10 modèles d’interaction familiale qui peuvent être nocifs

Les relations familiales ont un fort impact sur le développement socio-émotionnel des enfants. Par conséquent, il est essentiel d'assurer des liens sains à la maison.

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La façon dont les membres d’une famille communiquent entre eux est une condition nécessaire au maintien de l’harmonie dans le foyer. D’autre part, certains modes de relation constituent des modèles d’interaction familiale qui peuvent être préjudiciables à ses membres.

La psychologie familiale a étudié ces liens dysfonctionnels et comment les familles s’y adaptent inconsciemment.

Bien qu’il s’agisse d’un sujet assez complexe, nous essaierons d’expliquer comment se manifestent ces schémas d’interaction inappropriés. Afin que vous les identifiiez à temps et puissiez agir en conséquence.

Modèles d’interaction familiale dysfonctionnels

« Les interactions sont considérées comme les unités du système relationnel familial. Toutes intègrent l’architecture de la famille, du point de vue transactionnel. »

-Ana Fairlie et Dora Frisancho-

Les psychologues définissent les relations familiales en fonction du nombre de membres. En général, dans les modèles à trois membres ou plus, des modèles d’interaction familiale néfastes peuvent se produire. Décrivons maintenant chacun d’eux.

1. Double contrainte et communication paradoxale

Dans un comportement paradoxal les messages qui sont communiqués sont incongrus et ambigus.

Une jeune fille qui entoure de ses bras la jambe d'un adulte.

De cette façon, l’enfant est piégé dans une double contrainte où le même parent apparaît et communique une attitude protectrice, mais en même temps la dévalorise. Par exemple: «Vous devez le faire vous-même, mais je le ferai parce que vous en êtes incapables».

2. Disqualification et désaveu

Passer outre ou minimiser les décisions d’un membre de la famille implique de développer un modèle d’interaction disqualifiant. Il s’agit d’un type de communication pathologique, qui inclut l’utilisation de surnoms qualificatifs gênants ou inappropriés afin de rabaisser l’autre.

Ce type d’interaction crée une atmosphère d’incertitude à laquelle la famille s’adapte inconsciemment. Et en même temps, cela crée un dysfonctionnement du lien qui nuit à tout le monde.

3. Bavardage, silences et rires (non liés à l’humour)

En parlant trop, en ne parlant pas ou en riant constamment sans raison, vous évitez bien souvent de faire face à de graves problèmes.

Les silences sont aussi parfois utilisés comme méthodes de punition ou de domination. Ce que l’on appelle communément la «loi de la glace».

Ces modèles d’interaction créent des environnements où les difficultés ne sont jamais surmontées, en raison de l’évitement constant des décideurs.

4. Dépistage familial

Lorsque les enfants existent en tant que bien de leurs parents, ils perdent la capacité de se construire eux-mêmes.

Dans ces cas, l’effort de l’enfant est concentré sur le fait d’être cet enfant que ses parents veulent et non la personne indépendante et critique qu’il devrait être.

5. Dépendance, un modèle d’interaction familiale

Lorsque les exigences et les besoins de l’enfant sont satisfaits de manière compulsive, les parents lui rendent difficile la construction de sa propre identité.

S’il ne peut même pas exprimer ses goûts et ses sentiments parce que les parents supposent qu’ils les connaissent, l’enfant perd la capacité de les enregistrer et de les exprimer.

6. Manque d’attention et de détachement

Contrairement à ce qui précède, la négligence systématique provoque des sentiments tels que l’impuissance.

7. Alliances et coalitions, un modèle d’interaction familiale

Lorsque différents membres de la famille se réunissent pour créer des conflits et confronter d’autres membres, les résultats sont préjudiciables pour tous.

Dans ce type de schémas, des comportements tels que le déni, la triangulation et le «bouc émissaire» apparaissent. Et l’enfant met de côté son autonomie pour favoriser la stabilité conjugale.

Une jeune fille prise par les bras par ses deux parents.

8. Complémentarité

Ce type d’interaction implique l’acceptation de deux rôles différents dans la famille: l’un de domination et l’autre de soumission. En termes simples, l’un commande et l’autre obéit.

Le problème avec ces relations est qu’elles deviennent rigides et ne permettent pas à celui qui obéit de grandir et de se développer.

9. Symétrie, un modèle d’interaction familiale

L’interaction symétrique suppose une égalité entre les parties. Elle peut aussi favoriser une alternance dans la prise de décision, basée sur la négociation.

Dans les couples (dyades), des problèmes d’escalade symétriques peuvent apparaître, où les deux personnes se provoquent pour être “au-dessus de l’autre”. Cette situation génère souvent des discussions permanentes au sein de la famille ainsi que des problèmes de violence.

10. Masquage ou apparences

Les experts les appellent pseudo-mutualité et pseudo-hostilité. Il s’agit de modèles d’interaction dans lesquels les membres de la famille semblent se soucier ou se détester, respectivement.

Rien de tout cela n’est vrai et dans les deux cas, cela cache une interaction pathologique entre les membres de la famille qui favorise la confusion et crée un environnement instable.

Dans ces cas, les enfants sont les plus touchés. Car ils ne trouvent pas dans leur environnement la paix émotionnelle dont ils ont besoin pour développer leur personnalité.

Comment intervenir dans les schémas d’interaction familiale dysfonctionnels?

Pour garantir un système familial sain, nous devons éviter ces modèles d’interaction familiale. Car ils peuvent être nocifs pour l’un de ses membres.

Les identifier est la première étape, mais après cela, il est important de demander l’aide d’un thérapeute familial pour les surmonter.

Les réminiscences des relations familiales sont le résultat de plusieurs facteurs complexes. En effet, chaque personne impliquée a une histoire particulière et unique.

Bibliographie

Toutes les sources citées ont été minutieusement examinées par notre équipe afin de garantir leur qualité, fiabilité, pertinence et validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et d’une précision académique ou scientifique.

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