Il y a des faits qui ont le pouvoir de laisser des blessures émotionnelles au moment de l’enfance et qui persistent encore à l’âge adulte. Les séquelles peuvent être plus ou moins importantes selon les cas.
En général, les personnes oublient beaucoup des situations qu’elles ont vécues dans leur enfance. Par exemple, le premier jour d’école ou la première fois qu’elles ont fait une promenade à vélo.
Or, il est plus difficile d’oublier un moment où l’on a été victime d’une humiliation ou d’une injustice. Ces blessures émotionnelles ont tendance à affecter de manière significative la croissance des personnes sur le plan psycho-émotionnel. Elles sont capables de faire naître des craintes, un manque de confiance en soi et des peurs au fil des ans.
Ces blessures peuvent également empêcher l’établissement de liens sains ainsi qu’une bonne interaction sociales, en lignes générales.
Les blessures émotionnelles de l’enfance n’ont pas à être permanentes. Beaucoup peuvent bénéficier d’une solution et peuvent se soigner à travers une thérapie psychologique et le soutien des proches.
Attention ! Pour pouvoir surmonter ces blessures, on doit d’abord en être conscients. On ne doit ni dissimuler la douleur, ni fuir le moment où l’on devra les affronter par crainte d’être blessés.
Les 5 blessures émotionnelles de l’enfance
Peur de l’abandon
Presque toutes les personnes ont peur de l’abandon. Et pas seulement de leur conjoint-e ou amis : cela vaut aussi pour leurs proches, leurs animaux et même des personnes avec qui elles n’ont pas un lien très fort.
Les personnes qui souffrent de cette dépendance doivent aussi faire face à la peur d’être rejetées. C’est pour cela qu’elles se créent des barrières : elles ne veulent pas laisser d’autres personnes les approcher et leur faire du mal, d’une façon ou d’une autre.
Cette peur surgit généralement chez les gens qui ont été abandonnés dans leur enfance, même si cela ne s’est produit qu’à la suite d’une erreur. Cette blessure n’est pas facile à guérir et, pour y parvenir, on doit avoir un dialogue interne avec soi-même et commencer à travailler la confiance par rapport aux autres.
La peur d’être rejeté
Tout comme la peur de l’abandon, la peur d’être rejeté est l’une des blessures émotionnelles les plus profondes de l’enfance, qui affecte souvent les personnes. Cela n’implique pas que le rejet des autres, mais aussi le rejet de soi-même.
Cette peur peut être apparue suite à différents facteurs, comme le rejet des parents, de la famille, des amis ou des frères/sœurs. Cela ne fait que générer des pensées négatives associées au rejet, au fait de ne pas être désiré et à l’érosion de l’estime de soi.
Les personnes qui souffrent de cette peur ont l’impression de ne pas mériter d’affection et de compréhension. Par conséquent, elles s’isolent des personnes qui les entourent. Pour résoudre ce problème, elles devront commencer à prendre des décisions par elles-mêmes.
Peur de l’humiliation
La blessure de l’humiliation apparaît généralement chez des personnes qui se sont senties désapprouvées et critiquées par des mères strictes au cours de leur enfance. Surtout dans les cas où on les accusait d’être maladroites, méchantes, immatures ou embêtantes. Leur estime de soi s’est retrouvée détruite.
Cela débouche généralement sur le développement d’une personnalité dépendante de ce que disent les autres, et même sur la création d’un bouclier protecteur.
Pour réussir à surmonter ce type de situations, il est nécessaire de travailler son indépendance, sa liberté et sa compréhension personnelle, en se défaisant ainsi des peurs.
Peur de la trahison
La peur de la trahison est une autre des blessures émotionnelles de l’enfance que l’on retrouve souvent. Elle surgit habituellement chez des enfants qui ont été trahis par leurs parents, ceux-ci n’ayant pas respecté leurs promesses.
En faisant cela, on déclenche une situation qui entraîne une grande méfiance, ainsi que de l’envie et des relations peu saines.
Le fait d’avoir été victime d’une trahison au moment de l’enfance mène généralement une personne à développer une personnalité contrôlante. Même si ces personnes sont conscientes de leurs erreurs et de leurs problèmes, elles ne semblent pas avoir l’intention de changer.
Pour parvenir à ce changement, il suffit de travailler différents aspects comme :
- La patience.
- La tolérance.
- Le savoir-vivre.
- La méditation.
- Comprendre et tolérer les erreurs.
- Apprendre à déléguer les responsabilités.
Peur de l’injustice
La peur de l’injustice apparaît si les parents sont froids ou autoritaires, ce qui fait que le processus d’éducation et de croissance est plein d’exigences et ne permet pas la moindre marge d’erreurs. La personne se sent donc inutile et incompétente.
Bibliographie
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