Sensibilité au gluten non cœliaque

Saviez-vous que la sensibilité au gluten non cœliaque affecte 7 personnes, contre 1 cœliaque ? Lisez notre article pour apprendre tout ce qu'il y a à savoir sur cette pathologie.

Une femme refusant du pain

La sensibilité au gluten non cœliaque est une réaction du système immunitaire face à l’ingestion de gluten. Elle diffère de la maladie cœliaque, où les dommages aux villosités intestinales sont minimes voire nulles. Cependant, ces deux affectons démontrent des symptômes digestifs et extra-digestifs, et semble affecter surtout les femmes.

De plus, c’est une pathologie qui se diagnostique par exclusion, car les marqueurs sanguins sont négatifs, et on ne connaît pas les gènes impliqués. Pour l’instant, la technique de prédilection est de réaliser un retrait de tous les céréales contenant du gluten pendant une période de 4 à 6 semaines.

Passé ce temps, on réintroduit les céréales pour voir si les symptômes empirent ou non. Ce protocole sera réalisé après avoir mené à bien une étude exhaustive pour écarter la maladie cœliaque ou encore l’allergie au blé.

Et si le gluten n’était pas l’unique cause…

Selon plusieurs enquêtes, il est très probable que soient impliqués les inhibiteurs des enzymes amylase-trypsine ainsi que les fructans. Ces derniers se trouvent dans le blé et certains légumes.

Pour autant, elle rendent difficiles la digestion, car la barrière intestinale s’affaiblit et est fermentée par le microbiome. Cela donne lieu à des symptômes variés, comme nous le verrons ci-dessous.

Enfants et sensibilité au gluten

Comment se manifeste la sensibilité au gluten ?

Généralement, la sensibilité au gluten affecte le système digestif, entraînant des nausées, vomissements, gaz, douleurs et gonflements abdominaux, reflux, diarrhée ou constipation. On souligne aussi :

  • La perte de poids.
  • La mauvaise absorption de nutriments amène l’apparition d’anémie et de stéatorrhée (présence de graisse dans les selles).
  • Fatigue.
  • Maux de tête.
  • Eczéma sur la peau et démangeaisons.
  • Douleurs articulaires.
  • Altérations menstruelles et sautes d’humeur.
  • Problèmes de croissance.

Même si elle ne se manifeste qu’en ingérant du gluten, l’inflammation est généralisée, car sont sécrétés tous types de substances qui stimulent la libération d’histamine par les tissus.

Traitement diététique de la sensibilité au gluten non cœliaque

Autant dans la maladie cœliaque que dans la sensibilité au gluten, l’unique traitement efficace est un régime sans gluten à vie. C’est à dire qu’il faut éviter toutes les céréales, comme le blé, le seigle, l’orge, le kamut, le boulgour et le triticale.

Même si l’avoine ne contient pas de gluten, elle contient des avenins, qui ont une structure similaire, à laquelle seulement 3 % des sensibles au gluten réagissent mal. De plus, les champs d’avoine étant proches de ceux de blé, ou l’usine utilisant du gluten, il se peut qu’il y ait une contamination croisée.

Traitement diététique à la sensibilité au gluten

Il faut prendre en compte que le gluten est une protéine très utilisée comme additif. Sa fonction est d’agglomérer et de conférer à l’aliment de l’élasticité et de la spongiosité. C’est pour cela que les sauces, le chocolat, les charcuteries, les saucisses, les hamburgers ou la marmelade peuvent en contenir.

Et, même si quelques sensibles au gluten considèrent qu’ils peuvent en tolérer une quantité déterminée, il est encore tôt pour affirmer cela car il n’y a pas assez d’études à ce sujet.

Aussi, il est recommandé d’éviter la consommation de :

  • Ail, oignon et poireaux. Prenez en compte que vous pouvez l’utiliser pour donner de la saveur, et le retirer a posteriori.
  • Asperges et artichauts.
  • Champignons.
  • Chou, chou-fleur et tous les crucifères (brocoli, choux de Bruxelles, etc.).
  • Chicorée.
  • Pois et avocats.

En conclusion, la sensibilité non cœliaque est en augmentation depuis quelques années, c’est pour cela qu’il est nécessaire de faire appel à un gastroentérologue en cas de gênes de longue durée (au moins 2 – 3 mois) pour écarter la maladie cœliaque et l’allergie au blé. Ainsi, vous pourrez commencer à retirer les aliments mis en cause et vous sentir beaucoup mieux.

Bibliographie

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