Mon petit garçon est tendre et affectueux, lui aussi

Un petit garçon est tendre et affectueux, lui aussi. La tendresse n'est pas réservée au genre féminin. C'est une idée reçue dont il faut se débarrasser pour pouvoir développer l'intelligence émotionnelle de son enfant. Une fois adulte, il ne laissera pas les stéréotypes de genre le définir. Il comprendra que l'amour et l'affection sont importants.
Mon petit garçon est tendre et affectueux, lui aussi

Dernière mise à jour : 04 décembre, 2019

Il faut le reconnaître : il n’y a pas si longtemps, on croyait encore dur comme fer à ces idées reçues. On pensait qu’un petit garçon devait être fort et courageux. Une petite fille devait être serviable et sensible, en plus d’être belle. Le sexe d’un enfant lui imposait non seulement une image, mais aussi une manière de communiquer avec son entourage.

Les enfants d’hier sont des hommes aujourd’hui et ils ont souvent du mal à parler de leurs émotions. Ils ne savent pas toujours les exprimer ou montrer de l’empathie, ce qui les aiderait pourtant dans certaines situations. C’est pour cela qu’il faut être très clair dès le début : le genre masculin n’est pas exempt de profondeur émotionnelle. Les garçons parlent, eux aussi, le langage de l’amour. Ils ont la capacité d’éprouver et de donner de l’affection.

Développer pas cette aptitude chez un petit garçon dès le plus jeune âge, c’est lui permettre de vivre une vie plus riche. Il n’aura pas peur d’exprimer ses émotions. Il saura construire des relations fortes avec son entourage. Développer son intelligence émotionnelle, c’est développer sa sagesse. Tout enfant le mérite.

La testostérone et les neurones miroirs dans le cerveau d’un garçon

A la naissance, le niveau de testostérone chute dans le cerveau du petit garçon.

Dans l’utérus de sa mère, le foetus de sexe masculin ressent très tôt la hausse intense mais progressive du niveau de testostérone. On sait qu’après la naissance, celui-ci retombe en flèche jusqu’à la puberté. Cependant, d’après les neurologues, cette hormone influence la manière dont se développe le cerveau, notamment la manière dont se répartissent et se connectent les différentes aires cérébrales.

C’est pour cela que les garçons ne traitent pas toujours les informations de la même manière que les filles ou bien qu’ils se montrent plus impulsifs ou plus compétitifs. Toutefois, n’oublions pas que le cerveau féminin possède lui aussi sa part de testostérone, quoiqu’en plus faible proportion.

La testostérone fait-elle du petit garçon un enfant plus agressif et moins affectueux ?

On imagine souvent que les garçons viennent au monde génétiquement plus forts et plus agressifs que les filles. Ce n’est pas vrai. L’agressivité et le manque d’affection n’ont rien à voir avec la génétique, du moins pas autant qu’on le pense. Ce type de comportement vient plutôt du modèle éducatif.

  • Un petit garçon doit être éduqué avec la même proximité, la même intuition et la même tendresse qu’une fille.
  • Un petit garçon ne nait jamais agressif. S’il l’est, cela vient du modèle de conduite qu’on lui enseigne. Cela signifie qu’on l’encourage à avoir un comportement plus “viril”. Cette manière d’éduquer les garçons est particulièrement toxique, nocive et inadéquate.

Les hommes ont des neurones miroirs, eux aussi

Il y a des neurones miroirs dans le cerveau d'un petit garçon.

Les neurones miroirs jouent un rôle essentiel dans notre cerveau. Ils nous aident à créer un lien avec les autres, à nous mettre à la place de quelqu’un, à l’imiter et à le comprendre.

  • Traditionnellement, on dit que ce sont les femmes qui possèdent ce type de neurones. Ce serait pour cette raison qu’elles seraient plus affectueuses, plus tendres, plus attentionnées avec les autres.
  • Il faut clarifier certains points. Les hommes ont des neurones miroirs, eux aussi. Un petit garçon en a autant qu’une petite fille. Ils sont sensibles tous les deux aux émotions. Ils savent reconnaître un sourire sur le visage de leur mère ou de leur père.

Le petit garçon a de l’empathie. Il crée des liens émotionnels, tout comme une petite fille. Mais si on lui refuse ces émotions dès le plus jeune âge, il risque de se renfermer sur lui-même. Il sera plus distant. Ce n’est pas une bonne idée.

Cultivez l’intelligence émotionnelle de votre petit garçon

Un petit garçon peut donner des câlins, s’inquiéter pour sa maman s’il la voit pleurer, rire quand son père est heureux et, de manière générale, rechercher la proximité de ses parents avec tendresse et affection.

Il n’y a pas de mal à ça, au contraire. C’est merveilleux qu’un enfant se sente libre d’exprimer des émotions positives, de rechercher la chaleur des autres et de transmettre la sienne.

Rappelez-vous chaque jour de cultiver son intelligence émotionnelle. Ne commettez jamais l’erreur classique de lui dire que les garçons ne pleurent pas, qu’ils sont forts et qu’ils répriment leurs émotions. Vous en feriez un adulte immature, malheureux et incompétent d’un point de vue émotionnel.

Cultivez son amour. Faites en sorte que les garçons et les filles aient les mêmes aptitudes.

Images de Pascal Campion


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