Syndrome de Mittelschmerz : symptômes, causes et traitement

Il existe plusieurs théories qui relient le syndrome de Mittelschmerz au processus d'ovulation. En outre, la sensation est généralement légère et disparaît spontanément, de sorte qu'un traitement n'est pas toujours nécessaire.

Le syndrome de Mittelschmerz n’est rien de plus que la présence de douleurs intermenstruelles associées à l’ovulation. Il est généralement bénin et temporaire et ne nécessite donc pas de traitement dans la plupart des cas. Cependant, chez les personnes ayant une évolution clinique atypique, il peut être nécessaire d’utiliser des médicaments contraceptifs. On vous en dit plus ci-dessous.

Qu’est-ce que le syndrome de Mittelschmerz ?

Le nom vient de l’allemand Mittelschmerz, qui signifie « douleur moyenne ». C’est un ensemble de signes et de symptômes caractérisés par des douleurs d’intensité modérée qui affectent le bas-ventre. Cela peut parfois être du côté droit et parfois du côté gauche.

Cette sensation apparaît juste entre deux cycles menstruels, un moment qui coïncide avec l’ovulation. Ce processus est celui par lequel se produit la libération d’un ovule du follicule ovarien correspondant. Pour cette raison, on parle aussi de douleur intermenstruelle.

Symptômes

Selon une publication de la Mayo Clinic, le syndrome de Mittelschmerz se caractérise par une douleur d’apparition soudaine localisée dans le bas-ventre. On la perçoit du côté (droit ou gauche) qui coïncide avec l’ovulation. Par conséquent, l’emplacement peut varier à chaque épisode. De plus, la présence de pertes vaginales de quantité modérée est caractéristique et s’accompagne parfois de saignements peu abondants.

Le syndrome de Mittelschmerz ne nécessite généralement pas de traitement. On le qualifie de gênant, mais la nécessité d’utiliser des anti-inflammatoires en raison de la présence de douleurs intenses est très rare.

Causes

Les changements anatomiques et physiologiques qui accompagnent le processus d’ovulation sont ceux qui expliquent le mieux le syndrome de Mittelschmerz. Certains des facteurs qui peuvent influencer son apparition sont les suivants :

  • Étirement de la surface de l’ovaire tandis que le follicule correspondant se rompt.
  • Irritation des fibres nerveuses du péritoine due à la libération de sang pendant l’ovulation.

Cependant, ces deux affirmations sont des théories possibles si l’on tient compte du fait que le processus est presque certainement associé à l’ovulation.

Traitement

Il existe différentes modalités de traitement, selon la sévérité des symptômes. Si ceux-ci sont légers et ne sont décrits que comme une gêne, ils ne nécessitent généralement pas l’usage de médicaments. Si la douleur est plus intense et interfère avec les activités quotidiennes, l’utilisation d’anti-inflammatoires en vente libre (comme l’ibuprofène) peut aider à contrôler les symptômes.

Cependant, chez une petite proportion de femmes, la douleur peut devenir très gênante et incontrôlable. Dans ce cas, il est nécessaire de se rendre à une consultation médicale pour évaluer l’utilisation de médicaments intervenant dans le processus d’ovulation, comme les contraceptifs oraux (COC). Bien entendu, il s’agit d’une mesure liée à l’apparition de plusieurs effets indésirables, en plus d’être une méthode de contraception par excellence. Il faut bien peser les avantages et les inconvénients.

Peut-on l’éviter ?

L’apparition de la douleur peut être totalement aléatoire. De nombreuses personnes déclarent le ressentir sporadiquement : il n’y a donc aucun élément qui alerte sur l’inconfort. Pour cette raison, il est difficile de l’éviter. Par exemple, l’utilisation de contraceptifs oraux peut empêcher l’ovulation et, par conséquent, prévenir l’apparition de la douleur. Cependant, ce n’est pas une mesure que l’on utilise d’emblée chez toutes les femmes concernées.

En cas de symptômes tels que fièvre, nausées ou pertes vaginales intenses, entre autres, il est préférable de consulter le médecin car certaines affections plus graves peuvent être confondues avec le syndrome de Mittelschmerz.

Quand s’inquiéter

Bien que toute douleur paroxystique présentant les caractéristiques susmentionnées puisse être associée au syndrome de Mittelschmerz, il peut parfois y avoir une affection plus grave qu’il n’y paraît. Par exemple, des pathologies importantes telles que l’appendicite, la maladie inflammatoire pelvienne et les grossesses extra-utérines peuvent être confondues avec des douleurs intermenstruelles. Pour ce faire, il est important de surveiller la douleur et de rester attentif aux symptômes suivants :

  • Fièvre (température supérieure à 38,3°C), avec ou sans frissons.
  • Pertes vaginales intenses.
  • Pâleur de la peau
  • Perte d’appétit.
  • Nausées ou diarrhée.

Si vous avez des symptômes graves, consultez un médecin

Le syndrome de Mittelschmerz n’apparaît pas forcément tout au long de la vie fertile, car de nombreuses femmes déclarent le ressentir sporadiquement. La durée peut même varier de quelques minutes ou de quelques heures, tandis que l’intensité est variable. Pour cette raison, aucun type de traitement n’est généralement requis, bien qu’on puisse utiliser un anti-inflammatoire ou de l’ibuprofène si la sensation de douleur est intense.

En revanche, si des symptômes pouvant être associés à une affection potentiellement plus grave apparaissent, il est conseillé de consulter un médecin le plus tôt possible. De cette façon, il sera possible de déterminer de quoi il s’agit et de recevoir le traitement correspondant.

Bibliographie

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  • Clínica Mayo. Dolor intermenstrual. https://www.mayoclinic.org/es-es/diseases-conditions/mittelschmerz/diagnosis-treatment/drc-20375126.
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