Comment gérer le stade du « non » chez les enfants?

Dire non aux enfants, c'est les aider à développer des compétences de vie, comme la tolérance à la frustration. Découvrez pourquoi il est important d'y faire face avec de bons outils.

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Les enfants grandissent et commencent à marquer leurs propres goûts et préférences. Sans aucun doute, cela représente un nouveau défi pour les adultes qui les accompagnent, puisqu’ils se retrouvent “contre un marteau et une enclume” au quotidien. Comment appliquer des limites et faire comprendre aux enfants qu’ils ne peuvent pas faire certaines choses sans être autoritaires ? Comment dire non sans déclencher une crise de colère ? Ce sont quelques-unes des requêtes fréquentes des parents lorsque leurs enfants commencent à passer par le stade du “non”. Voyons quelques idées et recommandations.

Le stade du “non” dans l’enfance

Après le deuxième anniversaire des enfants, de nombreux adultes ne reconnaissent plus ces créatures qui vivent dans la peau des adorables enfants qu’ils ont eus il y a quelques mois.

Ce qui se passe n’est pas étrange. En effet, on s’attend à ce qu’il se produise à un certain stade de développement de l’enfant. C’est l’étape du non, un moment d’opposition saine, qui permet l’acquisition de compétences socio-émotionnelles, favorise l’exploration du monde et aide à découvrir ce que l’on est capable de réaliser.

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Il n’y a pas lieu de craindre ce moment. Car en dehors des déceptions, il apporte de nombreuses joies, comme toutes les étapes de la vie. Mais ce qu’il est important de garder à l’esprit, c’est que cette étape n’est pas absolument nécessaire pour les enfants. Pour cette raison, il faut l’accepter et ne pas minimiser le comportement des enfants. De plus, il faut comprendre qu’il ne s’agit pas d’une affaire personnelle. Il n’y a effectivement pas d’actes délibérément nuisibles envers les parents.

En ce sens, l’une des meilleures façons d’affronter cette étape est de repenser ses pratiques parentales. Premièrement, nous devons réfléchir aux valeurs que nous voulons transmettre. Comment nous voulons éduquer nos enfants, ce que nous considérons comme non négociable et quel aspect nous pourrions assouplir.

En étant clairs sur nos principes parentaux, nous pouvons comprendre comment adapter nos actions à la personnalité de l’enfant en face de nous. L’objectif est d’éduquer avec un but et non de manière improvisée.

Un garçon en colère.

Comment gérer le stade du « non » chez les enfants?

Voici donc quelques clés pour gérer le stade du “non” chez les enfants.

Éviter d’utiliser “non” comme stratégie la plus fréquente

Quand on s’empare du « non » comme s’il s’agissait d’un joker, ce terme perd son effet.

Il est nécessaire de commencer à prendre conscience des occasions dans lesquelles le “non” est utilisé et de réfléchir à d’autres stratégies possibles. Par exemple, si votre enfant veut une histoire de plus avant de se coucher, au lieu de dire “tu ne peux pas parce qu’il y a école demain”, vous pouvez dire “pour que demain tu sois reposé et que tu écoutes une histoire avec beaucoup d’enthousiasme, maintenant essayons dormir”.

Définir les types de “non”

En bref, le « non » est une limite, mais il en existe plusieurs types. D’une part, il y a celles que l’on peut assouplir et laisser relever des défis lorsque les enfants commencent à explorer et à exercer leur autonomie. Ce sont ces règles qui ne les mettent pas en danger si elles sont transgressées de temps en temps, comme prendre un soda sucré un jour précis de la semaine.

D’autre part, il y a ces règles non négociables, qui visent à préserver l’intégrité des nourrissons. Parmi elles, peu de parents doutent. Ces règles doivent être claires pour les enfants afin qu’ils puissent les différencier des précédentes. A titre d’exemple, on pourrait citer le « non » à traverser l’avenue seul.

Il est important de laisser les enfants manifester leur opposition au « non ». Car c’est une façon de s’affirmer et de se différencier progressivement de ses parents.

Stade du “non” chez les enfants: Utiliser des affirmations positives

Notre cerveau comprend mieux quand on le dirige vers ce qu’il doit faire. Par conséquent, il est préférable d’indiquer à l’enfant quel comportement vous souhaitez promouvoir au lieu de mettre l’accent sur ce que vous ne voulez pas qu’il fasse.

Montrer les avantages du maintien d’un comportement souhaitable

Les petits doivent comprendre que les décisions que nous prenons sont pour leur bien-être et leur protection. Par conséquent, quand on leur dit de rester loin du poêle, il faut aussi leur expliquer pourquoi.

Lorsque nous expliquons la raison du “non”, nous commençons à leur ouvrir la voie pour qu’ils réfléchissent avant d’agir. On leur montre également que ce n’est pas un caprice de notre part.

Apprendre à négocier

Négocier avec un jeune enfant calme non seulement les eaux, mais vous apprend également à rechercher diplomatiquement des points de consensus.

Par exemple, si votre fils vous dit qu’il ne veut pas porter le pantalon rayé que vous lui avez laissé, vous pouvez lui dire que vous acceptez son avis et qu’il doit choisir quoi porter, mais s’habiller. Ici, le message que vous faites passer est que vous comprenez qu’il n’aime pas une certaine tenue, mais qu’il n’est pas permis de sortir nu de la maison.

Une maman qui discute avec son fils.

Établir des routines et des règles claires

Enfin, pour éviter les colères dues à un refus, il est nécessaire d’avoir des règles claires dans la maison. Celles-ci contribuent à rendre les scénarios plus prévisibles pour les plus petits et à éviter la colère et la confrontation.

Par exemple, faire savoir aux enfants qu’ils ne peuvent pas avoir de soirées pyjama avec des amis pendant la semaine leur permet de comprendre la dynamique familiale et de se préparer à les organiser un samedi.

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Le stade du “non” favorisent le développement de l’autonomie chez les enfants

Enfin, le fait que les enfants sont capables de dire « non » est un premier pas vers leur autonomie et aussi vers l’apprentissage du soin de soi, du respect et du développement de l’estime de soi.

Aller à l’extrême pour ne pas les frustrer ou se plier à tout ce qu’ils veulent n’est pas une stratégie utile ou saine. Il faut savoir que leur apprendre à accepter un « non » leur permettra d’acquérir des compétences de vie, comme la tolérance à la frustration.

Bibliographie

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