Que puis-je faire si on ne me laisse pas voir mes petits-enfants ?

Si vous ne pouvez pas voir vos petits-enfants, nous vous recommandons d'essayer de trouver une solution pacifique qui laisse l'enfant en dehors du conflit entre adultes. Voici quelques aspects à prendre en compte.
Que puis-je faire si on ne me laisse pas voir mes petits-enfants ?
Maria Fátima Seppi Vinuales

Rédigé et vérifié par la psychologue Maria Fátima Seppi Vinuales.

Dernière mise à jour : 07 juin, 2023

Souvent, la séparation ou le divorce d’un couple avec enfants entraîne certains défis et problèmes à résoudre. Par exemple, le régime de visite, les permis, les horaires, la pension alimentaire, les dates de vacances, entre autres questions importantes. L’un des problèmes les plus oubliés concerne le lien avec les grands-parents. Que pouvez-vous faire si on ne vous laisse pas voir vos petits-enfants ? Voyons cela.

Ceux qui ont eu la chance de grandir avec leurs grands-parents rapportent des expériences positives et de bons souvenirs. Les grands-parents sont comme cette parenthèse dans le quotidien. Dans cet espace, rires, anecdotes et expériences se déroulent, hors du regard parental.

Sans aucun doute, la relation petits-enfants/grands-parents peut être l’une des plus significatives dans la vie d’un enfant et d’une grande importance pour son développement.

Quels sont les avantages de la relation entre petits-enfants et grands-parents ?

Si la relation est positive, les petits-enfants et les grands-parents trouvent satisfaction dans le lien. Pour les petits-enfants, la présence des grands-parents est la possibilité d’accéder à un nouveau monde, une autre époque, de nouvelles aventures et découvertes, avec des limites un peu plus « souples » que lorsqu’ils sont avec leurs parents.

Pour les grands-parents, il s’agit de se revitaliser, de profiter de la parentalité d’une autre façon, avec moins de responsabilités et plus de plaisir. Les petits-enfants « actualisent » également leurs grands-parents, apportant des idées fraîches de leur monde et des nouvelles générations.

Même pour leurs propres enfants, cette relation est positive puisque les grands-parents peuvent être une grande source d’aide et de collaboration.

Je veux voir mon petit-fils/ma petite-fille et je ne peux pas, que dois-je faire ?

De nombreux grands-parents qui ne sont pas autorisés à voir leurs petits-enfants cherchent désespérément à résoudre ce problème. Cependant, ils ne savent pas toujours quoi faire. Certaines personnes recommandent de commencer par les tribunaux, en faisant appel au droit, mais de nombreux grands-parents craignent les conséquences d’une telle action. Examinons donc quelques-unes des alternatives possibles.

Réfléchissez à la cause du conflit

L’impossibilité d’être en contact avec ses petits-enfants n’a pas toujours la même origine. Parfois, elle est due à une difficulté avec l’enfant, avec le partenaire ou, parfois, à cause du décès de l’enfant, ce qui fait que le contact est empêché – ou non encouragé – par l’autre parent.

Essayez de parler à l’autre personne

Une démarche pour pouvoir convenir d’un régime de visite. Le mieux est d’essayer d’entamer la conversation en parlant du bénéfice qu’en tirent les petits-enfants, d’offrir de l’aide, d’accompagner l’éducation. Peut-être qu’on ne parviendra pas à la compréhension ou le pardon entre les adultes, mais cela réduit les dommages collatéraux.

Essayez de rester en contact avec vos petits-enfants autant que possible

Peut-être qu’on ne vous laissera pas voir vos petits-enfants, mais s’ils sont assez âgés et ont leur propre téléphone portable, vous pouvez leur écrire pour leur demander comment ils vont, comment se passe l’école, leur parler de vos activités, etc. C’est une manière d’être présent et de continuer à entretenir le lien. Passer un appel vidéo, au moins une fois par semaine, peut aussi être une alternative.

Demandez conseil

Lorsque la bonne volonté entre adultes ne suffit pas, vous pouvez songer à consulter un professionnel pour connaître vos droits et ceux de votre petit-enfant. Selon les pays, avant d’engager une action en justice, l’option de la médiation est possible. Ainsi, sur la base du dialogue et de la recherche de solutions, un point d’accord peut être trouvé.

Le dialogue et l’intervention permettent aussi de réfléchir à une solution à court terme et plus en phase avec la réalité des personnes âgées, où le temps prend une autre importance. Une action judiciaire peut se prolonger dans le temps et retarder le contact avec les petits-enfants.

Quelques points à garder à l’esprit si vous ne pouvez pas voir vos petits-enfants

Selon les pays, les figures d’autres proches sont pris en compte dans la loi. Dans des pays comme l’Espagne ou l’Argentine, les grands-parents ainsi que les oncles/tantes, sont considérés comme des personnes d’intérêt et de référence pour l’enfant. Autrement dit, les codes civils respectifs reconnaissent l’importance de maintenir le contact.

Certaines clés à garder à l’esprit sont donc :

  • Le contact ne doit pas être empêché s’il n’y a pas de motif valable. Par exemple, un divorce litigieux entre les parents n’est pas un argument de poids pour que les grands-parents ne puissent pas voir leurs petits-enfants.
  • L’intérêt de l’enfant doit primer. Il est important de l’écouter et de lui donner la possibilité de s’exprimer. S’il souhaite voir ses grands-parents, son souhait doit être respecté.
  • Un régime de visite peut être convenu. En général, les degrés de permissivité correspondent à d’autres facteurs tels que les circonstances de vie de l’enfant, son âge, entre autres raisons.

Les petits-enfants d’abord, au-delà des conflits

Chaque famille connaît ses propres « situations internes ». Pour cette raison, au-delà des recommandations que peuvent vous donner des amis ou des proches, vous devez réfléchir à la réalité que chaque personne doit vivre. Ce qui fonctionne dans certains cas peut ne pas fonctionner dans d’autres.

L’important, mais toujours au profit des enfants, est d’essayer de trouver une solution de manière pacifique.

Enfin, il est également important de savoir que si vous souhaitez entretenir une relation avec votre petit-fils, il est préférable d’être stable et cohérent. C’est-à-dire qu’il peut y avoir des difficultés, mais il ne s’agit pas « d’apparaître et de disparaître » quand nous en avons envie ou le temps. Cela peut être très douloureux pour le petit, qui ne pourra pas se sentir en sécurité dans le lien car il n’y a pas de prévisibilité.


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