Les 4 questions les plus fréquentes sur l'alimentation complémentaire

Nous allons répondre aux doutes les plus fréquents concernant l'alimentation complémentaire, car il s'agit d'un moment critique pour l'établissement d'habitudes saines pour l'enfant.
Les 4 questions les plus fréquentes sur l'alimentation complémentaire
Saúl Sánchez Arias

Rédigé et vérifié par le nutritionniste Saúl Sánchez Arias.

Dernière mise à jour : 29 avril, 2023

Le début de l’alimentation complémentaire est un point critique au niveau diététique, puisque les besoins nutritionnels de l’enfant augmentent et qu’il est nécessaire de les satisfaire rapidement. Ceci est non seulement important pour assurer une croissance correcte, mais aussi pour éviter certaines maladies.

Cependant, il n’est pas toujours facile de mettre en place une alimentation complémentaire et sa mise en œuvre peut soulever certains doutes. Pour cette raison, nous allons essayer de résoudre les plus fréquents pour faciliter la vie des nouveaux parents. Ne manquez pas cet article !

Foire aux questions sur l’alimentation complémentaire du bébé

La première chose à savoir est qu’il convient de suivre les instructions du pédiatre concernant le moment opportun pour introduire les aliments. Certains d’entre eux peuvent ne pas convenir lors des premières étapes pour diverses raisons : ils sont potentiellement allergènes ou présentent un risque élevé d’étouffement, entre autres problèmes.

Nous allons maintenant clarifier les questions les plus fréquentes. Prenez note !

1. Par quel aliment l’alimentation complémentaire doit-elle commencer ?

citrouille courge pois concombre mûres framboises bouillie morceaux

Il n’y a pas de consensus universel sur le meilleur aliment pour démarrer ce processus. Ce que l’on sait, c’est qu’un apport protéique adéquat doit être assuré dès les premiers stades de la vie, car il augmente assez à ce stade de forte croissance.

Pour cette raison, une bonne option est de commencer avec des viandes maigres, comme le poulet, la dinde et même certains poissons facilement digestibles. Bien sûr, ils doivent toujours être bien cuits pour limiter le risque microbiologique.

Dans un premier temps, il conviendra d’introduire les aliments à 2 ou 3 jours d’intervalle pour vérifier s’ils sont bien tolérés. Si c’est le cas, on peut mélanger ceux qui ont déjà été testés séparément.

2. Est-il préférable de proposer des aliments en purée ou solides ?

Traditionnellement, les bébés commençaient l’alimentation complémentaire avec de la nourriture en purée ou « bouillie » dans le but de faciliter la mastication et la déglutition – ou encore pour réduire les risques d’étouffement et limiter la peur des nouveaux parents.

Cependant, actuellement, de nombreux spécialistes ont commencé à se focaliser sur l’importance d’offrir des aliments entiers dès le premier jour de ce processus. Selon la méthode bien connue du sevrage dirigé par bébé, il est nécessaire de laisser le bébé manipuler les aliments solides afin qu’il s’habitue aux différentes textures et améliore son acceptation de celles-ci.

Cette technique offre de multiples bienfaits pour la santé et le développement des plus petits. Pour n’en nommer que quelques-uns, cela aide à réduire les rejets alimentaires à l’avenir, ce qui se traduit par une alimentation plus variée et plus saine pour la vie.

Selon une étude publiée dans l’Italian Journal of Pediatrics, le sevrage dirigé par bébé est considéré comme une méthode sûre, tant qu’il est effectué sous surveillance.

3. Quelle quantité le bébé doit-il manger ?

Les bébés ont une excellente capacité innée à s’autoréguler lorsqu’ils mangent. Pour cette raison, on doit leur offrir la nourriture à la demande, de la même manière qu’on le fait avec le lait maternel. En ce sens, il est important de respecter le moment où l’enfant dit « ça suffit », même s’il nous semble qu’il a peu mangé.

Un autre fait important est que l’alimentation complémentaire ne remplace pas l’allaitement : cette nourriture peut être suffisante pour l’enfant à certains moments de la journée et générer la satiété. Ainsi, si le bébé est généralement régulier dans ses prises de lait et rejette la nourriture juste après, la prochaine fois, vous pouvez essayer de l’espacer de la nourriture complémentaire.

4. Quand peut-on commencer à introduire du sucre ?

Les recommandations diététiques des sociétés savantes recommandent d’éviter les sucres ajoutés chez les enfants de moins de deux ans. Cependant, certains laits maternisés de qualité inférieure les incluent dans leurs ingrédients. Pour cette raison, il est crucial de bien lire les étiquettes pour choisir un produit optimal.

En règle générale, la présence de sucres simples dans le régime doit être réduite chez les enfants de tout âge. La consommation régulière de sucreries ou de jus tôt dans la vie augmente le risque de développer un diabète de type 2 dans le futur.

Par conséquent, il est toujours préférable de miser sur des aliments frais à haute densité nutritionnelle.

Il est essentiel d’optimiser l’alimentation complémentaire pour améliorer la santé des bébés

Afin de maintenir un bon état de santé au fil des années, il est important de planifier une bonne alimentation dès le début.

Dans la mesure du possible, il est important d’inclure différents aliments frais dans les repas afin d’obtenir une alimentation variée. On évite ainsi les carences en nutriments essentiels qui conditionnent le bon fonctionnement de l’organisme humain.

Enfin, n’oubliez pas que dès les premiers stades de la vie, il est essentiel de promouvoir de bonnes habitudes de vie. Non seulement au niveau de l’alimentation, mais aussi assurer une bonne nuit de repos et pratiquer une activité physique régulière. Atteindre un bon état de composition corporelle aidera à prévenir de nombreuses pathologies complexes à long terme.


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