Régression du sommeil à 4 mois : causes et solutions

L'enfant passe par plusieurs étapes de régression du sommeil lors de son développement. L'une des plus importantes se situe à 4 mois...
Régression du sommeil à 4 mois : causes et solutions
Leidy Mora Molina

Rédigé et vérifié par l'infirmière Leidy Mora Molina.

Dernière mise à jour : 27 mars, 2024

La régression du sommeil à 4 mois est souvent un défi pour les parents. Cette étape est marquée par un changement biologique dans les habitudes de sommeil du nourrisson qui affecte directement son comportement au repos.

Les symptômes de cette régression peuvent être inquiétants. Mais il s’agit d’une transition naturelle que traversent tous les bébés, même si chez certains elle est plus évidente que chez d’autres. Comprendre comment identifier ce trouble du sommeil et comment agir lorsqu’il survient peut rendre l’expérience plus supportable.

Ci-dessous, nous expliquons les causes de la régression du sommeil à 4 mois, les symptômes qui l’accompagnent et proposons quelques conseils pour aider bébé à retrouver un sommeil plus calme et plus régulier.

Régression du sommeil à 4 mois, quelles sont les causes?

Nous comprenons la régression du sommeil comme une période naturelle et temporaire du développement d’un bébé au cours de laquelle il commence soudainement à éprouver des problèmes de sommeil ou des changements dans ses habitudes de sommeil. Les bébés subissent généralement environ 6 régressions du sommeil au cours de leur enfance et celle qui survient à 4 mois est l’une des plus importantes.

La régression à 4 mois est liée à la maturation du sommeil du bébé. Au cours de cette étape, la transition du sommeil du nouveau-né vers un sommeil plus consolidé se produit, avec des cycles supplémentaires de sommeil léger et de sommeil profond.

En conséquence, votre bébé peut se réveiller plus fréquemment pendant la nuit ou pendant les siestes et avoir plus de mal à se rendormir. Bien qu’on parle de régression sur 4 mois, elle peut commencer dès 3 mois et même s’étendre jusqu’à 5 mois.

Causes de la régression du sommeil à 4 mois

Vers 4 mois, les bébés connaissent des progrès importants dans leur développement neurologique et psychomoteur. Ils peuvent commencer à se retourner ou à saisir des objets avec leurs mains. Ce qui peut provoquer une instabilité pendant le sommeil. À cela s’ajoute un changement important dans leurs habitudes de sommeil.

La Sleep Foundation détaille d’autres causes de régression sur 4 mois, notamment :

  • Anxiété de séparation.
  • Modifications de l’environnement de sommeil du bébé.
  • Transition inégale vers un sommeil consolidé.
  • Conscience accrue de l’environnement, ce qui peut conduire à une surstimulation.

Le passage du sommeil de bébé au sommeil consolidé se caractérise par une augmentation des phases de sommeil. Le bébé passe de 2 phases de sommeil (REM et non REM, sommeil actif et sommeil profond) qui durent entre 45 à 50 minutes, à 5 phases plus longues.

Cela augmente la durée du cycle de sommeil profond et diminue la fréquence des réveils nocturnes. Cependant, lors de l’adaptation à ce changement, il est courant que le bébé se réveille entre une phase et une autre et ait du mal à se rendormir.

Comment l’identifier ?

Les symptômes de la régression à 4 mois sont facilement observables et se manifestent dans le comportement du bébé de jour comme de nuit. Parmi ces symptômes, on distingue les suivants :

  • Difficulté à s’endormir, ce qui peut entraîner des troubles de l’endormissement.
  • Des siestes plus courtes, ce qui signifie que bébé dort moins pendant les siestes de jour.
  • Une plus grande irritabilité et des pleurs plus fréquents. Le bébé peut sembler agité pendant son sommeil.
  • Modifications de l’appétit, qui peuvent se manifester par une diminution ou une augmentation de la consommation alimentaire.
  • Augmentation des réveils nocturnes. Ce qui signifie que le bébé se réveille plus fréquemment pendant la nuit.
  • Diminution du sommeil nocturne. Ce qui peut amener le bébé à dormir moins d’heures pendant la nuit.

Combien de temps cela dure-t-il?

La durée d’une régression du sommeil peut varier considérablement. Dans le cas de la régression de 4 mois, c’est généralement l’une des plus longues, durant entre 2 à 6 semaines. Cependant, cette période peut être différente pour chaque bébé. En effet, certains peuvent la vivre pendant quelques jours seulement, tandis que d’autres peuvent la vivre jusqu’à l’âge de 5 mois.

Un article publié dans le Journal of Sleep Research souligne que les habitudes de sommeil commencent à se développer de manière plus évidente entre 5 et 6 mois. Ce qui entraîne une augmentation de la durée du sommeil nocturne et une consolidation du sommeil du bébé.

Pour faciliter ce processus, il est important d’aider le bébé à développer de saines habitudes de sommeil et à apprendre à enchaîner ses cycles de sommeil de manière autonome. Les stratégies mises en œuvre au cours de la régression de 4 mois peuvent contribuer à raccourcir sa durée et à améliorer les habitudes de sommeil à long terme.

Comment gérer la régression du sommeil à 4 mois ?

Lorsque les premiers symptômes de la régression à 4 mois apparaissent, il est important d’appliquer certaines stratégies pour aider le bébé à dormir davantage et réduire les réveils nocturnes. Voici donc quelques conseils.

Établir une routine de sommeil

La mise en œuvre d’une routine quotidienne comprenant des horaires d’éveil et de sommeil peut aider à synchroniser l’horloge interne de votre bébé et encourager le sommeil nocturne. Cependant, gardez à l’esprit que ces routines peuvent être flexibles, puisque le bébé est encore petit et en phase d’adaptation.

Favoriser le repos de bébé

L’objectif est d’empêcher le bébé de s’épuiser ou d’être surstimulé. Respectez les fenêtres de sommeil (qui sont généralement de 90 à 120 minutes à 4 mois) et endormez bébé lorsqu’il montre des signes de fatigue.

Régression du sommeil: Encourager bébé à s’endormir sur son lieu de repos

Si le bébé dort habituellement dans son berceau, essayez de l’y endormir. Assurez-vous que les conditions sont similaires à celles de la nuit.

Passer du temps à l’extérieur avec le bébé ou laisser la lumière naturelle entrer dans la maison

Exposer votre bébé à la lumière naturelle pendant la journée peut être bénéfique pour réguler son rythme circadien. La lumière naturelle influence la production de mélatonine, une hormone qui régule le cycle veille-sommeil.

En passant du temps à l’extérieur ou en permettant à la lumière naturelle de remplir son environnement, vous aidez votre bébé à s’adapter à un rythme de sommeil diurne et nocturne plus cohérent. Cela peut l’aider à mieux comprendre quand il est temps de se réveiller et quand il est temps de dormir. Ce qui peut contribuer à réduire les réveils nocturnes.

S’assurer que tous les besoins du bébé sont satisfaits

Assurez-vous qu’il soit habillé convenablement, que sa couche soit propre. Puis assurez-vous qu’il est bien nourri pendant la journée et avant de dormir. Garder votre bébé confortable et satisfait est essentiel pour un bon sommeil. De plus, la chambre du bébé doit être sombre, à une température confortable et exempte de bruits dérangeants.

Attendre quelques minutes avant de vous occuper du bébé au réveil

Éviter une réaction immédiate aux réveils de votre bébé peut aider votre bébé à apprendre à s’endormir tout seul. Une étude publiée dans Nursing Open a révélé une relation significative entre les réveils fréquents chez les nourrissons de 3 et 4 mois et les réponses immédiates des parents.

Il peut donc être bénéfique d’attendre quelques minutes avant de prendre soin du bébé. Toujours en toute sécurité, avec précaution et calmement.

Rester patient, c’est une phase temporaire

La régression du sommeil à 4 mois est une phase normale et transitoire du développement d’un bébé. Même si cela s’appelle une « régression », il s’agit en réalité d’une évolution vers un rythme de sommeil plus mature. Il est important d’être patient et de comprendre que cette étape est temporaire et ne dure que quelques semaines. Ce qui peut contribuer à la rendre moins stressante.

Enfin, savoir comment agir dès l’apparition des premiers symptômes peut faire la différence et raccourcir cette transition. Si vous avez des inquiétudes liées à ce sujet, n’hésitez pas à en parler à votre pédiatre ou à un spécialiste du sommeil de l’enfant.


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