L’âge des parents est un sujet qui n’a jamais cessé d’être abordé et, au fil du temps, diverses questions se sont posées quant à l’âge idéal pour assumer la maternité et la paternité. En effet, mettre un enfant au monde est une grande et importante responsabilité.
De ce fait, de nombreuses personnes se demandent si l’âge des parents a une influence sur le comportement de leurs enfants. Par conséquent, dans cet article, nous allons vous révéler ce que les experts pensent de la façon dont ces deux aspects sont liés.
De cette façon, vous saurez s’il y a vraiment un impact sur la santé des enfants et vous pourrez en tenir compte au moment de prendre la décision d’agrandir la famille.
L’âge des parents, un sujet de recherche
On parle beaucoup, ces jours-ci, de la tendance des milléniaux à reporter le mariage et la parentalité. Certains jeunes ont même une position fixe : ils ne veulent pas mettre d’enfants au monde. Les raisons sont variées, mais il ne fait aucun doute que les structures conventionnelles ont été transformées.
Dans certains cas, la question prévaut de savoir quel serait l’effet d’un certain type de parentalité, d’éducation et d’environnement que l’on pourrait offrir à un enfant de la génération suivante.
Autour de cette approche, des recherches ont émergé qui soutiennent la paternité à des âges avancés. L’argument est qu’à ce stade de la vie, les gens ont déjà acquis une plus grande stabilité économique, émotionnelle et professionnelle. Cependant, cette réalité n’est pas la même pour tout le monde.
En contrepartie, d’autres chercheurs ont étudié l’impact positif et négatif de l’éducation par des parents plus âgés.
Le risque d’être mère après 35 ans a été exposé à plusieurs reprises, en raison de problèmes liés à la santé physique des femmes. Cependant, il y a une autre question que la chercheuse Magdalena Janecka a étudiée, en relation avec l’influence de l’âge des parents dans l’éducation des enfants.
Voici ce que disent leurs recherches.
L’effet de l’âge des parents sur les enfants, selon l’étude
La psychiatre Magdalena Janecka est membre du Seaver Center for Autism Research and Treatment à Mount Sinai, New York. Ce médecin était en charge d’une enquête qui comprenait plus de 50 familles, dont les parents avaient entre 26 et 45 ans.
Cette étude a été menée sur une période de sept ans et a permis d’obtenir des résultats surprenants. En effet, il n’y a pas seulement un risque que les enfants de parents plus âgés présentent certains troubles du développement, mais aussi un rendement scolaire inférieur à celui de leurs pairs.
En ce qui concerne l’impact sur le rendement scolaire, Janecka a souligné qu’il ne s’agit pas d’une altération si grave et que, de plus, cela est plus fréquent lorsque les mères ont plus de 42 ans au moment de la naissance de leur enfant.
Ces conclusions sur l’influence de l’âge ne sont pas déterminantes dans la décision d’avoir des enfants. Cependant, Janecka a précisé qu’il y avait un plus grand risque de présenter un problème de comportement lorsque l’enfant est conçu à un âge avancé.
Que préconise-t-on pour y faire face ?
Face à ce panorama, il reste encore de nombreux aspects à approfondir. Pour Janecka, il est important de poursuivre les recherches sur le sujet et d’en savoir plus sur la façon dont ce facteur affecte les enfants. De plus, une voie s’est ouverte pour trouver des propositions afin de promouvoir la santé fœtale et prévenir ces conditions de développement.
« Identifier les structures neurales qui sont affectées par l’âge paternel à la conception (et voir comment leur développement diffère des modèles typiques) nous permettra de mieux comprendre les mécanismes derrière les effets futurs, ainsi que la prédisposition probable à l’autisme et à la schizophrénie. »
-Magdalena Janecka-
En ce sens, on s’attend à ce que des mécanismes soient promus pour éviter ces pathologies. Ainsi, des personnes souhaitant être parents à un âge avancé auraient des enfants sans avoir à les exposer à de telles conditions. À cet égard, certaines propositions préventives ont émergé dans certaines parties du monde .
Le National Health Service du Royaume-Uni (NHS) en est un exemple clair, puisqu’il invite la communauté à congeler du sperme entre 23 et 29 ans. Avec cela, on s’attend à ce que les gens aient un enfant quand ils le souhaitent et sans prendre de plus grands risques pour la santé de leurs enfants.
La fécondation in vitro est l’alternative pour que toutes les personnes franchissent le pas de la paternité et de la maternité lorsqu’elles se sentent vraiment prêtes.
Bibliographie
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- Janecka, M., Hansen, S. N., Modabbernia, A., Browne, H. A., Buxbaum, J. D., Schendel, D. E., … & Grice, D. E. (2019). Parental age and differential estimates of risk for neuropsychiatric disorders: Findings from the Danish birth cohort. Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry, 58(6), 618-627. Recuperado el 8 de marzo de 2022, de: https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0890856719301261