Liberté, discipline et travail font partie des clés de Ken Robinson pour développer la créativité. Ce fervent défenseur de cette capacité à créer, surtout chez les enfants, la reconnaît comme la possibilité d’explorer de nouveaux chemins pour affronter des défis et résoudre des problèmes.
La passion, l’élément
Ken Robinson définit la créativité comme le processus de générer des idées qui apportent de la valeur. Selon ses postulats, la première étape pour la développer consiste à trouver ce qui nous passionne vraiment. C’est ce qu’il définit comme « l’élément » qui changera la vie des personnes et vers lequel seront dirigées les énergies et enthousiasmes.
Clés de Ken Robinson pour développer l’intelligence
On doit aider les enfants dans cette quête, sans rien leur imposer ou sans les influencer. Ken propose aux parents et aux professeurs de ne pas se laisser porter par ce qu’ils connaissent. Il leur conseille plutôt de chercher ce qui inspire, enthousiasme et capte l’attention du petit. Il sera ainsi possible, en même temps, de détecter ce qu’il rejette.
Quand on trouve « l’élément », l’étape suivante consiste à lui donner de la valeur et de l’importance. La priorité est d’avancer dans ce processus et de ne pas se laisser vaincre par les doutes et les insécurités qui surgissent.
La révolution éducative
Sir Ken Robinson, désigné de cette façon par la couronne anglaise, est docteur de l’Université de Londres, écrivain et conférencier britannique. Il est expert en créativité et dans le lien de cette dernière avec les processus d’apprentissage. Dans son Rapport Robinson, il a dévoilé le faible rôle de la créativité dans l’éducation actuelle.
Sa critique constructive du système éducatif inclut des mots clés comme le potentiel des enfants, la curiosité et les évaluations. Il fait aussi référence à l’art, au leadership ou à l’apprentissage en tant qu’éléments fondamentaux dans le développement des enfants et adolescents.
Image : De Sebastiaan ter Burg – Flickr : Sir Ken Robinson. Wikipedia Commons.
Éducation et créativité, des processus parallèles
Robinson propose aussi des processus parallèles pour développer la créativité et apprendre. Il les voit comme des concepts liés qui se rétroalimentent car celui qui parviendra à un plus grand développement de sa capacité créative aura plus envie d’apprendre.
Ce grand connaisseur de l’apprentissage infantile assure que la capacité créative ne s’obtient pas quand on apprend les concepts de base de certaines matières mais plutôt au cours du processus d’apprentissage.
« Ken Robinson définit la créativité comme le processus de générer des idées qui apportent de la valeur ; la première étape pour la développer consiste à trouver ce qui nous passionne vraiment. »
L’appétit de la découverte
Ce que Sir Robinson définit comme l’appétit de la découverte est l’envie d’apprendre. À ce sujet, il affirme que « plus une personne est créative, plus elle aura envie d’apprendre. Et plus elle apprendra, plus elle sera créative ».
L’écrivain invite les parents et les professeurs à favoriser cet appétit de la découverte. Ils pourront le faire à travers la motivation et la compréhension des bénéfices du fait d’être créatif, mais jamais par l’imposition. Selon lui, l’enfant chez qui cette étincelle de la curiosité s’est allumée n’aura pas besoin de beaucoup d’aide pour apprendre.
Robinson invite les professeurs à évaluer s’ils font les choses bien et si le processus d’enseignement avance de la meilleure façon possible. L’application de la discipline, dans le sens où la créativité et le chaos ne sont pas la même chose, est une autre clé de Ken Robinson.
Il faut toujours se rappeler que l’enfant doit avoir une liberté pour le développement de sa créativité. Néanmoins, celle-ci doit s’inscrire dans de réelles dynamiques de travail.
Parmi ses postulats, Ken Robinson rejette le fait que les écoles récompensent les compétences dans différentes matières mais pas la créativité. En faisant cela, on méprise et on gâche les capacités novatrices et le talent des enfants.
Une autre de ses idées est d’aider les enfants à perdre leur peur de se tromper. Ils doivent comprendre que, pour innover et être créatifs, ils doivent perdre cette crainte. Robinson regrette le fait que le système éducatif stigmatise les erreurs et annihile la créativité.
Dans les écoles, on n’éduque que le cerveau et pas l’utilisation du corps ou de l’imagination. On apprend aux enfants à travailler et non à renforcer leurs talents ou leur créativité. Robinson remet en cause le fait que les écoles ne valorisent pas l’intelligence mais seulement le fait qu’un élève soit bon dans les différentes matières.
Révolution éducative pour développer la créativité
Ainsi, Robinson propose une révolution éducative qui brise les idées préconçues et la conception linéaire du processus d’enseignement. Il affirme que « les changements superficiels ne suffiront pas, l’éducation doit se transformer en quelque chose de différent, qui développe les capacités de la personne ».
Selon le chercheur, le plus grand défi consiste à changer, à l’école, la définition de l’intelligence, qui est interactive, dynamique et unique. Il souhaite que la personne trouve son talent et se consacre à le développer par la suite.
L’importance des arts pour Ken Robinson réside dans le fait qu’ils atteignent des coins de l’enfant qui étaient auparavant intacts. Pour lui, les enfants sont des apprentis naturels.
Ces clés de Ken Robinson pour développer la créativité permettront à des générations d’enfants talentueux et intelligents de surgir. Les comprendre comme un apport pour la croissance spirituelle et éducative des plus jeunes est presque une obligation.
Bibliographie
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