Avoir un enfant est une responsabilité à vie. Cela est indépendant de l’évolution de la relation entre les parents. De nombreux mariages et liens affectifs prennent fin, mais s’il y a des enfants impliqués, ils conservent le droit d’être pris en charge par les deux parents. Cependant, il arrive que respecter ce postulat implique de se répartir le temps, de conclure des accords et de communiquer de manière appropriée. D’autre part, il est important de savoir que ce n’est pas la seule option disponible. Par exemple, lorsque les parents ont rompu en mauvais termes et ne peuvent ou ne veulent pas reprendre contact, il est possible d’opter pour la parentalité parallèle. Cependant, dans la mesure du possible, il est préférable de mettre en place la coparentalité, car elle confère des avantages plus importants aux mineurs.
Qu’est-ce que la coparentalité ou garde partagée?
La parentalité partagée s’exerce lorsque les deux principales personnes qui s’occupent d’un enfant partagent les tâches et les charges associées à son éducation. Cependant, ce terme est souvent associé à la garde partagée. C’est dans ces cas qu’il est le plus difficile à mettre en place avec succès.
Ainsi, nous entendons par garde partagée l’entente de garde qui s’établit lorsque deux personnes ayant un enfant en commun choisissent de ne pas entretenir de relation affective. Ainsi, ils choisissent d’exercer séparément leur rôle de parents.
Ce type d’éducation est encadré par les termes juridiques approuvés par la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989. Il vise à garantir l’intérêt supérieur du mineur et prend en compte ce qui peut lui être le plus bénéfique. Dans ce cas, cela comprend les deux adultes de référence, qui partagent et coordonnent leurs tâches parentales.
Composantes de base de la coparentalité
Mais en quoi consiste réellement la coparentalité ? Selon un article publié dans Clinical Child and Family Psychology Review, il y a quatre éléments de base à prendre en compte :
- Soutien mutuel. Au lieu de se voir comme des rivaux ou d’avoir une lutte de pouvoir, les deux parents travaillent en équipe. Autrement dit, ils se soutiennent et forment un front uni en ce qui concerne l’éducation de leurs enfants.
- Accords concernant les différences et les valeurs liées à la parentalité. Ils sont capables de négocier et de respecter les points de vue de chacun pour parvenir à des accords sur des questions parentales clés. De cette façon, ils trouvent un consensus pour suivre la même ligne.
- Division parentale du travail. Le temps avec les enfants est partagé, ainsi que les différentes tâches sont réparties. Tous deux collaborent pour offrir à leurs enfants les meilleures conditions possibles.
- Bonne gestion des interactions familiales. La communication entre adultes est fluide et saine. En ce sens, les conflits sont évités à tout prix, surtout devant des enfants. Certains moments spéciaux sont même partagés, comme les anniversaires ou les événements scolaires.
Pourquoi la coparentalité est-elle bénéfique pour les enfants ?
Pour les enfants, le divorce ou la séparation de leurs parents peut être une source importante de stress. À de nombreuses reprises, cet éloignement implique une perte de ressources économiques pour le noyau familial, ainsi qu’un contact réduit avec l’un des parents. Selon Cantón et Justicia (2007), cela augmente le risque qu’ils présentent des troubles et des problèmes de comportement à l’avenir.
Cependant, lorsque les deux parents agissent de manière cohérente, montrent un front uni et entretiennent une relation de coopération l’un avec l’autre, ils constituent un facteur de protection pour les enfants. C’est ainsi qu’un article de l’Université de Cantabrie le recueille.
Comment faire fonctionner la coparentalité?
Bien qu’il existe certains cas dans lesquels il n’est pas possible d’exercer la coparentalité, dans la mesure du possible, il convient d’adopter ce modèle. Mais comment le faire fonctionner pour toutes les personnes impliquées ? Voici quelques recommandations et suggestions à cet égard.
Définir des attentes ajustées
Les deux parents doivent se préparer séparément à cette transition et établir ce qu’ils attendent d’eux-mêmes et de l’autre en termes de parentalité. Par la suite, il faudra mettre ces attentes en commun, négocier et parvenir à des accords qui satisfassent les deux parties.
Construire une bonne relation entre les deux parents
Il est crucial que les deux parents soient en mesure de maintenir une relation cordiale exempte de ressentiment, de blâme et de luttes de pouvoir. Cela leur permettra de se soutenir mutuellement, de partager l’autorité, de communiquer avec assurance puis de coexister si nécessaire.
Maintenir une communication ouverte et fluide
En cas de garde alternée, la communication entre les parents doit avoir lieu sans l’intervention de tiers. Pour cette raison, il est crucial qu’ils sachent garder les voies du dialogue toujours ouvertes. Ainsi, elle vise à établir un front commun dans la parentalité et à ne pas diviser autant la vie de l’enfant.
Savoir négocier et céder
Il est important de comprendre que ce qui prévaut toujours, ce sont les besoins des enfants et leur bien-être. Cela, à maintes reprises, signifiera pour les parents de savoir céder et négocier. Puisqu’ils ne grandissent pas seuls, il doit y avoir une ouverture à l’écoute du point de vue de l’autre et du respect et de la considération à leur égard. N’oubliez pas qu’éviter la discorde est l’une des clés.
Assurer la stabilité et la cohérence
Cela implique d’aider les enfants à suivre les mêmes routines et horaires dans les deux foyers et à ne pas faire de changements soudains dans leur vie. Comme l’affirme la fondation ANAR, il est primordial que les deux parents puissent habiter à proximité. Cela permettra aux enfants de contacter plus facilement leurs amis et leurs routines quotidiennes. En plus d’éviter une grande perte de temps en déplacement.
Les enfants sont la priorité
Enfin, la coparentalité est une option très bénéfique pour les enfants. Bien qu’un peu compliquée à mettre en place pour les adultes. Cela demande une grande maturité de la part des parents et l’acquisition d’une série de compétences. Qu’elles soient de communication, d’affirmation de soi ou de gestion émotionnelle. Sans ces outils, il est facile que des désaccords prévalent et que des conflits surgissent.
Pour les enfants, voir leurs parents se disputer ou se désavouer, ainsi qu’entendre l’une de leurs figures d’attachement dire du mal de l’autre, est véritablement douloureux et dommageable. Par conséquent, si vous envisagez de faire une demande de coparentalité, il peut être avantageux pour vous de parler avec un professionnel. Cela peut vous accompagner dans le deuil du divorce et vous proposer des stratégies pour gérer la coparentalité de manière saine.
Bibliographie
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- Cantón, J. y Justicia, M. D. (2007) Características del niño y adaptación al divorcio de los padres. En J. Cantón, M. R. Cortés y M. D. Justicia, Conflictos entre los padres, divorcio y desarrollo de los hijos, (pp.115-132). Madrid: Pirámide.
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