Le mouvement anti-vaccination existe depuis l’apparition des premiers vaccins. Il s’agit d’un mouvement dangereux car il ne possède aucun fondement scientifique et met en risque la santé publique et individuelle, les enfants et les personnes immunodéprimées étant les plus touchés.
D’où vient le mouvement anti-vaccination ?
Le mouvement anti-vaccination pourrait se définir comme un collectif de personnes qui, pour différentes raisons (religieuses, politiques, philosophiques, sanitaires…) pensent que les vaccins et l’acte de vacciner sont plus nocifs pour leur santé que les éventuels bénéfices qu’ils peuvent en retirer.
Les origines du premier vaccin remontent en 1796 lorsqu’Edward Jenner, un médecin de campagne anglais, a découvert la capacité de prévenir la propagation de la variole en plaçant des individus sains en contact avec les sécrétions d’une pustule de la variole.
A ce moment précis, des opposants aux vaccinations sont apparus, même au sein de la communauté médicale elle-même. Dès lors, de nombreux pays ont connu des poussées de maladies évitables en lien avec l’influence des mouvements anti-vaccination.
L’un des articles les plus célèbres, qui a malheureusement permis au mouvement anti-vaccination de prendre de l’ampleur, a été publié en 1998 dans la revue scientifique The Lancet. Cet article associait la vaccination (triple vaccin viral) avec l’autisme et d’autres maladies du côlon.
Six années plus tard, l’auteur principal de l’article, Andrew Wakefield, s’est révélé en conflit d’intérêts financiers. Il a alors modifié les résultats de son étude pour son propre bénéfice.
Plusieurs co-auteurs du même article ont rétracté les conclusions mais, malheureusement, le mal était déjà fait. Cet article frauduleux a créé un état de panique entraînant une diminution des taux d’immunisation et, par conséquent, la croissance de ces maladies.
Sur quoi se base le mouvement anti-vaccination ?
Différentes études ont analysé le contenu offert par les sites web des mouvements anti-vaccin. Certains des arguments qu’ils exposent peuvent se regrouper de la façon suivante :
- Croyances religieuses. Selon certaines religions, les vaccins possèdent une influence externe et inutile dans le corps.
- Questions philosophiques. Ils considèrent que l’obligation des vaccinations (présente dans certains pays) représente une violation des droits de l’individu.
- Manque d’efficacité. Ces mouvements pensent que la baisse de l’incidence des maladies vaccinables est due uniquement à des améliorations socio-économiques, et non à la propre vaccination.
- Risques et conséquences des vaccins. Les éventuels effets secondaires et la relation entre les vaccins et l’apparition de certaines maladies sont soulevés. Surtout les maladies idiopathiques ou qui altèrent l’immunité.
- Une affaire économique. Les anti-vaccins se concentrent sur l’activité des fabricants, de l’industrie pharmaceutique et sanitaire… Ils évoquent un manque de transparence de tous les acteurs de la chaîne des vaccinations.
- D’autres arguments. Ils font référence aux nuisances des piqûres ou aux éventuelles conséquences d’une mauvaise technique d’administration.
Quels sont les bienfaits des vaccins ?
Les vaccinations représentent l’une des plus grandes avancées dans l’histoire de la médecine. De plus, il est scientifiquement prouvé que chaque année, les vaccinations évitent des millions de morts.
De même, des millions de personnes meurent chaque année dans le monde en raison des maladies évitables avec des vaccinations, car elles n’y ont pas accès.
Voici quelques-unes des caractéristiques les plus importantes des vaccins :
- Les vaccins sont sûrs. Il s’agit de l’un des produits médicaux les plus sûrs qui existent. En effet, ils sont soumis à de nombreux contrôles de sécurité.
- Ils préviennent la maladie pour laquelle ils immunisent.
- Les vaccins n’entraînent pas l’autisme.
- La possibilité des effets indésirables n’est jamais exclue puisque le risque zéro n’existe pas. Mais le rapport bienfait-risque est très élevé.
- Les vaccins sont très efficaces.
- Leur protection dure longtemps bien que certains vaccins puissent nécessiter des doses de rappel.
- Ils sont nécessaires pour maintenir la protection des individus et de la population.
- La protection de la santé des enfants constitue un principe éthique avec une valeur morale inéluctable.
- Des preuves scientifiques indépendantes appuient l’utilisation des vaccins.
D’autres bienfaits des vaccinations
Actuellement, il n’existe pas d’autres options qui se sont avérées meilleures (ou même plus proches) au niveau de la protection que confèrent les vaccins. Dans de nombreux états, la vaccination n’est pas obligatoire sauf dans certaines circonstances qui supposent un risque collectif.
Malgré cela, il existe une obligation civique et morale de protection des parents envers les enfants. Cela nous permet de construire une meilleure société dans laquelle chacun contribue à une protection collective, en particulier de ceux qui n’ont pas l’opportunité de se vacciner.
Nous ne sommes pas conscients de l’importance de nombreuses maladies infantiles précisément parce que les vaccins nous évitent d’en être témoin. Et bien que l’amélioration de l’hygiène ait clairement influencé la diminution de leur incidence, on ne peut pas nier le rôle des vaccins à ce sujet.
Bibliographie
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