Quelle est la composition du lait maternel ?

Quelle est la composition du lait maternel ?

Dernière mise à jour : 17 octobre, 2017

La composition du lait maternel est unique et inimitable. Elle change selon l’âge du bébé, l’époque de l’année et l’enfant lui-même.

Et la nature est bien faite : le lait maternel contient tous les éléments dont le bébé a besoin pour sa croissance.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, un enfant peut être bien nourri avec du lait maternel jusqu’à trois ans, qu’il soit exclusivement allaité ou non.

L’allaitement crée un monde de possibilités merveilleuses entre la mère et son enfant. C’est une relation d’amour, un canal de dialogue. C’est ce qu’on appelle l’attachement.

“L’allaitement fournit la sécurité émotionnelle dont tout être humain a besoin au début de son existence.”

Anonyme

Scène d'allaitement d'un bébé

Comment une femme produit-elle du lait maternel ?

La mère produit d’abord du colostrum, une substance aqueuse et jaunâtre riche en minéraux et en vitamines A, E, K et B12. Le colostrum est très facile à digérer et a également des effets laxatifs, ce qui contribue à éliminer les dépôts dans les intestins du bébé.

Ce colostrum est composé de leucocytes et d’anticorps. Ceux-ci sont chargés de protéger le bébé d’éventuelles infections intestinales et respiratoires, en attendant que son système immunitaire se développe.

Quelques jours après l’accouchement, la mère a une véritable montée de lait. C’est une substance peu protéinée, mais riche en graisses et glucides.

Au début de la tétée, il est très léger, puis il devient plus crémeux. Ce changement de texture permet au nourrisson de satisfaire d’abord sa soif, puis son appétit.

Quelle est la composition du lait maternel ?

1. De l’eau

C’est le composant le plus abondant dans le lait maternel. L’eau contribue à réguler la température corporelle du nourrisson.

Il est prouvé que les bébés nourris au sein peuvent se contenter de l’eau contenue dans le lait maternel.

2. Des protéines

Les propriétés particulières du lait maternel sont dues en grande partie à ses protéines.

Le lait maternel humain se caractérise par une prédominance du lactosérum sur la caséine. D’un point de vue nutritionnel, la caséine remplit le rôle de protéine, mais agit aussi comme un immunomodulateur. Cela signifie qu’elle régule les réactions du système immunitaire.

La lactoferrine est une autre protéine que l’on trouve dans le lait maternel. Elle contribue à la protection du nourrisson contre les micro-organismes.

En se mélangeant au fer, cette protéine empêche les germes de s’en nourrir pour se développer.

Les anticorps, qu’on appelle aussi l’immunoglobuline, sont des protéines qui savent reconnaître et se mélanger aux structures contre lesquelles on les envoie. Quand elles reconnaissent l’antigène, elles le détruisent pour le système immunitaire. Elles sont donc très importantes.

Quand le nourrisson, immature d’un point de vue immunitaire, consomme du lait maternel, il reçoit des anticorps. Ceux-ci le protègent des micro-organismes ambiants auxquels il est exposé.

3. Des glucides

Maman qui allaite son bébé

Le principal glucide dans le lait, c’est le lactose. On le synthétise dans la glande mammaire.

Sa principale fonction est d’apporter de l’énergie. Il favorise aussi probablement la croissance du nourrisson grâce aux propriétés suivantes :

  • Il facilite l’absorption du calcium.
  • C’est une source de galactose, qui est essentiel à la production de galactolipides, indispensables au développement du système nerveux.
  • Il contrôle le volume de lait en régulant le transport de l’eau.
  • Le lactose participe au processus immunomodulateur.

Les niveaux de lactose sont relativement les mêmes chez toutes les femmes, même celles qui souffrent de malnutrition.

4. Des graisses

Ce sont des sources d’énergie. Elles sont essentielles au développement du système nerveux.

C’est le composant dont la quantité varie le plus dans la composition du lait maternel. Il augmente pendant la journée et même au cours d’une tétée. En effet, les niveaux sont bas au début et plus élevés à la fin.

Pendant la tétée, la phase aqueuse du lait se mélange aux globules gras de façon croissante.

Le lait maternel humain fournit les acides gras qui développent l’acuité visuelle. Il est prouvé que les enfants alimentés avec un autre lait voient moins bien que ceux qui sont allaités.

5. Des sels minéraux

Un bébé allaité utilise mieux l’eau pour réguler sa température corporelle, par le biais de la sueur et des pertes insensibles.

  • Du sodium et du potassium. Les niveaux de potassium sont plus élevés que ceux du sodium. On rencontre les mêmes proportions dans les cellules. Les bas niveaux de sodium et les hauts niveaux de potassium procurent au lait maternel un effet bénéfique.
  • Du fer. L’absorption du fer contenu dans le lait maternel fait monter le taux à 50%. Un bébé exclusivement allaité pendant les 6 premiers mois a donc beaucoup moins de risques de souffrir d’anémie.
  • Le calcium. Calcium et phosphore sont moins importants dans le lait maternel humain, mais ils sont mieux assimilés.
  • Le zinc. Le lait maternel contient du zinc biologiquement disponible. Les enfants allaités ne souffrent pas d’acrodermatitis enteropathica, une pathologie congénitale qui empêche l’absorption du zinc.

6. Des vitamines

Bébé qui tète le sein

Les vitamines hydrosolubles sont ingérées en proportions acceptables par le nouveau-né.

  • Vitamine A. La vitamine A, comme toutes les vitamines liposolubles (A, E, D et K), est transportée par la graisse lactique. Elle est encore plus présente dans le colostrum et dans le lait des mères de prématurés.
  • Vitamine D. La source principale de vitamine D, c’est l’exposition au soleil et non l’apport diététique. Chez les enfants exclusivement allaités, il n’y a pas de carence.
  • Vitamine E. Le lait maternel produit des niveaux de vitamine E plus que suffisants. Et le colostrum en apporte trois fois plus. C’est important car le nourrisson n’a pas de réserves et il a besoin de cet apport dès les premiers jours de sa vie.
  • Vitamine K. La concentration en vitamine K est plus importante dans le colostrum et dans le lait de transition.

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