Les contes des frères Grimm : leur répercussion

Tout le monde connaît une des histoires des frères Grimm. Mais en plus d'être populaires, ces contes possèdent également un sens profond. Comment peuvent-ils influencer les enfants ?
Les contes des frères Grimm : leur répercussion
María Alejandra Castro Arbeláez

Rédigé et vérifié par la psychologue María Alejandra Castro Arbeláez.

Dernière mise à jour : 16 décembre, 2018

Au début du XIXe siècle, les frères Jacob et Wilhelm Grimm ont écrit et compilé près de 300 contes. Ces histoires ont été traduites vers d’innombrables langues et adaptées pour le grand écran.

Les frères Grimm, sont sans aucun doute, des célébrités dans le monde de la littérature infantile.

Néanmoins, ces contes n’étaient à l’origine pas destinés à un public si jeune. Les premières versions de leurs contes sont d’une extrême cruauté. C’est pourquoi ils ont été adaptés pour les enfants.

Les frères Grimm eux-mêmes commencèrent à “adoucir” leurs contes pour un public infantile. Cependant, cela n’ôte rien du fait que ces histoires ont un certain effet sur les enfants.

Les contes des frères Grimm : pas de fin

Nous sommes habitués à ce que les histoires pour enfants aient une fin idyllique. Les gentils gagnent, les méchants fuient et tous vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.

Néanmoins, tel que nous l’avons évoqué précédemment, à l’origine, de nombreux contes n’avaient pas une telle fin. Parmi ceux-là, l’on compte ceux des frères Grimm, de Perrault ou d’Andersen. La cruauté et la violence marquent ces narrations.

Bien que ces histoires soient chargées de morales, elles comptent des détails truculents. Dans Hansel et Gretel, la sorcière meurt brûlée vive. La petite sirène, elle, se convertit en mousse et disparaît après le refus du prince.

L’on pense que ce style est dû à un désir de faire peur aux enfants pour qu’ils s’éloignent de certaines situations ou des personnes qui pourraient être dangereuses.

Le petit chaperon rouge

Adapter les contes : seulement jusqu’à un certain point

Certains parents ont peur de mentir à leurs enfants lorsqu’ils leur racontent des contes fantastiques. Certes, les contes ne ressemblent pas toujours à la réalité. Cependant, cela ne signifie pas que les enfants les confondent avec celle-ci.

D’autres parents pensent au contraire que si l’on élimine tout ce qui a trait à la réalité, les enfants grandiront plus heureux et protégés. Cela n’est pas non plus complètement vrai.

“Les adaptations que nous choisissons doivent maintenir la morale du conte, sans forcer le niveau de sensibilité des enfants”.

La clé est de trouver un juste équilibre. Il faut réaliser quelques changements dans le conte mais seulement pour neutraliser ses effets négatifs, cruels ou violents, en soulignant les bénéfices.

Bien qu’ils soient durs, nous ne devons pas oublier que ceux des frères Grimm contiennent d’importantes morales. Il faut trouver des adaptations qui n’omettent pas la fonction de ces histoires.

En outre, nous devons prendre en compte que l’adaptation dépend également de chaque enfant. Ce facteur a fait qu’il existe tant de versions d’une même histoire.

Outre l’âge et la capacité de compréhension, il s’agit de garder à l’esprit que chaque personne possède un niveau de sensibilité différent.

Les histoires des frères Grimm : plus qu’un simple divertissement

Tout conte a une double utilité. D’une part, c’est un divertissement agréable. D’autre part, il transmet des messages et des valeurs importants.

La plupart ont un caractère moral marqué. Les fins punissent en général les personnages qui ont mal agi et récompensent ceux qui se sont bien comporté.

Outre cette double utilité basique, les contes des frères Grimm ont un rôle représentatif important.

Cendrillon et le prince

Les contes sont, d’une certaine manière, un moyen d’introduire progressivement les enfants à la réalité. Tel que nous l’avons évoqué, la truculence de certains d’entre eux peut être due à la recherche de la protection.

Cela pourrait s’apparenter à une alerte pour prévenir les enfants des dangers qui les guette. Néanmoins, ce ne sont pas seulement les faits qui reflètent la réalité. En effet, ce sera grâce à leur relation avec les personnages que les enfants relieront ces histoires avec leur entourage. 

“Les contes peuvent détenir un rôle thérapeutique. En représentant les troubles d’une manière si belle, ils peuvent aider les enfants à surmonter plusieurs obstacles.”

L’utilisation des personnages cruels est particulièrement remarquable. Par exemple, nous pouvons citer les fameuses belle-mères : Cendrillon,  la Belle au bois dormant ou Blanche-Neige vivaient terrorisées par ces femmes malveillantes.

Les enfants utilisent ces personnages si maléfiques pour comprendre les manifestations des sentiments des personnes. Ils dissocient ainsi leurs êtres chers en bons sujets ou en sujets énervés, mauvais : les belle-mères.

Nous ne pouvons évidemment pas oublier la contrepartie des belle-mères : les fées marraines. Ces personnages veillent sur les personnages principaux, tel qu’elles le font avec les enfants.

Ce sont des personnes qui les protégeront du sujet menaçant ou énervé précédemment évoqué.

À travers les fées, les enfants comprennent que leurs êtres chers seront là pour les protéger et veiller sur eux. 

 


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