Pourquoi éviter le sel et le sucre dans les repas pour bébés ?

Modifier le goût des aliments naturels n'est pas toujours sans danger, surtout pour les enfants. Découvrez pourquoi il est essentiel de différer l'ajout de sel et de sucre dans les préparations de vos enfants.
Pourquoi éviter le sel et le sucre dans les repas pour bébés ?
Saúl Sánchez Arias

Rédigé et vérifié par le nutritionniste Saúl Sánchez Arias.

Dernière mise à jour : 28 avril, 2023

Il est important de veiller à l’alimentation des bébés afin de garantir leur développement optimal, ainsi que leur santé à court et moyen terme. Ainsi, il est nécessaire de favoriser l’inclusion d’aliments de qualité dans l’alimentation, à haute densité nutritionnelle et avec une faible participation d’aliments transformés industriellement. Bien que ces derniers soient présentés sur le marché comme des solutions au manque de temps, ils présentent des concentrations élevées en sel et en sucre, deux éléments potentiellement nocifs pour l’organisme. Surtout dans les premières années de la vie et aujourd’hui, nous allons vous dire pourquoi.

Éviter le sel dans l’alimentation du bébé

L’organisme du bébé ne naît pas en étant suffisamment mature pour traiter adéquatement de grandes quantités de sel ajouté. En effet, durant la première année de vie, les besoins en sodium sont parfaitement couverts par le lait maternel et les aliments naturels. Ainsi, il n’est pas nécessaire de renforcer son apport dans le régime et, même s’il est inoffensif, l’ajout de sel de table à l’alimentation peut provoquer un grave déséquilibre hydroélectrolytique chez le bébé.

D’autre part, les bases d’une alimentation saines se posent dès l’enfance et des habitudes bénéfiques doivent être inculquées dès le premier jour. Ainsi, si nous commençons à modifier le goût des aliments dès le plus jeune âge de nos enfants et que nous habituons leur palais à l’ajout de sel, nous conditionnerons leur alimentation à l’avenir.

Si, à la maison, vous vous habituez à consommer trop de sel, une hypertension pourrait apparaître chez les convives à moyen terme. Il convient de noter que ce ne sera pas toujours le cas, car l’influence de la régulation de la pression artérielle dépend également de facteurs génétiques. Cependant, s’habituer à manger avec peu de sel est positif dans la plupart des cas.

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Il convient de favoriser la consommation d’aliments frais et naturels dès le début de l’alimentation complémentaire et de ne pas y ajouter d’assaisonnement. Cela favorisera l’apprentissage des caractéristiques organoleptiques des denrées alimentaires et améliorera leur acceptation.

Il est important de réduire la consommation de sucre

Un autre détail important dans l’alimentation du bébé concerne la nécessité de limiter la présence de sucre. Cet élément est clairement nocif pour la santé, tant à court qu’à moyen terme.

Dans l’immédiat, l’ajout de sucre dans les aliments génère une habitude et aussi un certain besoin de regoûter à cette saveur, encore et encore. Il a été démontré que la consommation de sucreries générait des changements dans le système de récompense du cerveau et que cet effet était capable de modifier le comportement des personnes. Surtout quand il s’agit de nourriture.

Par ailleurs, à long terme, une consommation excessive de sucre peut entraîner des modifications du métabolisme des enfants. Et lorsqu’il existe une certaine prédisposition génétique et d’autres habitudes malsaines, comme un mode de vie sédentaire, le risque d’obésité et de diabète de type II augmente, même aux premiers stades de la vie.

Malheureusement, il existe une vaste offre d’aliments pour bébés sur le marché avec du sucre ajouté. De nombreux laits maternisés l’incluent même parmi leurs ingrédients, malgré les recommandations des experts en nutrition infantile.

Pour tout ce qui précède, il est essentiel de prêter attention aux étiquettes des produits et d’éviter d’acheter ceux qui incluent cet élément. Au lieu de cela, les aliments frais devraient prédominer dans l’alimentation du bébé et il convient de réserver les sources de glucides à chaîne courte (ou au goût sucré) aux fruits. Ces aliments contiennent des fibres, un élément qui amortit l’impact des glucides sur la glycémie et évite le surmenage du pancréas.

Les jus ne sont pas une bonne option

Au moment d’offrir des fruits aux bébés, de nombreux parents choisissent de préparer des jus. Mais, même s’ils sont naturels, ils ne représentent pas la meilleure alternative puisqu’ils concentrent les sucres du fruit et éliminent fibres et phytonutriments. Ainsi, un grand nombre de propriétés bénéfiques du fruit entier sont perdues et la consommation se limite à ses composants potentiellement nocifs, comme le glucose en grande quantité.

Ainsi, il est préférable de proposer le fruit entier ou sous forme de bouillie, pour pouvoir profiter de tout l’aliment et pas seulement du jus. Malgré le fait que le broyage mécanique affecte partiellement la fonction des fibres, celles-ci continuent de remplir leurs fonctions. Par conséquent, ces préparations conviennent aux bébés.

La première bouillie du bébé ne doit être ni sucrée ni salée.
Lors du choix d’un aliment sucré pour le bébé, les fruits sont la meilleure option. Idéalement, il devrait être proposé entier ou en morceaux et sinon, en purée ou en bouillie. Mais il est essentiel d’éviter les jus, car ils concentrent le sucre et éliminent les fibres.

Réduisez la présence de sel et de sucre dans l’alimentation des bébés

Comme vous l’avez vu, il est crucial de réduire la présence de sucre et de sel dans l’alimentation des bébés. Dès 6 mois de vie, la plupart des tout-petits commencent l’alimentation complémentaire, mais il est crucial de prendre soin des habitudes alimentaires dès le premier jour. Par exemple, privilégiez toujours les aliments frais à haute densité nutritionnelle et évitez les aliments industrialisés ou ceux qui regorgent de « calories vides ».

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