Côlon irritable pendant la grossesse

Comment le côlon irritable peut-il affecter la grossesse et quels sont les mécanismes alimentaires qui peuvent être mis en place pour gérer la pathologie?
Côlon irritable pendant la grossesse
Saúl Sánchez Arias

Rédigé et vérifié par le nutritionniste Saúl Sánchez Arias.

Dernière mise à jour : 29 novembre, 2022

Le syndrome du côlon irritable est une pathologie digestive qui n’a pas actuellement de remède défini. Bien qu’il existe des stratégies pour améliorer la prise en charge, il n’existe aucun médicament connu capable de faire disparaître la maladie pour améliorer pleinement le bien-être du patient. Pour cette raison, il suffira de contrôler les symptômes. Il faut tenir compte du fait que le côlon irritable peut déterminer le régime alimentaire de manière décisive et cela peut être problématique pendant la grossesse. Car les besoins nutritionnels sont augmentés. Il faudra donc assurer un apport minimum pour que le fœtus se développe de manière optimale.

Inconfort dérivé du côlon irritable

Pendant la grossesse, il est courant d’avoir des problèmes intestinaux. À ce stade, il y a généralement un changement d’habitudes qui peut causer de la diarrhée ou de la constipation. Une augmentation des gaz n’est pas rare non plus. Cependant, lorsqu’il y a syndrome du côlon irritable, tous ces symptômes peuvent être amplifiés et générer une sensation d’inconfort constant.

Dans tous les cas, il convient de noter que cette pathologie n’affecte en rien la santé du fœtus. Son apparition ne fera que générer des problèmes pour le bien-être de la maman. Tant que vous parvenez à trouver un régime alimentaire approprié, le bébé s’épanouira. Cependant, il pourrait y avoir un plus grand risque d’avoir un faible poids à la naissance. Bien que les preuves ne soient pas encore solides à cet égard.

Une femme enceinte qui boit du café.

Conseils diététiques pour traiter le syndrome du côlon irritable pendant la grossesse

La première chose à garder à l’esprit est que la gestion du côlon irritable a un caractère individuel. Les symptômes peuvent différer entre certaines femmes et d’autres. Il sera donc nécessaire de s’adapter à chaque cas particulier pour assurer le succès.

Éviter les aliments et les boissons irritants

Si les épisodes de diarrhée sont les plus fréquents, il sera important d’éviter tous ces aliments ou boissons qui sont irritants ou qui peuvent stimuler l’intestin. Un exemple serait les assaisonnements chauds. De plus, le thé et le café peuvent également s’avérer négatifs dans ces situations.

Augmenter l’apport en fibres

Si, au contraire, la tendance est à la constipation, il sera décisif d’augmenter l’apport en fibres. Cette substance s’est avérée capable d’augmenter le volume du bol fécal, ce qui génère une motilité plus efficace. De leur côté, les mécanorécepteurs du tube sont davantage stimulés et provoquent des mouvements péristaltiques intenses.

Attention aux produits laitiers et au gluten

Il faut aussi tenir compte du fait que certaines femmes qui ont développé un côlon irritable ressentent une gêne après avoir consommé des produits laitiers ou des aliments contenant du gluten. Dans ces cas, il peut devenir nécessaire de restreindre certaines céréales, ainsi que l’apport de lactose. Afin de contrôler au mieux la pathologie. Cependant, cela ne se produit pas toujours.

Consommer des quantités modérées de nourriture

De plus, il sera toujours positif de consommer des quantités modérées de nourriture, de bien mastiquer chaque bouchée. Puis de toujours manger à la même heure, dans la mesure du possible. De cette façon, la digestion ultérieure sera facile, ce qui réduira les éventuels inconforts et la formation de gaz.

Une femme enceinte avec un verre d'eau et des pastilles dans la main.

Des probiotiques pour améliorer la gestion des pathologies

Ces dernières années, la nécessité de prendre des probiotiques pour réduire les symptômes du syndrome du côlon irritable offre une piste. Selon une étude publiée dans la revue Nutrients, il existe plusieurs souches de bactéries qui peuvent provoquer un bénéfice. A condition que l’administration soit augmentée pendant au moins 8 semaines.

En vérité, grâce à ces composés, il est possible d’augmenter la diversité du microbiote intestinal. À partir de là, une plus grande quantité d’éléments anti-inflammatoires sera générée. Ce qui peut avoir un impact positif sur le contrôle des symptômes.

Le syndrome du côlon irritable n’est pas dangereux pendant la grossesse

Comme vous l’avez vu, souffrir du syndrome du côlon irritable n’est pas dangereux pour le fœtus pendant la grossesse. Cependant, il peut provoquer une gêne chez la mère et conditionner son alimentation. Il est essentiel de s’assurer qu’il n’y aura pas de déficit en nutriments essentiels pour que le bébé puisse se développer de manière optimale.

Enfin, si vous avez des doutes sur la manière de vous alimenter en cas de syndrome du côlon irritable, il est préférable de consulter un spécialiste en nutrition. Celui-ci pourra élaborer un plan adéquat pour chaque cas, avec la supplémentation nécessaire pour obtenir une rémission ou un contrôle des symptômes.


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