Parfois, les disputes entre frères et sœurs ne sont pas importantes et se résolvent en quelques minutes, sans l’intervention d’un adulte. Bien qu’il soit compréhensible que les parents ressentent de l’angoisse et de la nervosité en entendant leurs enfants se disputer, il est essentiel de comprendre que les conflits entre eux sont naturels.
Cependant, d’autres fois, les disputes sont plus intenses, complexes et même avec la présence d’agressions physiques. Compte tenu du motif et de l’ampleur de la dispute, les parents devront choisir entre deux voies possibles : laisser leurs enfants régler seuls leurs problèmes ou s’impliquer pour arbitrer le différend.
Principales raisons des disputes entre frères et sœurs
Il existe des foyers où les disputes entre frères et sœurs font pratiquement partie de la routine habituelle. Chaque jour, un conflit surgit qui fait perdre patience aux parents. En général, la raison de la confrontation semble frôler l’absurde : qui mange la plus grosse part de pizza, qui joue avec le dernier ajout dans le coffre à jouets ou qui peut décider de quoi regarder à la télévision.
Cependant, sous ces raisons apparemment insignifiantes se cache un problème plus profond. Nous parlons de la rivalité typique entre frères et sœurs, qui a généralement pour axe principal le besoin d’attention ou de préférence de leurs parents.
« La rivalité entre frères et sœurs est une constante dans les familles, une conséquence naturelle de l’aspiration humaine à l’amour exclusif et inconditionnel des parents. »
– Jerónima García –
Les laisser se débrouiller par eux-mêmes est la première alternative
La vérité est qu’il n’y a aucune raison de s’impliquer dans toutes les disputes que nos enfants ont entre eux. En effet, intervenir à chaque fois qu’ils ont un conflit nuit à la fois à leur lien fraternel et à l’épanouissement de l’autre. Pour que les enfants développent des compétences sociales et acquièrent des outils pour gérer leurs propres émotions, ainsi que pour résoudre des conflits avec d’autres personnes, il est essentiel qu’ils relèvent des défis.
Mais il y a un point dont nous devons tenir compte. La plupart du temps, l’un ou les deux nous demanderont de nous mêler du problème. « Maman, Nicolas me prend mes jouets ! », « Papa, Marie m’a frappé ! » Dans ces cas-là, les petits veulent que vous preniez leur parti et que vous punissiez leur frère ou leur sœur, bien sûr.
Quand faut-il intervenir ?
Lorsqu’une dispute entre frères et sœurs dégénère et devient violente et agressive, il est impératif d’intervenir pour mettre fin au conflit. En outre, nous devons bien leur faire comprendre que la violence n’est pas un moyen valable de résoudre des problèmes ou de défendre ses droits. Nous devons même nous assurer qu’ils ne se fassent pas mal, que ce soit accidentellement ou intentionnellement.
Dans ces cas, nous devons être fermes et cohérents pour que les petits comprennent que frapper, insulter ou pousser n’est pas acceptable dans la famille.
Aspects à garder à l’esprit lors des disputes
Certains des aspects à prendre en compte lorsque nous allons intervenir dans une dispute entre frères et sœurs sont ceux que nous vous expliquons ci-dessous.
Rester calme
La première recommandation est d’essayer de rester calme et de parler d’une voix douce et lente, malgré le fait que la situation nous fasse perdre patience. Si nous voulons que les enfants n’aient pas recours à la violence pour résoudre des problèmes, nous devons être capables de transmettre l’importance du respect par l’exemple, même lorsque nous nous sentons en colère et frustrés.
Adapter le message
D’autre part, chaque fois que nous inculquons des valeurs à nos enfants à travers le dialogue, il est essentiel que nous adaptions notre vocabulaire à leur âge, à leur niveau cognitif et à leur capacité de compréhension. Sinon, ils ne comprendront pas notre message.
Promouvoir le dialogue et le respect
Ensuite, nous devons leur demander de nous dire la raison de la dispute afin que nous soyons conscients de ce qui a déclenché le conflit et que nous puissions les aider. Faire appel à l’écoute active et au respect mutuel sont des points que nous ne pouvons pas laisser tomber.
Éventuellement, au fil de la conversation, nous devrons interrompre le dialogue plusieurs fois pour leur rappeler qu’ils doivent respecter les arguments de l’autre et ne pas s’interrompre pendant que l’autre parle. Par conséquent, il convient de souligner que l’objectif n’est pas de trouver un coupable, mais de résoudre le conflit par le dialogue et la négociation. Il est important de laisser de la place à chacun d’entre eux afin qu’ils puissent exprimer ce qu’ils ressentent et pensent, sans juger ni minimiser leurs émotions.
N’intervenir qu’en cas de besoin
Bien que certaines circonstances justifient l’intervention d’un adulte dans une dispute entre frères et sœurs, cela n’est pas toujours nécessaire. Lorsque les enfants se battent entre eux, ils connaissent leurs propres limites, apprennent à défendre leur point de vue et définissent leur identité. Ces situations peuvent fonctionner comme des scénarios d’apprentissage à part entière, même si elles ont souvent l’air superficielles.
Cependant, si le problème s’aggrave et qu’il y a même de la violence, il sera alors nécessaire d’arrêter la bagarre puis de faire la médiation pour trouver une solution consensuelle entre les enfants et mettre fin au conflit.
Bibliographie
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- García, J. (2005). Rivalidad entre hermanos. Aula de infantil. 2005, n. 27, septiembre-octubre ; p. 33.
- Prieur, N., Gravillón, I. (2016). ¡Dejad de pelearos! ¿Debemos intervenir en los conflictos de los niños? De Vecchi Ediciones.
- Puente, F. (2004). Celos y rivalidades entre hermanos. Padres y maestros. 2004, n. 36, año 4 ; p. 1-4