Maman, tiens-moi près de toi, près de ton âme... affranchi de mes peurs

Chère maman, n'hésite pas à laisser ton enfant grandir près, très près de toi. Peau contre peau, souffle contre souffle, son âme contre la tienne. Laisse-le être très près de toi pendant ses trois premières années au moins. En agissant ainsi, tu offriras au monde un enfant fort et courageux, une petite personne affranchie de ses peurs.
Maman, tiens-moi près de toi, près de ton âme... affranchi de mes peurs
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par la psychologue Valeria Sabater.

Dernière mise à jour : 22 décembre, 2021

Dans notre espace, nous vous parlons très souvent de l’importance de favoriser une éducation dans laquelle on est proche. Dans laquelle on est en contact physique avec le bébé. C’est la meilleure stimulation pour favoriser le développement de l’enfant et l’affranchir de ses peurs. On peut ainsi lui donner un sentiment de sécurité et de bien-être, et d’autre part, favoriser la connectivité entre les neurones grâce à différents stimulants : tactiles, vocaux, olfactifs, sensoriels…

On ne peut atteindre aucun sommet si l’on est accompagné par la peur

-Publio Siro-

Nous voulons explorer au-delà du champ de l’apprentissage du bébé. Ainsi, nous voulons parler de ses instincts primaires et de l’importance d’encourager une éducation qui soit “détachée des peurs”. On sait qu’aujourd’hui le mot “attachement” s’utilise très fréquemment, mais il est important de clarifier certains termes.

Dans le domaine du développement personnel, “l’attachement” est lié à notre obsession à posséder des choses, ou à laisser que ces choses ou ces liens soient des entraves à notre liberté ou à notre identité. D’un autre côté, dans le contexte de l’enfance, l’attachement est quelque chose qui s’inscrit dans la théorie classique de Bowlby. Celui-ci nous rappelle l’importance de construire un lien fort et solide avec l’enfant. Ce lien fera qu’il sera heureux en grandissant, et que son estime de soi sera renforcée. Il développera ainsi une personnalité sûre de soi et indépendante de ses progéniteurs et de l’environnement qui l’entoure.

Nous voulons aujourd’hui vous suggérer de favoriser une grande attention à l’enfant. Et d’autre part, de favoriser cette union de peau contre peau avec votre bébé, pour créer un attachement positif. C’est ainsi qu’à long terme, on pourra réussir à ce que le petit grandisse “détaché” ou “affranchi” de ses peurs, des insécurités, avec une grande estime de soi…

Les peurs sont l’instinct le plus développé dans le cerveau du nouveau-né

Protégez votre enfant de ses peurs

S’il y a bien un endroit qui est sûr, idéal et confortable pour le bébé, c’est sans aucun doute le ventre de sa mère. En effet, il ne peut arriver rien de mal à l’intérieur, tout est paisible, tout est chaleureux, agréable et prévisible. Cependant, la naissance alerte déjà le nouveau-né qu’il arrive dans un monde entièrement inconnu et bizarre.

  • La première chose que le bébé ressent est qu’il est arraché de l’intérieur du ventre de sa mère. Que des inconnus le portent, le lavent, le pèsent, le manipulent…

Plus tard, après avoir rencontré et senti sa mère pour la première fois, il remarque qu’il est tout le temps laissé tout seul dans un berceau, dans le noir… Les peurs commencent à l’entourer et il connaît la terreur de l’abandon, et la sensation qu’il ne va pas réussir à survivre à cela…

Je viens juste de naître et tout me faire peur

Quand il naît, le cerveau du bébé est complètement immature. Seuls ses instincts et ses besoins régissent, et les seules choses qu’il recherche sont la sécurité, l’amour, et la nourriture.

  • Pendant les premiers mois, être séparé de sa mère terrorise véritablement l’enfant. Il n’est pas encore capable de comprendre que le fait d’être mis dans son berceau ne veut pas dire qu’il est abandonné. Et il ne comprend pas que s’il ne sent pas la chaleur de sa mère pendant un moment, cela ne veut pas dire qu’il va lui arriver quelque chose de mal.

Les peurs chez les bébés sont des réactions naturelles qui ne servent qu’à une chose : à les aider et à s’adapter. Mais évitons de les rendre plus grandes qu’elles ne sont déjà…

“S’affranchir” de ses peurs, un travail quotidien essentiel

Ne laissez pas l'insécurité envahir votre enfant

Les spécialistes de l’enfance et de la psychologie infantile nous disent que près de 35% des bébés développent de l’insécurité. Grandir dans un environnement dans lequel les parents ne favorisent pas depuis un très jeune âge cette attention émotionnelle, ce confort, et où l’on ne répond pas à leurs pleurs ou qu’ils ne peuvent pas compter sur leurs parents quand ils en ont besoin, a certainement un impact très sévère sur leurs esprits.

Rien ne me fait plus peur que la peur elle-même

-Michel Eyquem de Montaigne-

Comme vous l’aurez compris, les sentiments d’insécurité rendent les enfants très dépendants, ils seront toujours “attachés” à l’insécurité. Et ils seront toujours attachés à l’anxiété, à cette colère qu’ils ne savent pas canaliser, et peu à peu la désobéissance, les rancœurs ou les comportements insolents feront leur apparition.

Comment permettre à votre enfant de s’affranchir de ses peurs

N’oubliez pas que les besoins des bébés sont infinis, et qu’il faut savoir les comprendre et y répondre.

  • Ainsi, gardez à l’esprit que chaque bébé est unique et que parfois, il y a des petits qui demandent beaucoup plus d’attention que d’autres
  • Répondez toujours à ses pleurs
  • Gardez le toujours près de vous. Si vous travaillez et que vous êtes toute la journée dehors, n’hésitez pas à utiliser un porte-bébé dès que vous arrivez à la maison. Vous l’aurez ainsi bien près de votre peau et de votre poitrine
  • Essayez de comprendre toutes ses émotions, sans les sanctionner ou les rendre plus intenses encore. Il faut être patient, être toujours tout près, affectueux et compréhensif
  • Apprenez à connaître ses peurs
  • Apprenez-lui à tolérer peu à peu la frustration

Et enfin, n’oubliez pas d’encourager une bonne estime de soi chez les enfants. Démontrez-leur que vous avez confiance en eux. Toujours, il faut qu’ils voient en vous un exemple fantastique et essentiel dans leur vie, qui leur procurera sécurité, encouragement, tendresse, proximité…

 

 


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  • Moneta, M. (2003). El Apego. Aspectos clínicos y psicobiológicos de la díada madre-hijo. Santiago: Cuatro Vientos.

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