendre tes besoins
Il y a des mamans et des papas qui continuent aujourd’hui, à une époque où on a toutes les informations dont on a besoin sous la main, à commettre la même erreur : vouloir que les enfants soient exactement comme on souhaiterait qu’ils soient.
- Les élever dans un état d’obéissance stricte est quelque chose de basé sur un ensemble de normes dans lesquelles on ne prend pas en compte et on ne comprend pas non plus les besoins propres à un enfant. C’est une immense erreur.
- Il faut les éduquer au respect. Faire que la compréhension et la volonté de connaître chacun des besoins de nos enfants soient des guides quotidiens.
- Vouloir du bien, cela commence en fait dès les premières semaines de vie. C’est dès ce moment-là qu’on va comment à percevoir son caractère. Si c’est un bébé qui demande beaucoup d’attention, s’il est plutôt tranquille, s’il a besoin que l’on soit proche de lui, ou s’il se sent bien tout seul dans son berceau…
Peu à peu et jour après jour, ils nous donneront plus de pistes, de gestes. Et ils nous montreront certains comportements qui nous aideront à les connaître. Le moment de les aider à gérer leurs émotions arrivera. De comprendre leurs colères, de calmer leurs caprices… Tout cela, c’est vouloir du bien. C’est ce qu’on fait quand on ne sanctionne pas, qu’on ne crie pas, et qu’on n’éduque pas avec la peur et avec des règles imposées.
Je te veux du bien, cela veut dire semer de beaux souvenirs dans son esprit et dans son cœur
Une enfance heureuse sera le support d’une grande maturité. L’enfant aura alors les recours psychologiques pour favoriser la satisfaction de soi et le succès. Et pour avoir une vie heureuse. Quelque chose d’aussi basique que d’offrir une enfance proche, affectueuse, basée sur la compréhension, l’écoute… et de toujours offrir sécurité et confiance à l’enfant, fera qu’il grandira en se sentant courageux. Il grandira avec une bonne estime de soi.
En même temps, on ne peut pas négliger un autre aspect qui est fondamental pour les enfants : faire qu’ils aient de beaux souvenirs de leur enfance. Pour cela, on doit être conscients que les petits ont besoin de notre temps à nous. Ils ont besoin de notre présence au quotidien pour créer des moments significatifs. Des moments qu’ils n’oublieront pas, car ils resteront gravés dans leur cœur pour toujours.
Comme vous pouvez le voir, vous aussi, vous faites les choses bien. Vous aussi, vous lui voulez du bien. Vous l’aimez et vous aidez votre petit tous les jours, pour qu’il ait la vie qu’il mérite. La vie la plus heureuse qu’il puisse avoir.
Bibliographie
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