Maintenir une bonne alimentation pendant l’adolescence est essentiel pour assurer une croissance optimale et garantir un état de santé correct dans le futur. De plus, c’est durant cette période que l’on acquiert une bonne partie des habitudes de vie qui moduleront celles de plus tard. Il est donc bon d’établir des bases solides.
Il est ici important de préciser qu’il existe plusieurs facteurs qui peuvent conditionner la qualité des aliments. Le niveau socio-économique en fait partie. Les enfants issus de familles avec un faible niveau d’éducation et un pouvoir d’achat limité ont tendance à moins bien manger et même à recevoir une plus grande quantité d’aliments ultra-transformés dans leur schéma alimentaire régulier.
Il est essentiel d’établir de bonnes habitudes
Les habitudes s’acquièrent plus facilement au cours des premières étapes de la vie. Tant dans l’enfance qu’à l’adolescence, on doit apprendre aux jeunes à manger de tout, surtout des légumes et du poisson. Sinon, les rejets de ces aliments seront plus probables à l’avenir.
Il ne faut pas oublier que l’un des piliers d’une alimentation saine est la variété. Plus le spectre des aliments consommés est large, plus le risque de présenter des carences nutritionnelles qui conditionnent l’état de santé est faible. En ce sens, il est décisif de mentionner qu’il existe des preuves qu’une consommation élevée de légumes est liée à une mortalité plus faible, quelle qu’en soit la cause.
D’autre part, il faut apprendre aux adolescents que les aliments transformés sont des produits de consommation ponctuelle car ils contiennent une quantité excessive de sucres simples et de gras trans. Ces éléments parviennent à détériorer le fonctionnement de l’organisme et augmentent le risque de tomber malade. Ceci est confirmé par des recherches publiées dans la revue Diabetes & Metabolic Syndrome.
Le schéma optimal est celui qui se compose principalement d’aliments frais et s’appuie sur des méthodes de cuisson saines.
Besoins nutritionnels à l’adolescence
À l’adolescence, il est primordial d’avoir un léger surplus d’énergie pour que les tissus finissent de se développer correctement. Un jeune peut dépenser environ 2 000 kcal par jour, selon son âge, son sexe et l’intensité de l’activité physique qu’il pratique.
Les besoins en protéines augmentent par rapport aux adultes sédentaires. Il convient de garantir un apport d’au moins 1,2 gramme de protéines par kilo (de poids corporel) et par jour. Si l’on fait beaucoup d’exercice, la dose peut être plus importante. De plus, la moitié de ces nutriments doivent être à haute valeur biologique.
Les aliments à ne pas négliger
Dans l’alimentation des adolescents, il est essentiel que les légumes, le poisson, les produits laitiers entiers et les œufs apparaissent. Tous ces produits se distinguent par leur haute densité nutritionnelle. De plus, ce sont des aliments frais qui parviennent à fournir les éléments nécessaires à un bon développement, tout en réduisant le risque de tomber malade.
Enfin, les tubercules, le riz, les légumineuses et les pseudo-céréales doivent servir en tant que principales sources de glucides. Les pâtes et le pain sont de qualité inférieure. Ils peuvent être à l’ordre du jour de temps à autre mais ils ne doivent pas faire partie du menu régulier de la maison.
Alimentation à l’adolescence et développement cognitif
Il est important de noter que le développement cognitif est conditionné par les apports nutritionnels. Certains éléments, tels que les acides gras à longue chaîne, sont particulièrement importants pour assurer le fonctionnement du cerveau. Une carence en acides gras pourrait provoquer une inflammation de ce tissu, ce qui se traduirait également par des altérations de l’état émotionnel.
De même, il est crucial de s’assurer de la présence de vitamines en quantité suffisante. Beaucoup de ces éléments, comme les vitamines B, jouent un rôle particulier dans la fonction cognitive. Si ces exigences ne sont pas remplies, des inefficacités liées au système nerveux central peuvent survenir.
Vitamines et minéraux essentiels
Dans la section des micronutriments, il faut garantir un apport adéquat en vitamines et minéraux essentiels. Ceux-ci ne peuvent pas être synthétisés dans l’organisme : ils dépendent donc de leur apport alimentaire régulier.
S’il est vrai qu’il existe des réserves de certains de ces éléments dans le corps humain, d’autres sont solubles dans l’eau et dépendent d’apports externes.
Si les besoins ne sont pas satisfaits, le risque de tomber malade augmente. On doit porter une attention particulière à la vitamine D, au fer, au zinc et à la vitamine C. Ces derniers éléments sont liés au bon fonctionnement du système immunitaire et leurs besoins sont généralement plus élevés à certaines saisons de l’année.
Que se passe-t-il s’ils ne mangent pas bien ?
Si le régime alimentaire des adolescents n’est pas bon, des inefficacités apparaîtront et affecteront leurs routines, leur développement et leur santé future. En premier lieu, cela aura un impact sur leur rendement scolaire, leurs performances sportives et leur prédisposition à souffrir de pathologies infectieuses pendant les saisons froides.
À moyen terme, il sera plus probable que des pathologies chroniques et complexes apparaissent, comme l’obésité ou le diabète de type 2. Ces maladies sont actuellement endémiques et sont étroitement liées au maintien d’une alimentation inadéquate au fil des ans.
Une bonne alimentation à l’adolescence ne suffit pas
Il est clair que l’alimentation est importante, même pendant l’adolescence. Néanmoins, cela ne suffit pas pour atteindre une bonne santé au fil des ans car il existe d’autres habitudes capables de déterminer le risque de tomber malade. Parmi elles, la pratique régulière d’une activité physique et l’exposition régulière au soleil. Ce dernier parvient à augmenter la synthèse endogène de vitamine D, un nutriment déficient chez la majeure partie de la population.
Enfin, un accent particulier doit être mis sur les habitudes de sommeil car de nombreux jeunes se couchent tard et s’habituent à utiliser leurs appareils mobiles avant de s’endormir. De cette façon, il y a une altération de la synthèse de la mélatonine, qui conditionne négativement le fonctionnement de l’horloge biologique. Le résultat est un risque accru de tomber malade au fil des ans.
Il est important d’inculquer la nécessité de se coucher tôt et de se réveiller à une heure appropriée. Il est préférable d’éviter l’exposition à la lumière bleue pendant environ 30 minutes avant de dormir, ainsi que d’avoir un apport optimal de tryptophane dans l’alimentation.
Une bonne alimentation à l’adolescence déterminera l’état de santé futur
Comme vous l’avez vu, il est essentiel de mettre en place une bonne alimentation à l’adolescence, en plus de promouvoir d’autres habitudes de vie saines. Cela favorise un développement optimal et améliore les stratégies de prévention des pathologies complexes à l’avenir. La plupart d’entre elles proviennent d’une mauvaise alimentation et d’un mode de vie sédentaire.
Enfin, dites-vous que les habitudes sont plus faciles à acquérir pendant l’enfance et l’adolescence qu’à l’âge adulte. En ce sens, il vaut la peine d’insister. Une fois les bonnes habitudes intégrées, elles se maintiendront au fil des ans. De cette façon, il sera possible de retarder le vieillissement et de vivre le plus d’années possible.
Bibliographie
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