Comme les enfants savent lire et écrire à partir de 7 ans, ils sont plus souvent exposés à un contenu inapproprié pour leur âge. Cependant, les enfants de 7 ans sont encore légèrement incertains de ce qui est réel et de ce qui ne l’est pas. Pour de nombreux parents, parler de choses difficiles avec des enfants peut sembler étouffant, mais c’est pourtant souvent nécessaire.
A mesure que les jeunes enfants acquièrent des capacités de pensée abstraite, d’expérience dans le monde réel ainsi que des capacités d’expression, ils peuvent faire face à des sujets difficiles et comprendre différentes perspectives.
Parler de choses difficiles avec des enfants et des préadolescents : entre 7 et 12 ans
Les préadolescents se séparent de leurs parents sur le plan émotionnel. Ils entrent dans la phase de puberté et interagissent avec les médias de manière plus indépendante.
Ils sont effectivement plus en contact avec les jeux vidéos violents, la pornographie, des informations angoissantes et des discours de haine. C’est pourquoi, ils ont besoin de pouvoir parler de ces choses sans sentir de peur ou de honte.
Pour pouvoir parler de choses difficiles avec les enfants et les préadolescents, il est intéressant de garder quelques aspects à l’esprit. La démarche sera ainsi plus facile en prenant en compte leur âge de développement. Dans ce cas, entre 7 et 12 ans.
Attendre le bon moment
A cet âge, il est fort probable que les enfants viennent vers vous s’ils ont entendu parler de quelque chose d’effrayant. Même si c’est parfois vous qui devrez faire le premier pas.
Chercher à découvrir ce que les enfants savent
Demandez à vos enfants ce qu’ils ont entendu ou questionnez-les sur leurs sujets de discussion avec leurs amis. Puis répondez à leurs questions de façon simple et directe. Mais sans trop expliquer car cela risquerait de les effrayer davantage.
Parler de choses difficiles avec les enfants : créer un espace sûr pour la discussion
Vous pouvez dire quelque chose comme : “Ces sujets sont difficiles à aborder, même pour les adultes. Parlons simplement de ce dont tu te sens capable. Je ne m’énerverais pas et je veux que tu te sentes libre de demander ce que tu veux”. Votre enfant se sentira alors suffisamment en confiance pour pouvoir s’exprimer.
Offrir un contexte et une perspective
Les enfants ont besoin de comprendre les circonstances qui entourent un problème afin de lui donner un sens. Dans le cas d’une fusillade massive, vous pouvez dire par exemple : “La personne qui a fait cela avait des problèmes psychologiques qui désorientaient ses pensées”.
Pour les crimes à caractère racial, essayez de dire quelque chose comme : “Certaines personnes croient à tort que les personnes à la peau claire sont meilleures que les personnes à la peau foncée. Sans les bonnes informations, elles commettent parfois des crimes qu’elles pensent justifiés, mais ils ne le sont pas”.
Aborder la curiosité des enfants pour parler de choses difficiles avec eux
Si votre enfant tombe sur du matériel pour adulte sur internet, il est peut-être temps de trouver du contenu qui lui permette de s’informer sur des sujets plus matures, en fonction de son âge.
Vous pouvez dire quelque chose comme : “La pornographie sur internet est une chose que certains adultes regardent. Mais il ne s’agit pas d’amour ou de romance et cela peut donner une idée erronée du sexe. Si tu veux en apprendre davantage à ce sujet, je peux te proposer quelques livres et nous pourrons en discuter plus longuement si tu as des questions”.
Ou alors si votre enfant souhaite explorer des sujets sérieux de manière plus approfondie que vous ne pouvez le faire, vous pouvez lui répondre : “Cherchons ensemble des sources d’informations sur les événements actuels conçus pour les enfants”.
Être sensible aux émotions et au tempérament des enfants
On ne sait jamais ce qui peut déclencher des émotions intenses chez un enfant. Dites-lui ce que vous ressentez et demandez-lui comment il se sent lui. Vous pouvez lui dire : “Je me sens en colère quand je sais que quelqu’un a été blessé”.
Favoriser la pensée critique
Posez des questions ouvertes pour amener les enfants à réfléchir plus profondément sur des sujets sérieux. Vous pouvez demander des choses telles que : “Qu’est-ce que tu as compris ? Qu’en as-tu pensé ? Pour quelles raisons penses-tu cela ? “. Pour les enfants plus grands, vous pouvez demander : “Penses-tu que les familles d’autres origines verraient cela de la même manière que nous ?“.
Chercher le positif pour parler de choses difficiles avec les enfants
Il n’existe peut-être pas de côté positif à chaque nuage, mais essayez au moins de rester optimiste. Vous pouvez dire des choses comme : “Trouvons ensemble des moyens d’aider”. Essayez d’inculquer à vos enfants une pensée positive ou un esprit large et critique afin qu’ils apprennent à voir le bon côté des choses.
Enfin, nous espérons que ces conseils pour parler de choses difficiles avec les enfants vous serviront au moment d’échanger avec les plus petits de la maison, et à résoudre leurs doutes et leurs peurs.