Le contrôle du sphincter est l’une des grandes étapes de l’enfance et, pour cette raison, les parents peuvent avoir de nombreux doutes à son sujet. C’est un processus qui s’acquiert progressivement et le fait de retirer la couche de nuit en est la dernière étape.
Peut-être que votre enfant va aux toilettes seul dans la journée depuis longtemps, mais comment aborder cette dernière étape? Nous vous donnons quelques conseils.
Que faut-il savoir avant de retirer la couche de nuit de votre enfant?
Tout d’abord, il faut se rappeler que nous sommes face à un processus évolutif lié à la maturité de l’enfant. Chacun a son propre rythme et réalisera le contrôle des sphincters la nuit en temps voulu.
Il est inutile de faire pression sur eux, de les forcer ou de les gronder, car c’est quelque chose qu’il ne contrôle pas. En effet, cela dépend du fait que le système nerveux soit suffisamment mature pour cela.
L’une des premières questions qui se posent concernant le retrait de la couche de nuit est de savoir quel est le bon moment pour le faire. Comme nous l’avons mentionné, chaque enfant est différent et il n’y a pas d’âge précis.
Généralement, les nourrissons commencent à contrôler la miction diurne vers l’âge de deux ans. Et c’est après cette réalisation qu’il est prudent de commencer à planifier la nuit.
Une grande majorité d’enfants parviennent à retenir leur urine la nuit à l’âge de trois ans, bien qu’on estime que 16 % d’entre eux mouillent encore leur lit jusqu’à l’âge de cinq ans.
C’est à partir de cet âge (et pas avant) qu’il faut considérer la nécessité de demander conseil à un professionnel afin d’évaluer la possibilité qu’il y ait un problème ou une difficulté à retenir. Cependant, il faut savoir que jusqu’à 10 % des enfants persistent avec une incontinence urinaire à sept ans.
Autres conseils…
D’autre part, il est préférable de commencer le processus de retrait de la couche de nuit pendant l’été. En premier lieu, parce que porter moins de vêtements permet à l’enfant d’aller plus facilement aux toilettes. D’autre part, parce qu’en cas de fuite et de réveil mouillé, la sensation n’est pas aussi désagréable que lorsqu’il fait froid.
Enfin, les parents doivent être attentifs aux signes de l’enfant pour commencer à retirer la couche, car ils indiquent généralement le moment venu.
Certains expriment un refus de l’utilisation de la couche ou expriment leur inconfort lors du port ou leur désir de l’enlever. Pour d’autres ce n’est pas le cas. Mais il faut voir si l’enfant est capable de prévenir qu’il veut aller aux toilettes et s’il se lève avec une couche sèche. Lorsque cela se produit, il convient de continuer.
Conseils pour retirer la couche de nuit de votre enfant
Après avoir clarifié ces considérations initiales, nous vous proposons une série de conseils qui peuvent faciliter le processus de retrait de la couche la nuit:
- Félicitez votre enfant chaque fois qu’il va aux toilettes (ou vous dit d’y aller) pendant la journée. De même, célébrez les matins où il se réveille avec une couche sèche.
- Encouragez-le à vous faire savoir la nuit quand il a besoin d’uriner, même s’il porte encore une couche. De cette façon, il prend petit à petit l’habitude.
- Essayez de ne pas lui donner trop de liquides pendant les deux heures précédant le coucher, mais ne limitez pas complètement l’eau. Sa vessie doit s’habituer à des quantités normales d’urine.
- Habituez-le à aller aux toilettes avant de se coucher.
- Apprenez à votre enfant à tirer son bas de pyjama de haut en bas. Pour cela, assurez-vous qu’il s’agit d’un modèle confortable et facile à manipuler pour l’enfant. De cette façon, lorsqu’il devra aller aux toilettes la nuit, il pourra le faire plus facilement.
- Dégagez le chemin entre son lit et la salle de bain et installez une veilleuse pour qu’il voit mieux. S’il doit se lever pour uriner, il lui sera plus facile de le faire.
- Mettez un protège-matelas lorsque vous commencez le processus, car les fuites d’urine sont susceptibles de se produire à plusieurs fois.
- Gardez une attitude positive, optimiste et calme. Ne grondez pas votre enfant les nuits où il ne peut pas rester au sec ou ne l’embarrassez pas pour cela. Cela ne fera que créer de l’anxiété et rendra les progrès difficiles.
- Si après plusieurs nuits sans couche l’enfant mouille son lit de façon répétée ou continue, remettez une couche et réessayez plus tard. Peut-être qu’il n’est pas encore prêt.
Une aide professionnelle pour l’énurésie nocturne?
Si votre enfant a déjà cinq ou six ans et qu’il mouille encore son lit, il est important que vous consultiez un spécialiste. Il pourrait effectivement s’agir d’une énurésie pathologique (incontinence urinaire).
L’énurésie nocturne est plus fréquente chez les garçons et peut être liée à des antécédents familiaux, au stress ou à l’anxiété, à des déséquilibres hormonaux ou à d’autres problèmes physiques ou psychologiques. Par conséquent, il est nécessaire de trouver la cause précise et de chercher des solutions.
Dans tous les cas, soyez patient et compréhensif avec votre enfant lors de son apprentissage. Et, surtout, n’essayez pas de brusquer son rythme avant qu’il n’atteigne la maturité nécessaire.
Bibliographie
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