Que ne faut-il pas faire si vous avez un enfant timide ?

Votre enfant rougit-il lorsqu'un adulte lui parle ? A-t-il tendance à ne pas participer aux jeux de groupe ? Se cache-t-il derrière vous lors de situations sociales ? Si vous voulez l'aider à surmonter sa timidité, il y a certaines choses à éviter.
Que ne faut-il pas faire si vous avez un enfant timide ?
Sharon Capeluto

Rédigé et vérifié par Sharon Capeluto.

Dernière mise à jour : 19 mars, 2023

Si vous êtes ici, c’est peut-être parce que vous avez remarqué que votre enfant rencontre des difficultés parce qu’il est timide. Par exemple, il n’ose pas s’approcher d’autres enfants dans le parc, même s’il veut jouer avec eux. De plus, il rougit lorsqu’un adulte qu’il ne connaît pas bien lui pose des questions personnelles. Ainsi, lorsque vous vous retrouvez avec beaucoup de gens, il s’accroche à vos jambes et cache sa tête derrière.

Vous avez essayé de l’aider à agir naturellement devant les autres et à prendre du plaisir à parler ou jouer avec eux. Cependant, il maintient la même attitude. Une chose à garder à l’esprit est que les parents se trompent souvent dans ce type de problème, même si leurs intentions sont les meilleures. Parfois, nous ajoutons de la complexité au problème au lieu d’aider. Vous voulez savoir ce qu’il vaut mieux ne pas faire avec votre enfant timide ? Continuez votre lecture.

Qu’est-ce que la timidité ?

La timidité est un trait de personnalité qui est associé à un sentiment d’inconfort et d’insécurité dans des situations sociales. Selon le degré, les conséquences dans l’interaction interpersonnelle peuvent être plus ou moins perceptibles. Voici quelques-unes des manifestations les plus courantes de la timidité dans l’enfance :

  • Éviter tout contact visuel avec des personnes en qui on n’a pas suffisamment confiance.
  • Utiliser un ton de voix très bas.
  • Avoir du mal à démarrer une conversation.
  • S’isoler lors d’événements sociaux tels que des anniversaires ou d’autres fêtes.
  • Difficulté à parler en public ou à participer en classe.

« L’enfant timide parle peu, même s’il a un développement du langage suffisant, sauf avec des personnes avec lesquelles il se sent en sécurité. »

– Mota, A. –

Bien que ce ne soit pas un aspect négatif, la timidité représente souvent une barrière sociale. Cependant, il y a des situations que nous devons éviter, comme forcer l’enfant à interagir ou l’étiqueter, car cela peut être contre-productif.

Si votre enfant est timide, vous ne devriez pas faire ces choses

Dans les cas les plus graves, la timidité peut entraîner une phobie ou une forte anxiété. Dans d’autres, elle peut même être bénéfique si elle encourage l’enfant à être plus prudent lorsqu’il interagit avec d’autres personnes. Nous allons ici vous dire quelles sont les choses que vous ne devriez pas faire si votre enfant est timide.

1. Le forcer à interagir s’il est timide

Faire pression sur un enfant pour qu’il se lie aux autres est contre-productif. Si nous insistons pour qu’il s’approche d’autres enfants dans un lieu public ou qu’il entame une conversation avec des personnes qu’il connaît à peine, nous pouvons générer le résultat inverse de celui que nous voulons car le sentiment d’anxiété augmentera probablement. Par conséquent, il se fermera sûrement davantage.

Forcer un enfant à interagir lorsqu’il est mal à l’aise peut le faire se sentir vulnérable et exposé. Evitons donc de lui imposer une attitude qu’il n’est pas prêt à adopter. Une meilleure alternative consiste à encourager une exposition progressive à des situations sociales afin que, petit à petit, il puisse renforcer ses compétences sociales. Gardez à l’esprit que vous devez toujours maintenir de l’empathie et du respect pour lui.

2. Trop le protéger

De la même manière que le forcer à interagir ne fonctionne pas, le protéger excessivement n’est pas une bonne idée. En fait, l’une des conséquences les plus importantes de la surprotection est que les enfants ne découvrent pas leurs propres capacités au niveau social, car les parents parlent pour eux.

Il est important de trouver le juste milieu. Lors d’une situation sociale, vous pouvez être attentif à son comportement, sans pour autant éviter à tout prix que votre enfant ressente un certain malaise. Permettez-lui de relever ces défis petit à petit et respectez son timing.

3. L’étiqueter

Vous ne devez jamais mettre d’étiquette sur votre enfant. Catégoriser un enfant comme timide, peu sûr de lui ou renfermé n’est pas positif. De plus, il faut éviter les commentaires du genre « tu es très timide » ou « c’est un enfant qui ne se sent pas à l’aise quand il est avec les gens ».

De plus , il est essentiel d’arrêter de supposer que dans toute situation sociale ou activité de groupe, il ne pourra pas se débrouiller naturellement. N’oubliez pas que le petit est en plein développement et en phase de construction de sa propre identité, il n’est donc pas exact de dire avec certitude qu’il est timide.

Les enfants sont différents les uns des autres et c’est normal d’être ainsi. La timidité ne les rend pas meilleurs ou pires : il n’est donc pas conseillé de faire des commentaires incitant à se comparer à d’autres qui interagissent facilement.

4. Ne le comparez pas avec d’autres enfants

Un autre problème qu’il vaut mieux éviter est la comparaison avec d’autres enfants. Il y a des enfants qui sont extravertis à l’extrême, qui aiment parler à chaque personne qu’ils croisent et se font remarquer à chaque endroit. D’un autre côté, d’autres choisiraient de devenir invisibles s’ils le pouvaient.

Pour un enfant timide : validation, espace et conseils

Pour aider votre enfant, il est essentiel que vous considériez ses émotions, ses problèmes et ses attitudes comme valables. Il est essentiel de ne pas prendre la timidité comme un motif de moquerie ou de ridicule. Maintenir une posture patiente et compréhensive aidera progressivement  votre enfant à se sentir en sécurité pour affronter les situations qui le mettent à l’épreuve.

Par ailleurs, il est essentiel que vous lui laissiez de l’espace. Quand quelqu’un lui pose une question, vous ne devez pas répondre à sa place. Peu importe combien de temps il lui faut pour répondre ou ce qu’il dit. Ce n’est même pas grave s’il ne répond pas ! Il n’est pas nécessaire que vous remplissiez ses silences, car pour lui ce sont des opportunités.

C’est à partir de ces petits défis que l’enfant pourra acquérir des outils pour créer des liens avec les autres de manière satisfaisante. Enfin, rappelez-vous que vous pouvez toujours consulter un professionnel formé en psychologie de l’enfant pour travailler sur la timidité.


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  • Dorta Pérez, Y. (2020). La timidez en la infancia: un aspecto a considerar en las aulas de Educación Infantil.
  • Mota, A. V. (2009). La Timidez Infantil. Málaga.

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