Ictus chez les enfants : ce que vous devez savoir

L'ictus est une pathologie du cerveau d'origine vasculaire qui peut aussi bien toucher les enfants que les adultes. Il peut avoir de graves conséquences sur la santé.

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L’ictus est une maladie cérébrovasculaire aiguë qui peut survenir dans le ventre de la mère, pendant l’enfance ou à l’âge adulte. Chez les enfants, les facteurs qui peuvent le déclencher sont variés, parmi lesquels se distinguent les maladies cardiaques et hématologiques.

Au cours de l’enfance, l’incidence des ictus est faible mais ses conséquences neurologiques futures sont d’une grande importance. Selon la zone du cerveau qui est lésée, il peut entraîner des déficits cognitifs, des problèmes neuromusculaires ou des troubles de la parole, entre autres. Dans cet article, nous allons tout vous dire sur cette maladie, la manière dont elle se manifeste et ses conséquences à long terme. Ne le manquez pas !

Qu’est-ce que l’ictus chez l’enfant ?

L’ictus est une maladie aiguë dans laquelle le flux sanguin dans le cerveau est interrompu, soit par occlusion, soit par rupture d’un vaisseau sanguin. Il est également connu sous le nom d’accident vasculaire cérébral (AVC) et, par définition, il affecte le fonctionnement du cerveau en raison d’un arrêt de l’irrigation des tissus pendant une longue période.

On parle d’ictus pédiatrique lorsque l’épisode survient du stade périnatal jusqu’à 18 ans. Les ictus néonataux et ceux qui surviennent au cours de la première année de vie sont les plus courants et sont généralement assez graves. Sur le nombre total d’enfants victimes d’un ictus, 70 % développent des séquelles ultérieures, 20 % récidivent avec un nouvel épisode et entre 6 et 10 % en meurent.

Certes, bien que le plus grand nombre de cas d’ictus surviennent chez les adultes, la prévalence chez les enfants a augmenté ces dernières années. Ainsi, on estime qu’il y a dans le monde entre 1,8 et 13 cas pour 100 000 enfants par an et cela le positionne parmi les 10 premières causes de mortalité chez les enfants.

Types d’ictus

Le cerveau est un organe très irrigué et consomme environ 20 à 25 % du sang total circulant dans l’organisme (volémie). En effet, ses besoins en nutriments et en oxygène pour remplir toutes ses fonctions sont élevés. Lorsque l’irrigation cérébrale est interrompue, un accident vasculaire cérébral apparaît, qui, selon sa nature, peut être divisé en deux types:

  1. Ischémique : il se produit à la suite d’une obstruction d’une veine ou d’une artère par un thrombus ou une embolie, qui empêche le sang d’atteindre une partie du cerveau. Par conséquent, le tissu affecté ne reçoit ni oxygène ni nutriments et, après quelques minutes, il est endommagé ou meurt.
  2. Hémorragique : il survient lorsqu’il y a rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau ou dans les tissus qui l’entourent. Cela provoque une hémorragie dans la cavité, ce qui rend difficile l’irrigation correcte des cellules distales de la lésion.
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L’ictus survient lorsque l’oxygénation cérébrale est interrompue, soit par l’occlusion d’un vaisseau sanguin, soit par sa rupture.

Causes de l’ictus

Les principales causes d’ictus chez l’enfant sont très variées, selon qu’il s’agit d’un ictus ischémique ou hémorragique.

Ictus ischémiques

  • Infections du système nerveux central, comme la méningite et l’encéphalite.
  • Traumatismes crâniens et au cou.
  • Chirurgies.
  • Cardiopathie congénitale.
  • Artériopathies
  • Troubles sanguins, tels que l’anémie falciforme et les problèmes de coagulation.
  • Erreurs congénitales du métabolisme.

Ictus hémorragiques

  • Tumeurs intracrâniennes.
  • Malformations congénitales des vaisseaux sanguins.
  • Maladies hématologiques.

Il convient de noter qu’il existe un pourcentage d’ictus de cause inconnue. Lorsqu’il survient dans l’utérus ou dans la période périnatale, les causes dérivent de malformations congénitales, d’infections ou d’autres maladies maternelles, telles que les maladies auto-immunes ou la prééclampsie.

Symptômes d’ictus chez les enfants

Comme toute maladie aiguë, l’ictus doit être diagnostiqué le plus tôt possible pour éviter d’autres séquelles. Cependant, la méconnaissance des parents sur les manifestations typiques de ce trouble retarde l’évaluation médicale. Principalement, les soignants doivent noter les changements dans le comportement, les mouvements du corps et la parole de l’enfant.

Chez les bébés de moins de 5 mois, le diagnostic est encore plus compliqué mais il peut être suspecté lorsque certains des symptômes suivants apparaissent :

Chez les enfants plus âgés, les symptômes sont évalués selon la même échelle utilisée chez les adultes (appelée FAST, pour face-arm-speech-time ) :

  • Visage (face) : visage figé.
  • Bras (arm) : bras faible.
  • Parole (speech) : difficulté à parler.
  • Temps (time) : temps pour se rendre aux urgences le plus rapidement possible.

De plus, on peut observer d’autres symptômes aigus soudains :

  • Vomissements.
  • Maux de tête intenses.
  • Manque de coordination des mouvements du corps.
  • Faiblesse musculaire d’un côté du corps.
  • Perte de l’équilibre.
  • Problèmes de vue.
  • Troubles dans la sensibilité du visage et des extrémités d’un côté du corps.
  • Difficultés d’élocution.
Des maux de tête sévères, un manque de coordination ou une faiblesse musculaire d’un côté du corps peuvent être des signes d’AVC chez l’enfant.

Comment diagnostique-t-on l’ictus pédiatrique?

Le moyen de diagnostiquer un ictus avec certitude consiste à effectuer des tests complémentaires, tels qu’une IRM ou une tomodensitométrie du cerveau. Grâce à ces examens, il est possible d’identifier l’endroit où la lésion s’est produite et d’estimer sa gravité, afin d’initier rapidement le traitement approprié et la rééducation nécessaire. Les autres tests complémentaires que le spécialiste peut indiquer sont les suivants :

  • Tests sanguins.
  • Échocardiogramme et autres études du cœur.
  • Études d’imagerie pour évaluer l’apport sanguin cérébral.

Traitement

Le traitement de l’ictus chez l’enfant dépend de sa nature (ischémique ou hémorragique), du degré d’atteinte tissulaire et de la zone du cerveau lésée. La rééducation contribue à inverser les séquelles neurologiques qui découlent de l’ischémie ou de l’hémorragie intracrânienne.

Une plus grande récupération des fonctions neurologiques a été observée chez les enfants victimes d’un AVC, par rapport aux adultes. En effet, leur cerveau possède une grande plasticité neuronale, ce qui permet une plus grande réparation et adaptation de leurs tissus. En cas d’accident vasculaire cérébral, la kinésithérapie (pour la récupération de la mobilité du corps), l’ergothérapie et l’orthophonie sont nécessaires.

Conséquences chez l’enfant

L’AVC peut être mortel chez les enfants, selon la gravité de la blessure et la zone du cerveau touchée. Dans d’autres cas, les enfants peuvent survivre et développer des séquelles à long terme ou à moyen terme, telles que :

  • Hémiparésie.
  • Problèmes de comportement.
  • Convulsions.
  • Dommages physiques et nutritionnels.
  • Altération des émotions et résolution de problèmes.
  • Déficits au niveau cognitif et du langage.
  • Troubles du mouvement.

La liste des séquelles de l’AVC est longue. Cependant, la rééducation basée sur la kinésithérapie et l’orthophonie aide l’enfant à retrouver ses capacités. Par exemple, cela aide à améliorer la mobilité de ses membres et sa parole. Bien sûr, tout dépend des lésions cérébrales acquises, de l’intervention rapide et de la continuité de la rééducation.

Agir rapidement est essentiel

Comme nous l’avons vu, l’ictus est un trouble cérébrovasculaire rare mais important chez les enfants qui en souffrent. L’essentiel est de connaître sa nature et les moyens de le détecter précocement, afin qu’il puisse être traité rapidement et efficacement par le personnel de santé.

Bibliographie

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