Élèves qui n'osent pas participer en classe : comment les aider ?

Vous avez des élèves que vous n'entendez presque jamais ? Vous n'arrivez pas à les faire participer en classe ? Voici quelques outils pour vous aider.
Élèves qui n'osent pas participer en classe : comment les aider ?
Sharon Capeluto

Rédigé et vérifié par Sharon Capeluto.

Dernière mise à jour : 27 janvier, 2023

Dans toutes les classes, il y a des élèves qui aiment participer. Ils jouent un rôle actif dans les journées scolaires, ils n’hésitent pas à présenter leur point de vue et ils posent toutes les questions nécessaires pour éclaircir leurs doutes. Ainsi, ils lèvent la main tout le temps et ne veulent pas rater un débat ou un partage.

Cependant, en ce qui concerne d’autres élèves, les enseignants connaissent à peine leur voix. Il y a des enfants qui, pour différentes raisons, choisissent de ne pas participer. Et cette question nuit au processus d’apprentissage, car il est beaucoup plus complexe pour les enseignants d’être conscients des forces et des faiblesses de ces élèves. Pour cette raison, encourager les enfants à participer en classe est un point que chaque enseignant devrait prioriser.

Pourquoi certains élèves choisissent-ils de ne pas participer en classe ?

La participation en classe est un aspect pertinent qui favorise l’apprentissage, en plus de contribuer à un climat agréable et de confiance en classe. Cependant, pour de nombreux enfants, il s’agit d’un défi de taille. Voici quelques facteurs qui pourraient expliquer le manque d’initiative chez certains élèves :

  • Timidité : Il y a des élèves qui aimeraient participer en classe, mais leur timidité et leur retrait ne leur permettent pas. En fait, bien souvent, les enfants connaissent les réponses aux questions posées par les enseignants mais, au lieu de les partager avec le reste du groupe, ils y répondent eux-mêmes.
  • Manque d’intérêt : il y a aussi des élèves qui ne participent pas en classe parce qu’ils ne s’intéressent pas à la matière ou directement à l’école. Dans ces cas, les enfants ont tendance à s’ennuyer et ils se moquent de savoir s’ils jouent ou non un rôle actif pendant le cours.
  • Ne pas trouver d’intérêt à la participation : à d’autres moments, les enfants ne s’impliquent pas activement dans la classe parce qu’ils pensent que ce n’est pas nécessaire ou que cela ne leur apportera rien d’important. Ainsi, ils préfèrent ne pas partager leurs idées avec les autres car ils ne se concentrent que sur les notes.
  • Auto-exigence : le perfectionnisme et l’auto-exigence conduisent souvent les enfants à s’inhiber en classe. La peur de se tromper est telle qu’ils choisissent de se taire.
  • Peur : lorsque les élèves perçoivent le contexte de la classe comme inconfortable, menaçant ou désagréable, ils ne ressentent pas le désir de participer. Dans un tel scénario, ils auront peur d’exprimer leur point de vue et d’être jugés, ridiculisés ou punis.
Si les professionnels obligent les élèves à donner leur avis ou à répondre à des questions en classe, les enfants se sentiront beaucoup plus en insécurité et s’isoleront de plus en plus au lieu de participer.

Recommandations pour encourager les élèves à participer en classe

Les enseignants peuvent faire beaucoup pour encourager leurs élèves à participer en classe et ainsi consolider leurs connaissances. Dans un premier temps, il est essentiel de créer un environnement positif et agréable, où tous les élèves peuvent se sentir en confiance. Pour favoriser ce contexte, il est également essentiel de faire comprendre à chacun des enfants que ce qu’ils ont à dire est important et que leurs questions se déroulent dans la classe.

Ne pas imposer

Forcer les élèves à participer n’a aucun sens et finit par générer l’effet inverse de celui attendu. En ce sens, au lieu d’exiger la participation, de petites actions subtiles devraient être menées afin que les enfants qui ne parlent pas habituellement soient progressivement encouragés à faire entendre leur voix. Une technique intéressante consiste à se rapprocher progressivement d’eux par des regards complices et souriants ou des salutations affectueuses, mais non envahissantes.

Faire des propositions ludiques

Proposer des jeux et des activités ludiques est très utile. Le but est que les élèves les plus timides ou les moins communicatifs prennent confiance et puissent gagner du terrain en classe de manière détendue, insouciante et même agréable. Mettre en place des jeux où il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses peut être plus pratique au début, car les élèves ne se sentiront pas obligés de bien faire les choses.

Ne tolérez pas les moqueries entre camarades

Aucun élève ne devrait se sentir mal à l’aise de participer en classe. Pour cette raison, toute moquerie, plaisanterie ou commentaire offensant entre camarades de classe doit pousser l’enseignant à être attentif.

Les enfants se ridiculisent parfois entre eux et se moquent des attitudes, des opinions ou des réponses des autres. Cela ne devrait en aucun cas être autorisé en classe. L’adulte responsable de la classe doit être ferme lorsqu’il interdit ce type de démonstration, tout en favorisant le travail d’équipe et la camaraderie.

En tant qu’enseignant, il est essentiel de fixer des limites fermes en matière de respect et d’empathie en classe. Ainsi, aucun type de moquerie pouvant affecter un enfant ne doit être accepté.

Proposer des alternatives

Rappelons-nous que toutes les personnes sont des êtres individuels ; par conséquent, nous n’avons pas tous besoin de la même chose. La flexibilité est l’une des qualités que tout bon enseignant devrait avoir à son actif. Les enfants qui ont du mal à participer en classe peuvent se voir proposer différentes alternatives afin qu’ils puissent apporter leur contribution sans trop s’exposer.

Par exemple, la veille, nous pouvons leur donner la question que nous leur poserons le lendemain ou leur demander s’ils préfèrent donner leur réponse à l’oral ou l’écrire au tableau. L’objectif est que l’élève ne vive pas la participation comme un moment d’anxiété et de nervosité, bien au contraire. Ainsi, petit à petit, vous renforcerez son estime de soi et l’encouragerez à s’ouvrir.

Pour que les élèves aient envie de participer en classe, l’erreur doit être naturalisée

L’erreur est une condition nécessaire de l’apprentissage. Ce n’est pas quelque chose de mauvais, ni quelque chose qui devrait être évité : c’est plutôt un outil. À l’école, les enfants font des erreurs tous les jours, ce qui les aide à développer leurs compétences.

En ce sens, nous pensons que les enseignants devraient être les premiers à percevoir l’erreur comme une opportunité d’apprentissage. Si les élèves estiment que faire des erreurs est valable et que cela n’implique aucun type de pénalité, de punition ou de moquerie, leur participation sera beaucoup plus active et fructueuse.


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  • Miguel-Dávila, JA.; López-Berzosa, D.; Martín-Sánchez, M. (2012). ¿Una participación activa del alumno pronostica una buena nota en el examen?. Documentos de trabajo sobre gestión de operaciones. 3(2):71-83. doi:10.4995/wpom.v3i2.1097.
  • Terrádez Gurrea, M. (2007). Profe, yo no quiero salir a la pizarra. Sobre tímidos, introvertidos y estilos de aprendizaje. Actas del I Congreso Internacional de Lengua, Literatura y Cultura Española, celebrado en Valencia, en 2007 / coord. por Jorge Martí Contreras, 2007, ISBN 84-611-8316-9, págs. 437-444.

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