Après 6 mois, le bébé entame une nouvelle étape de son alimentation pour compléter le lait maternel par de nouveaux aliments. Les questions sont nombreuses à ce sujet. Parmi elles, quels sont les aliments les plus judicieux? Pour obtenir des réponses rapides, nous interrogeons souvent notre famille ou nos amis. Cependant, la plupart de ces informations se basent sur des mythes sur l’alimentation complémentaire. Quels sont-ils?
Aujourd’hui, nous parlerons donc de 8 mythes courants sur l’alimentation complémentaire. Nous aborderons également les risques qu’ils représentent pour les enfants. Bien évidemment, n’hésitez pas à vous renseigner auprès du pédiatre.
Quels sont les mythes à propos de l’alimentation complémentaire et quels sont leurs risques ?
L’alimentation complémentaire du nourrisson n’est pas étayée par des sources fiables. Mais plutôt par des croyances populaires, des pratiques culturelles, ainsi que par la propagation de la désinformation. Au final, le nouveau régime alimentaire du bébé est erroné et sa santé est mise en danger.
Dans ce contexte, et comme le met en garde un article publié dans la revue Infant Nutritional Physiological Phenomena, la communauté médicale se montre de plus en plus préoccupée par les mythes. Car ils peuvent avoir un impact sur la transmission des maladies non transmissibles. Par exemple, le surpoids, le diabète, la maladie cœliaque, les allergies, entre autres.
Il est donc temps de se débarrasser des mythes sur l’alimentation complémentaire chez le bébé.
Mythes courants sur l’alimentation complémentaire chez les bébés
Les mythes et les croyances erronées qui entourent l’alimentation complémentaire peuvent semer la confusion et mettre en danger la santé des tout-petits. Par conséquent, nous allons ici clarifier chacun de ces mythes.
1. Les bébés doivent commencer l’alimentation complémentaire avant 4 mois
Ce n’est pas vrai! Comme mentionné dans une étude publiée dans la revue Frontiers in Pediatrics, la plupart des organisations de santé pédiatrique s’accordent à dire que l’âge idéal pour introduire de nouveaux aliments chez les bébés est de 6 mois. D’autres mentionnent 4 mois, mais pas avant.
Les raisons sont diverses. L’une d’elles est abordée dans un article publié dans JAMA Pediatrics. Il est effectivement préférable d’attendre une période de temps appropriée pour que les bactéries intestinales (microbiome) qui servent de défense contre certaines maladies se développent chez le bébé, renforçant ainsi son système immunitaire.
L’autre raison est que leur système digestif doit être prêt à digérer de nouveaux aliments. Avant 4 ou 6 mois, le bébé reçoit encore les enzymes digestives présentes dans le lait maternel. C’est-à-dire que l’allaitement maternel exclusif l’aide à mûrir son processus digestif.
De même, le développement possible d’allergies justifie également de commencer de nouveaux aliments après l’âge de 6 mois.
Lisez aussi: 6 aliments pour commencer l’alimentation complémentaire
2. Les aliments solides aident les bébés à mieux dormir
Ce n’est pas le cas! Le sommeil du bébé est influencé par des facteurs qui n’ont rien à voir avec les aliments complémentaires. Un article publié dans Children’s magazine indique que la régulation du cycle du sommeil progresse naturellement avec l’âge du bébé. À 6 mois, la plupart des bébés sont capables de dormir toute la nuit.
3. Mythes à propos de l’alimentation complémentaire: Il faut introduire les aliments dans un certain ordre
Cela est faux! Avant, on croyait qu’il devait y avoir un ordre spécifique. Par exemple, les céréales d’abord, puis les fruits et enfin les légumes. Toutefois, l’American Academy of Pediatrics souligne qu’il n’y a aucune preuve d’introduire en premier les légumes et les fruits.
Par conséquent, il est recommandé d’introduire les aliments préférés de la famille. A condition qu’ils soient indiqués dans le cadre d’une alimentation saine et équilibrée pour le bébé, en plus d’être supervisés par le pédiatre et le nutritionniste.
4. Éviter les aliments allergènes jusqu’à la fin de la première année
C’est tout le contraire! Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine indique qu’une exposition précoce et régulière à des aliments allergènes, tels que les arachides, peut diminuer les allergies chez les enfants susceptibles de développer des allergies.
C’est donc tout le contraire. Rien ne prouve que l’introduction tardive d’aliments comme le poisson, les œufs ou même la cacahuète retarde l’apparition des allergies.
5. Les bébés doivent terminer tous les aliments dans l’assiette
Faux! Il y a quelque chose à considérer chez le bébé en ce qui concerne la quantité de nourriture. C’est sa capacité gastrique. Un article publié dans le magazine Acta Pediatric révèle que la capacité de l’estomac du bébé à la naissance est d’à peine 20 millilitres. À partir de là, il augmente avec la croissance jusqu’à 4 à 6 onces au moment où il atteint l’âge de 6 mois.
Déjà à 12 mois, il peut consommer entre 8 et 10 onces. Mais chaque enfant réagit différemment. Il est donc préférable de surveiller les signaux de satiété de votre bébé pendant la tétée. Comme la fermeture de la bouche, il tourne la tête ou perd tout intérêt pour la nourriture. Le bébé mangera jusqu’à ce qu’il n’ai plus faim !
6. Ne pas donner de lait de vache dans la première année de vie
Un mythe qui n’en est pas un! Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) rappellent que le lait de vache ne doit pas être donné au bébé en complément avant l’âge d’un an. Les valeurs protéiques et minérales du lait de vache dépassent la capacité rénale du bébé. Vous devez attendre 12 mois pour que leurs reins arrivent à maturité.
7. Mythes à propos de l’alimentation complémentaire: Ajouter du sel ou du sucre à la purée pour la saveur
Non! Dans l’alimentation complémentaire, les aliments doivent être proposés naturellement pour que le bébé perçoive les nouvelles saveurs et précise ses préférences. L’Organisation mondiale de la santé recommande de ne pas consommer de sel avant l’âge de 2 ans. Cela est dû à la faible maturité rénale du bébé.
Avec le sucre, il y a aussi des restrictions. En effet, la tendance est qu’il doit se limiter à moins de 5 % de l’apport calorique total. Le surpoids, l’obésité et le risque de caries sont autant de raisons de le maîtriser dans la nouvelle alimentation du bébé.
8. Attention aux étouffements avec les aliment solides !
Certes, bien qu’il existe une nouvelle approche de l’alimentation des nourrissons connue sous le nom de sevrage dirigé par le bébé (BLW), dans laquelle les aliments sont introduits sous forme solide, il est essentiel que les parents les surveillent de près en raison du risque d’étouffement.
Dans le cadre de l’alimentation complémentaire traditionnelle, cela commence par de la bouillie. Petit à petit, les aliments sont en purée puis broyés en morceaux jusqu’à l’introduction d’aliments plus solides. Ceci afin d’éviter le risque d’étouffement.
Pourquoi l’alimentation complémentaire doit-elle être correcte&?
Il existe plusieurs raisons qui justifient que l’introduction de nouveaux aliments chez le bébé se fasse correctement et que les parents ne se laissent pas emporter par les mythes qui l’entourent. Certaines des raisons sont les suivantes.
Les bébés doivent recevoir une alimentation adéquate
Le nouveau régime « complète » le lait maternel, car les besoins du bébé augmentent au fur et à mesure qu’il grandit. Par conséquent, il est judicieux de combiner une variété d’aliments d’origine animale et végétale pour répondre aux nouvelles exigences nutritionnelles.
Une aide à la prévention des allergies
L’introduction précoce d’aliments allergènes peut aider à prévenir le développement d’allergies alimentaires.
Développement des compétences alimentaires
L’alimentation complémentaire est l’occasion pour le bébé de développer sa motricité orale, sa coordination œil-main. Puis d’apprendre à mâcher et à avaler des aliments solides.
Établir des habitudes alimentaires saines
Un nouveau processus commence dans l’alimentation du bébé et avec lui la possibilité d’établir des habitudes alimentaires saines à long terme. Les aliments incorporés peuvent influencer les futures préférences et habitudes alimentaires de l’enfant.
Prévention des problèmes de santé à long terme
L’introduction des bons aliments dès le plus jeune âge et l’établissement de nouvelles habitudes réduisent le risque d’obésité, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, entre autres.
Que faire en cas d’autres doutes ?
Si vous avez d’autres doutes, consultez immédiatement votre pédiatre pour les clarifier. N’oubliez pas qu’il est très important de ne pas prendre de décisions sans avoir d’abord été en sécurité et bien conseillé. L’alimentation complémentaire est un processus tellement important qu’il ne peut être entouré de mythes qui présentent des risques pour la nutrition et la santé du bébé.
Bibliographie
Toutes les sources citées ont été minutieusement examinées par notre équipe afin de garantir leur qualité, fiabilité, pertinence et validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et d’une précision académique ou scientifique.
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