Comment la réserve ovarienne affecte-t-elle la fertilité ?

Connaître le nombre d'ovules d'une femme peut permettre de savoir quelles sont ses chances de concevoir un enfant. Nous vous expliquons ce qu'est la réserve ovarienne, pourquoi elle diminue constamment et comment elle est mesurée.
Comment la réserve ovarienne affecte-t-elle la fertilité ?

Dernière mise à jour : 23 février, 2020

Avez-vous déjà entendu parler de la réserve ovarienne ? Il s’agit en réalité du nombre d’ovules qu’une femme possède à un moment donné. Ce nombre est important car les chances de tomber enceinte dépendent en partie de lui. Mais savez-vous plus en détails comment la réserve ovarienne affecte la fertilité féminine ?

Tout d’abord, la réserve ovarienne est un facteur clé de la fécondité d’une femme. Lorsqu’une femme naît, le nombre d’ovocytes qu’elle possède est d’environ un million. Après la puberté – et au fur et à mesure de ses cycles menstruels – ce nombre diminue considérablement. Par exemple, à la puberté, ce nombre est déjà réduit de moitié.

Le nombre d’ovules qu’une femme possède à un moment donné de sa vie est d’une grande importance lorsqu’elle essaie de tomber enceinte. Mais comment ce chiffre est-il mesuré ? Quel valeur sert d’avertissement ? Quels sont les facteurs qui affectent finalement la réserve ovarienne ? Ces questions seront abordées ci-dessous.

Comment mesure-t-on la réserve ovarienne ?

Il existe trois méthodes pour calculer la réserve ovarienne d’une femme.

  • Le comptage des follicules antraux par échographie.
  • L‘évaluation des marqueurs endocriniens basaux tels que l’hormone folliculo-stimulante, l’estradiol, l’hormone anti-müllérienne ou l’Inhibine B.
  • Des tests qui évaluent les réactions hormonales aux médicaments.

Ces tests permettent de savoir si une femme souffre de problèmes de fertilité et quelles sont ses chances réelles de concevoir. Mais ils servent aussi à mesurer les probabilités de réussite d’un traitement de procréation assistée.

la fertilité de la femme dépend de sa réserve ovarienne

Quelle est le nombre d’ovules normal ?

Entre ses 16 ans jusqu’à environ ses 35 ans, le nombre d’ovocytes dans le corps d’une femme est généralement bon. Cependant, autour de l’âge de 35 ans, il commence à diminuer de façon spectaculaire. En effet, à ce moment-là, le corps se prépare déjà à la ménopause. Néanmoins, cela peut varier d’une femme à l’autre. De plus, cela dépendra aussi de l’existence ou non d’autres troubles telles que la ménopause précoce.

Les valeurs considérées comme normales pour chaque mesure sont les suivantes :

  • Les follicules antraux : ils sont mesurés entre le troisième et le cinquième jour du cycle menstruel. Les valeurs normales sont en moyenne de 4,9 millilitres au plus fort de la fertilité.
  • L’hormone folliculo-stimulante : elle augmente lorsque la réserve ovarienne diminue. Par exemple, si elle est supérieure à 10 mUI/ml, il s’agit d’une réserve faible.
  • L’œstradiol : ses valeurs normales sont inférieures à 40 pg/ml.
  • L’hormone anti-mullérienne : pour cette hormone, les valeurs normales se situent entre 0,7 et 3,5 ng/ml.
  • L’inhibine B : des résultats inférieurs à 35-40 pg/ml indiquent des problèmes dans la réserve ovarienne.

Quel est le lien avec la fertilité ?

Comme indiqué plus haut, ces indicateurs sont essentiels pour permettre à une femme d’avoir des chances de concevoir un enfant. En effet, les follicules antraux, qui sont les structures où les ovules mûrissent, et les hormones que nous avons détaillées précédemment sont les éléments constitutifs du processus de conception.

Par conséquent, le fait de connaître sa réserve ovarienne permettra à une femme de savoir quelles sont ses chances de tomber enceinte. C’est également une information importante pour anticiper et penser ses choix pour créer une famille. En effet, elle permet de déterminer les chances de devenir mère à l’avenir.

“De 16 ans jusqu’à environ 35 ans, le nombre d’ovocytes dans le corps d’une femme est généralement bon. Cependant, autour de l’âge de 35 ans, il commence à diminuer de façon spectaculaire.”

Les facteurs qui diminuent la réserve ovarienne

Ce qui conditionne principalement la réserve ovarienne d’une femme est son âge. Même si cela peut arriver plus tard chez certaines femmes, c’est à partir de 35 ans que le nombre d’ovules dans son corps commence à diminuer de façon importante.

Cependant, outre le passage inéluctable du temps, il peut y avoir d’autres raisons qui peuvent conduire à cette diminution. Par exemple, les traitements médicaux complexes tels que la radiothérapie ou la chimiothérapie ont aussi un effet néfaste sur les ovules.

De plus, les habitudes de vie et les conditions environnementales peuvent également avoir une influence. Il s’agit notamment du stress, du poids et de la condition physique d’une femme. La pollution de l’environnement auquel elle est exposée quotidiennement a aussi une influence. Et ce, surtout si elle est en contact avec des toxines et des pesticides. Enfin, certaines habitudes nocives telles que le tabagisme ont bien sûr également une influence néfaste.

un ovule fécondé par un spermatozoïde

Que faire en cas de diminution de la réserve ovarienne ?

Il est important de dire que ce n’est pas parce que les indicateurs mentionnés plus haut sont faibles que la femme ne sera pas en mesure de concevoir. En réalité, il est tout à fait possible que la conception se produise naturellement mais cela sera certainement plus difficile.

Cependant, les traitements de procréation assistée actuels peuvent résoudre bon nombre de complications qui peuvent éventuellement survenir. La fécondation in vitro est souvent la méthode à privilégier dans ces cas-là.

En conclusion, on voit bien dans quelle mesure la réserve ovarienne affecte la fertilité d’une femme. Il s’agit donc d’un indicateur fondamental. En avoir connaissance peut aider le couple à agir et à planifier l’avenir de la meilleure façon possible.


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