Une hémorragie du post-partum peut se produire après l’accouchement, soit par voie vaginale, soit par césarienne. Après un accouchement vaginal, la perte de sang peut atteindre 500 millilitres. Par contre, après une césarienne la mère peut perdre jusqu’à 1000 millilitres. Cette perte de sang est dramatique. En outre, elle met la vie de la mère en danger.
Il s’agit d’une situation délicate car cela peut se produire jusqu’à 6 semaines après l’accouchement. C’est-à-dire pendant toute la période post-partum. Dans le cas d’une hémorragie, le médecin évaluera alors la situation et pourra appliquer des solutions cristalloïdes ou réaliser des transfusions sanguines. Il est donc indispensable de traiter la mère dès les premiers signes d’hémorragie.
Les facteurs de risque d’hémorragie du post-partum
Il existe des facteurs de risque qui peuvent avoir une influence sur la survenue d’une hémorragie du post-partum. Par exemple, cela peut être dû à une maladie ou une blessure avant l’accouchement ou encore à des conditions particulières telles qu’une grossesse multiple. Voici une liste plus détaillée des facteurs à risque :
- Le diabète.
- L’anémie
- Le lupus érythémateux.
- Un curetage utérin
- L’hypertension artérielle.
- Des fibromes dans l’utérus.
- Avoir eu une grossesse multiple
- Des cicatrices utérines antérieures.
- Etre une femme de plus de 35 ans.
- Un traumatisme abdominal.
- Une atonie ou hypotonie utérine.
- Avoir des antécédents de prééclampsie.
- La consommation de drogues, d’alcool et le tabagisme.
- Enfin, des saignements lors des grossesses précédentes.
L’incidence de l’hémorragie du post-partum
L’hémorragie du post-partum se présente dans 10 % des naissances totales. En outre, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, c’est l’une des causes de décès les plus courantes chez les femmes enceintes dans les pays en voie de développement mais aussi dans les pays développés. Enfin, en ce qui concerne les causes, 75 % des cas sont dus à une atonie ou une hypotonie utérine.
Les causes et le traitement de l’hémorragie post-partum
1. L’atonie utérine
Elle se produit lorsqu’il y a une perte de tonicité des muscles utérins. L’utérus ne peut alors plus se contracter et son involution est retardée après l’accouchement. Par conséquent, des saignements se produisent provoquant une hémorragie. Pour cette pathologie, il existe deux types de traitement possibles.
- Le premier, et le plus courant, est de recevoir un massage réalisé par un spécialiste pour stimuler et faire en sorte que les contractions se produisent.
- Le second traitement consiste en l’administration de médicaments utérotoniques. Il s’agit de l’ocytocine, des ergotamines, de la méthylergométrine et du misoprostol.
2. La rupture utérine
La rupture utérine peut être due à un traumatisme, des lacérations ou des ecchymoses. 19 % des cas d’hémorragie du postpartum lors des accouchements sont dus à une rupture utérine. Et ce, qu’il s’agisse d’accouchements naturels ou par césariennes. Selon le cas, le médecin décidera de la meilleure façon de traiter les lésions. Avant d’en appliquer une, il demandera une échographie et une ultrasonographie.
Dans certains cas, l’hémorragie peut être traitée avec des antibiotiques et une compression de la cavité utérine avec une gaze. De cette façon, le saignement s’atténue, grâce à la pression de la gaze.
3. La rétention des restes placentaires
Une autre cause d’hémorragie du post-partum est la rétention de résidus placentaires. Heureusement, cela ne se produit que dans 10 % des naissances. En outre, un traitement précoce contribue à assurer le bien-être de la mère.
Lorsque des résidus placentaires restent dans l’utérus, il est nécessaire de les retirer pour arrêter le saignement. Pour effectuer cette procédure, le médecin doit donc nettoyer les déchets manuellement et avec une gaze. Bien entendu, cela requiert l’administration préalable d’analgésiques à la patiente. En effet, elle peut ressentir une certaine gêne lors des soins.
4. Les thrombines
Parmi les causes d’hémorragies du post-partum, citons finalement le cas de la thrombine. Il s’agit de coagulopathies congénitales ou héréditaires, ou de thrombocytopénie. Cela se produit principalement chez les femmes souffrant d’anémie extrême. Ces cas représentent à peine 1 % des naissances.
Chaque cas lié à la thrombine est étudié préalablement avec les examens cliniques et les antécédents de la patiente. Son traitement post-partum consiste alors principalement à recevoir des transfusions sanguines, des transfusions de plaquettes et de plasma frais congelé. Le suivi médical est rigoureux. En effet, la patiente restera hospitalisée jusqu’à ce qu’elle soit complètement rétablie.
Considérations finales
Les hémorragies du post-partum peuvent avoir des causes diverses. Cependant, quelle que soit l’origine, le suivi et les soins médicaux sont de la plus grande importance. Il est à noter que pour favoriser la guérison, il faut également faire attention au régime alimentaire et à l’hydratation de la mère pendant la durée du traitement.
Finalement, on considère qu’une perte de sang entre 450 et 1200 millilitres constitue une hémorragie post-partum. Parmi les symptômes les plus courants on peut citer par exemple des étourdissements, une syncope, de la tachycardie ou encore de la fatigue.
Dans une telle situation, vous devez immédiatement vous rendre à l’hôpital ou à la clinique le plus proche afin d’obtenir une assistance médicale. En effet, en aucun cas, il ne faut retarder la prise en charge médicale.