Quelques semaines après l’accouchement et selon les cas, les femmes peuvent reprendre leur vie sexuelle sans problème. Cependant, il est nécessaire de savoir choisir la méthode de contraception idéale pendant l’allaitement afin d’éviter les grossesses non désirées pendant cette période cruciale pour la santé des mères et de leurs enfants.
Bien que l’allaitement en lui-même puisse servir de méthode de contraception, il n’est pas efficace à 100 % dans tous les cas et il est conseillé de chercher d’autres alternatives pour éviter une nouvelle grossesse. Mais en raison des circonstances particulières de cette étape de la maternité, il est essentiel de veiller au bien-être des mères et de leurs nouveau-nés.
L’allaitement est-il une méthode de contraception ?
Grâce aux multiples recherches dans le domaine, nous savons que les femmes qui allaitent constamment leurs enfants et ne les nourrissent que de lait maternel arrêtent d’ovuler comme réponse physiologique pour empêcher la conception pendant l’allaitement. En effet, les niveaux élevés de prolactine produits dans le corps de la mère au cours de ces premiers mois empêchent naturellement l’ovulation.
Également connue sous le nom de MAMA, la méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée peut être efficace pendant les six premiers mois suivant l’accouchement. Cependant, selon l’organisation étasunienne Planned Parenthood, 2 personnes sur 100 qui l’utilisent tombent enceintes pendant cette période. Il est donc conseillé d’utiliser un autre moyen de planification sûr.
La contraception post-partum permet aux femmes de retrouver leur santé après l’accouchement et de veiller au bien-être de leurs enfants en allongeant les intervalles entre les naissances. C’est pourquoi l’allaitement maternel est non seulement le meilleur moyen de nourrir les bébés, mais il fonctionne également comme une méthode de contraception lorsque certaines recommandations sont suivies.
Quelles sont les méthodes contraceptives compatibles avec l’allaitement ?
Comme nous l’avons expliqué plus haut, l’allaitement maternel peut contribuer à prévenir une grossesse pendant les six premiers mois suivant l’accouchement, à condition que les mères suivent les directives nécessaires. Cependant, en raison de l’incertitude quant au moment où l’ovulation reprendra (un processus qui peut être plus ou moins long pour chaque femme), il est préférable d’utiliser une méthode contraceptive qui n’affecte pas l’allaitement.
Les produits suivants sont parmi les plus sûrs et les plus compatibles avec l’allaitement des bébés.
1. Contraceptifs hormonaux
Les contraceptifs hormonaux constituent l’un des moyens les plus sûrs et les plus fiables de prévenir la conception pendant l’allaitement, mais une surveillance médicale est essentielle pour garantir leur efficacité. Les mères ne peuvent pas prendre de contraceptifs hormonaux combinés mais doivent opter pour des contraceptifs à base de progestérone uniquement. Ceux qui utilisent des œstrogènes peuvent en effet affecter la quantité et la qualité du lait maternel.
Il existe d’excellentes alternatives sur le marché, telles que la pilule Optimizette® ou Claréal®, qui sont prescrites sur ordonnance et dont l’utilisation est autorisée pendant l’allaitement. En effet, leur principe actif est le désogestrel, une hormone progestative qui agit en affectant le mucus du col de l’utérus et en compliquant l’entrée des spermatozoïdes dans les trompes de Fallope.
2. Préservatifs
Qu’ils soient masculins ou féminins, les préservatifs offrent la protection nécessaire pour éviter la grossesse et la transmission des IST. Ils constituent également l’une des options les plus pratiques pour des rapports sexuels protégés pendant l’allaitement, car ils n’affectent en rien la santé de la mère.
N’oubliez pas que les autres méthodes de contraception de barrière, telles que la cape cervicale ou le diaphragme, doivent être évitées pendant un à deux mois. L’appareil génital est très sensible et affecté après l’accouchement et peut avoir besoin de retrouver sa taille normale.
3. Dispositifs intra-utérins et méthodes permanentes
Les femmes peuvent avoir accès à des dispositifs intra-utérins tels que le stérilet au lévonorgestrel (hormonal) ou le stérilet au cuivre (non hormonal). Ces méthodes sont sans danger pendant l’allaitement et sont généralement efficaces pendant plusieurs années. Il est préférable d’attendre au moins six semaines avant l’implantation, bien qu’il s’agisse d’une procédure qui puisse s’effectuer après l’accouchement.
En revanche, si la décision a déjà été prise de ne plus avoir d’enfants, une ligature des trompes ou une vasectomie est l’option la plus sage pour éviter les grossesses non désirées à l’avenir. Dans les deux cas, une intervention chirurgicale est nécessaire pour bloquer les tubes qui transportent les spermatozoïdes et les ovules. Il s’agit d’une opération qui peut se pratiquer après l’accouchement.
Choix d’une méthode contraceptive à utiliser pendant l’allaitement
L’allaitement maternel est un processus naturel qui non seulement fournit aux nouveau-nés tous les nutriments dont ils ont besoin pour se développer sainement, mais peut également servir à prévenir une grossesse pendant les six premiers mois si les directives nécessaires sont suivies.
Toutefois, comme la méthode MAMA n’est pas sûre à 100 %, il est préférable d’utiliser une autre méthode de contraception qui n’interfère pas avec la santé des mères et de leurs enfants. Et celles présentées ci-dessus sont les plus recommandées par les obstétriciens et les gynécologues.
Bibliographie
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