Discipline positive : la seule qui marche

Il existe des différences très nettes entre les types de discipline et, dans de nombreux cas, il est préférable d'assurer un équilibre entre elles. Vous vous posez des questions sur la manière d'éduquer vos enfants ? Voici quelques recommandations !
Discipline positive : la seule qui marche
María José Roldán

Rédigé et vérifié par la psychopédagogue María José Roldán.

Dernière mise à jour : 09 décembre, 2022

Tous les enfants du monde se comportent parfois « mal » car s’ils ne le faisaient pas, ils ne seraient pas des enfants. Tous les parents se demandent ce qu’ils peuvent faire pour arrêter ce mauvais comportement : or, dans beaucoup de ces cas, il n’est pas nécessaire de faire quoi que ce soit. Néanmoins, la discipline la plus efficace pour que les petits apprennent ce qui est bien ou mal est une discipline en lien avec l’amour : la discipline positive.

Les enfants, dans la grande majorité des cas, se comportent mal lorsqu’ils ne sont pas bien dans leur peau ou lorsqu’ils sont déconnectés des adultes de référence. Le mot « discipline » signifie enseigner : la discipline est donc la façon dont les enfants apprendront à se comporter correctement.

Les enfants apprennent beaucoup mieux lorsqu’ils se sentent écoutés et valorisés ; une discipline autoritaire ou imposante ne fera que leur créer un sentiment d’insécurité, mettre en danger le lien affectif avec leurs parents et leur faire acquérir des comportements inappropriés. La punition et les cris ne devraient jamais être une bonne option.

L’éducation stricte

De nombreux parents supposent qu’une éducation stricte est la meilleure façon de leur apprendre à être polis mais, en réalité, cela ne fait que rendre les enfants malheureux. Ils finissent ainsi par se sentir mal dans leur peau et se comporter plus mal que les autres enfants.

L’éducation permissive

Parfois, les enfants expriment leurs souhaits par des ordres. C’est le travail des parents d’apprendre à fixer des limites, quand ce n’est pas quelque chose qui a trait à la sécurité ou au fait de couvrir les besoins de base. Les enfants doivent apprendre à tolérer la frustration afin de mieux gérer leurs émotions. Si les enfants ont droit à tout ou reçoivent tout ce qu’ils veulent, ils risquent de devenir des « enfants tyrans ».

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Frapper ne sera jamais une option

Il est possible qu’étant enfant, vous ayez reçu une gifle ou une fessée ; autrefois, il manquait beaucoup de ressources aux parents pour savoir quel type d’éducation était le plus approprié. Ne le sachant pas, beaucoup d’entre eux utilisaient la violence physique. Heureusement, nous savons aujourd’hui que ce n’est pas une option viable et qu’il existe de nombreuses autres façons d’enseigner aux enfants une discipline (positive).

Les enfants qui sont fessés ou giflés par leurs parents ont plus de mal à réguler leurs émotions. Cela pourrait donc causer des problèmes dans les relations avec les autres et avec eux-mêmes. De plus, frapper n’est jamais une option !

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Limites efficaces

Pour que les enfants puissent mieux réguler leur comportement, ils auront besoin de limites efficaces. Ce n’est qu’ainsi que les enfants se sentiront assez sûrs pour avoir des relations saines et fructueuses avec les autres. Si vous le faites bien, les enfants pourront se fixer des limites (autodiscipline) et en fixer vis-à-vis des autres.

Plus de conseils utiles pour la discipline positive

En plus de ce que nous venons de voir, il est nécessaire que vous preniez en compte quelques conseils utiles sur la discipline positive pour qu’elle soit efficace à la maison :

  • Ne pas imposer ni céder mais donner des options. Les enfants ont besoin de sentir qu’on ne leur impose pas de choses, c’est-à-dire qu’ils sont libres de choisir ce qu’ils veulent vraiment. Vous avez peut-être déjà pensé à des alternatives ; de cette façon, ils pourront choisir quelque chose qui, à vos yeux, est correct.
  • Aider à exprimer ses sentiments. Les émotions enfouies ne seront jamais un bon choix pour les enfants (et pour les adultes non plus). Lorsque les enfants ne savent pas comment exprimer leurs émotions ou comment réagir à divers sentiments, ils peuvent se comporter de manière inappropriée. Aidez-les à comprendre ce qui leur arrive et à nommer leurs émotions.
  • Écouter. Si vous écoutez votre enfant, vous vous rendrez compte qu’il a beaucoup à vous dire. Ne vous concentrez pas uniquement sur votre discours et écoutez ce qu’il a à vous dire: vous serez probablement surpris par tout ce qu’il a en lui.
  • Établir des conséquences. Pour que les enfants soient conscients que leur comportement peut avoir des conséquences, il est préférable que vous les établissiez avec eux ou, au moins, que vous les informiez avant qu’ils se comportent d’une manière ou d’une autre. De cette façon, l’enfant peut être responsable de ses actes et peut choisir de se comporter de manière appropriée ou de subir les conséquences négatives (au lieu des conséquences positives).

Que faire si cela ne marche pas ?

La discipline positive se base sur la non-violence, est respectueuse et s’adapte aux étapes de développement de l’enfant. Elle vise à apporter des solutions. Par ailleurs, elle intègre les connaissances sur le développement sain, ce que l’on connaît sur la parentalité efficace et les droits des enfants.

Cela n’implique pas que les parents soient permissifs ou laissent les enfants faire ce qu’ils veulent. Elle n’est pas censée se passer de règles et, surtout, son temps d’action ou d’efficacité ne se mesure pas à court terme.

En effet, la discipline positive fixe des objectifs à long terme. Ce qui l’intéresse, c’est de créer des stratégies comportementales pour que les enfants développent l’autodiscipline. En ce sens, les parents doivent communiquer clairement leurs objectifs, leurs règles et leurs limites.

Cette discipline enseigne des compétences utiles pour la vie. Elle apprend la confiance et s’oriente globalement vers la non-violence, l’empathie, l’amour propre, les droits de l’homme et le respect.

Car la discipline positive est une approche parentale et un mode de pensée général.

Vu sous cet angle, nous ne pouvons pas dire, face à un mauvais comportement ponctuel ou circonstanciel, que l’intervention parentale basée sur la discipline positive est efficace ou non. Le moment précis doit être visualisé sur le long terme et les actions du moment doivent viser des objectifs fixés au-delà de certaines circonstances.

Les objectifs à long terme seront compris comme ceux que les parents envisagent pour leurs enfants lorsqu’ils seront plus âgés.

Si, en tant que parents, nous nous sentons frustrés par une crise de colère, le temps est venu d’apprendre des choses vraiment essentielles : gestion du stress, communication respectueuse, non-agressivité, empathie. Si les parents agissent sous contrôle, ils apprennent à leur enfant à se contrôler, à résoudre les conflits sans violence et sans faire de mal aux autres.

Appliquez-vous une discipline positive à la maison ?

Si oui, amusez-vous avec votre enfant, dites-lui autant de fois que vous le pouvez « je t’aime ». Montrez-lui que vous lui faites confiance et reconnaissez ses efforts et ses succès. Faites-lui la lecture et racontez-lui des histoires, aidez-le à se relever quand il rencontre des difficultés, réconfortez-le quand il tombe. Écoutez-le et essayez de voir les choses de son point de vue.

Enfin, donnez-lui tout votre amour. Vous ne vous tromperez pas.


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