Pourquoi je ne veux pas que mon enfant partage ses jouets

Je ne veux pas que mon enfant partage ses jouets. Il est vrai qu'on nous a toujours appris que c'est la bonne chose à faire. Que c'est une bonne façon de nous faire des amis et de socialiser qui, de plus, permet aux enfants d'essayer différents jouets.
Pourquoi je ne veux pas que mon enfant partage ses jouets
María Alejandra Castro Arbeláez

Rédigé et vérifié par la psychologue María Alejandra Castro Arbeláez.

Dernière mise à jour : 19 septembre, 2018

Dans bon nombre d’écoles et de garderies il y a des règles à propos du partage, imposées par les associations de parents. Mais ces normes, qui visent à améliorer l’ambiance dans la classe, peuvent parfois conduire à certaines injustices.

Que se passe-t-il quand ces directives sont poussées à l’extrême ? Que faire quand la liberté de notre enfant est restreinte au bénéfice des autres ? Finalement, le partage est-il réellement toujours une bonne choses ? 

Il y a des parents qui parfois ne font pas la différence entre partager et exiger. Ils croient que rien ne peut être refusé à leur enfant, faisant fi des besoins des autres enfants. Et cela ne leur apprend pas que le monde extérieur va leur opposer des refus tout au long de leur vie, et que tout le monde ne leur déroulera pas un tapis de velours à leurs pieds.

Quand partager devient toxique

Dans certains cas, partager peut conduire à des comportements nocifs. Cela se produit car, la plupart du temps, les parents ne communiquent pas correctement avec l’enfant. Ou alors on leur apprend soit la soumission à tout, soit à exiger tout ce qu’il désire.

Les enfants soumis

Le partage est-il bon ?
Ce sont des enfants à qui on a pas appris à faire passer les besoins des autres avant les leurs. En ce comportant ainsi, ils pensent que les autres enfants vont vouloir être leurs amis. Malheureusement, la plupart du temps ils prêtent leurs jouets alors qu’ils étaient en train de jouer avec et de s’amuser.

A la maison, on leur a souvent appris qu’ils doivent tout partager, sans préciser que leurs désirs propres comptent également. Il n’est pas juste qu’ils doivent renoncer à quelque chose qui leur appartient et au’ils aimes pour le donner à qui le demande simplement parce qu’il en a envie.

Dans le monde des adultes, une personne comme cela serait considérée comme soumise et faible. Elle perdrait sans doute de nombreuses opportunités dans sa vie professionnelle, sentimentale et universitaire. De plus, ce serait sans doute quelqu’un de frustré et insatisfait de son parcours de vie, qui se laisserait sans doute piétiner par les autres.

Il faut apprendre aux enfants à ne pas renoncer à ce qu’ils aiment simplement pour respecter une règles. Ils ont les même droits que les autres à refuser de faire quelque chose et à que leur besoin soient écoutés. Le partage est une bonne chose, mais savoir dire “non” l’est tout autant.

Les enfant égoïstes

Ces enfants ont été éduqués uniquement pour défendre leurs intérêts et leurs besoins. C’est très bien qu’ils sachent faire valoir leurs opinions, mais cela ne doit pas se faire au détriment des autres. Ils doivent savoir qu’ils ne peuvent pas prendre ce qui appartient aux autres simplement parce qu’ils le veulent, et encore moins les frapper ou les insulter.

Il est regrettable que bon nombre de parents encouragent ce comportement. Pour eux, le fait qu’un autre enfant ne souhaite pas partager avec le leur relève d’un défaut externe d’éducation. Ils ne pensent qu’à eux, et le fait que leur enfant partage ou non est de seconde importance. 

Si ces comportement perdurent avec la caution parentale, l’enfant peut très mal tourner. En effet, leur entourage ne sera pas toujours là pour satisfaire leurs besoins et il deviendra quelqu’un d’égoïste et narcissique. Ce type de personnes peut s’avérer très nocives et finissent le plus généralement seules et en difficulté dans tous les domaines de leur vie.

Pour éviter d’en arriver là, les parents doivent en premier lieu changer leur conduite. Leur enfant n’est pas le centre du monde et doit apprendre à accepter les refus. Si vous observez ce genre de comportements chez vous, vous devez résoudre le problème à la racine. Quand on explique bien les choses aux enfants, ils ne se transformeront pas en adultes toxiques.

Le partage est-il bon ?
En période de changement, le futur appartiendra à ceux qui sont ouverts à apprendre, alors que ceux qui croient tout savoir seront bien armés pour un monde qui n’existe déjà plus.

– Eric Hoffer –

Est-il mauvais que mon enfant partage ?

Non, partager n’est pas une mauvaise chose pour votre enfant. Comme nous l’avons évoqué précédemment, partager est un geste bon est sain qui encourage l’amitié. Le problème survient quand on ne tient compte ni des besoins de l’enfant ni de ceux des autres. Il ne faut jamais se laisser marcher dessus par qui que ce soit pour obtenir ce que l’on souhaite. L’enfant doit savoir qu’il est bon de partager, mais que toutes les situations ne s’y prêtent pas systématiquement.


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