Que faire quand l’un des deux ne veut plus avoir d’enfants

Lorsqu'un membre du couple ne veut plus avoir d'enfants et que l'autre le souhaite, des conflits peuvent survenir. À ce stade, une communication assertive et empathique entre les deux sera essentielle.

L’une des différences les plus fortes auxquelles un couple peut être confronté est lorsque l’un d’eux ne veut plus avoir d’enfants et que l’autre si. Comme c’est une décision qui doit être prise à deux, il sera difficile de parvenir à un accord car l’un des deux devra céder.

Si vous vivez une situation comme celle-ci, nous voulons vous aider à la surmonter. Et nous allons l’aborder sous différents angles.

Causes possibles des différences d’opinion

Au début de la relation, les membres du couples imaginent la maison dans laquelle ils vivront et le nombre d’enfants qu’ils élèveront ensemble. Mais la vérité est qu’une fois mariés, les attentes peuvent changer : peut-être que l’un des deux ne veut plus avoir d’enfants.

Cela se produit essentiellement parce qu’il ne s’agit plus seulement d’imaginer, mais de faire face à la réalité, avec ses responsabilités et ses dépenses. Ainsi, si vous rêviez auparavant d’avoir quatre enfants, vous pensez peut-être désormais que vous n’aurez pas la capacité de subvenir aux besoins d’une famille aussi nombreuse et que vos projets doivent changer.

Malgré la variable économique, il y a des femmes et des hommes qui résistent à l’idée de ne pas avoir tous les enfants dont ils rêvaient depuis leur plus jeune âge. L’un peut accepter la réalité, mais l’autre peut persister dans sa quête de famille nombreuse, même s’il sait que la situation économique n’est pas idéale.

Lorsque le premier enfant arrive, on ne perçoit pas encore les différences d’opinion. Mais lorsque l’un des deux commence à dire qu’il est temps d’avoir un deuxième enfant, l’autre peut ne pas être prêt et des difficultés commencent à surgir dans le mariage.

Quand vous en avez envie mais que votre mari ne veut plus avoir d’enfants

Que faire quand l'un des deux ne veut plus avoir d'enfants 3

La psychologue familiale Viviana Briceño indique que, bien souvent, après le premier enfant, la mère souhaite que la famille continue de s’agrandir. Le père, lui, aura plus tendance à s’arrêter un instant pour évaluer si la situation économique est convenable et à reporter la décision.

« Les problèmes surgissent à partir du moment où une femme veut tomber enceinte et où son mari exprime son désaccord. La vision de l’un veut s’imposer à l’autre pour montrer qui a raison. Tous deux oublient que concevoir un enfant demande plus que du désir : la condition essentielle est une famille stable et harmonieuse », précise la spécialiste en planning familial.

Dans ces cas, la femme peut se risquer à concevoir un autre enfant, sans tenir compte de l’avis de son partenaire, croyant que le nouveau bébé apportera le bonheur dont la maison a besoin. Mais l’effet de la grossesse peut être inverse : elle peut augmenter les désaccords et même provoquer une rupture familiale.

Il est également possible que la mère ne soit pas prête à avoir un autre enfant et se sente poussée par son mari. Les conséquences seraient négatives et pourraient déclencher le rejet de la maternité par une femme.

Quand votre mari veut, mais pas vous

Si vous vivez une situation similaire à celle décrite, il est préférable de maintenir une communication ouverte et honnête. Et de parvenir à la meilleure décision pour les deux. Une décision qui n’oblige personne à faire quelque chose qu’il ne veut pas ou à abandonner quelque chose qu’il désire.

De nombreuses enquêtes font référence à la révolution silencieuse des femmes, qui parle de changements dans les attentes et la position sociale. Le modèle familial dans lequel le mâle assurait tout a changé au cours de ces dernières années ; et beaucoup de femmes ne s’identifient pas au rôle préétabli de « femme au foyer ».

Aujourd’hui, les femmes sont dans de meilleures conditions académiques et professionnelles et la tendance est à une plus grande indépendance économique. Cela a fait, entre autres nombreux autres facteurs, que le taux de fécondité mondial moyen en Europe en 2020 a atteint 1,19 enfant par femme.

La décision de ne pas avoir d’enfants révèle une prise de distance avec la vision traditionnelle qui définissait les femmes comme des mères et la maternité comme le désir le plus profond.

Ce qui change, c’est le système de valeurs ; avoir ou ne pas avoir d’enfants est une décision rationnelle, soumise à des impératifs économiques et professionnels. L’épanouissement personnel, que l’on voyait auparavant dans le fait d’avoir un enfant, se dirige vers d’autres objectifs et répond à d’autres intérêts.

En termes sociologiques, le féminin et le masculin sont dénaturés, et l’on considére comme irrationnel que les femmes soient soumises à des espaces normatifs. L’autonomie et l’indépendance sont aujourd’hui un enjeu central dans la construction des identités.

Avoir un enfant est une décision partagée

Avoir un enfant n’est plus seulement un acte naturel, romantique ou spirituel, mais l’expression concrète d’un ensemble de décisions dans lesquelles entrent en jeu des éléments bien capables de définir et de transformer l’avenir supposé.

En effet, « avoir un enfant fait partie du projet de vie de la plupart des jeunes, mais il est entouré de multiples facteurs conditionnants qui font émerger des contradictions entre désirs et réalités ».

Aujourd’hui, les couples tendent vers la démocratisation et le père, face aux enfants, a une plus grande responsabilité dans leur éducation. La famille change et le nombre d’enfants diminue à mesure que le niveau d’engagement augmente.

Comment surmonter les désaccords sur les enfants

Que faire quand l'un des deux ne veut plus avoir d'enfants 2

Les raisons d’avoir ou de ne pas avoir d’enfants sont immenses et personnelles. La clé est que vous et votre mari fassiez tout ce qui est en votre pouvoir pour que le fait d’être parents ne devienne pas un problème.

Écoutez l’autre et essayez de comprendre son point de vue. Discutez des circonstances qui devraient entourer la naissance d’un bébé et convenez d’une date pour concevoir à nouveau. Si, le moment venu, les conditions ne sont pas réunies, soyez compréhensifs et, en attendant, profitez de l’enfant que vous avez déjà et de votre relation de couple.

Gardez à l’esprit qu’être parents ne peut pas être une obligation. C’est une très grande responsabilité qui doit être assumée et souhaitée par les deux.

La décision de mettre des enfants au monde est exclusive à la famille : nous ne pouvons donc pas vous dire quoi faire, mais nous pouvons vous conseiller de penser à faire des enfants lorsque votre couple va très bien. Alors, cultivez votre relation et vous verrez qu’il sera plus facile de prendre des décisions ensemble.

Bibliographie

Toutes les sources citées ont été minutieusement examinées par notre équipe afin de garantir leur qualité, fiabilité, pertinence et validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et d’une précision académique ou scientifique.

  • Beyers-Carlson, E., Schoenebeck, S., & Volling, B. L. (2022). Mother of One to Mother of Two: A Textual Analysis of Second-Time Mothers’ Posts on the BabyCenter LLC Website. Frontiers in Psychology, 13. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9082668/
  • Cai, Y., Shen, Z., Zhou, B., Zheng, X., Li, Y., Liu, Y., Yang, J., Xie, N., & Chen, H. (2022). Psychological Status During the Second Pregnancy and Its Influencing Factors. Patient preference and adherence16, 2355–2363. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9427205/
  • Chesley, N., & Flood, S. (2017). Signs of change? At‐home and breadwinner parents’ housework and child‐care time. Journal of Marriage and Family, 79(2), 511-534. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5458415/
  • Luppi, F. (2016). When is the second one coming? The effect of couple’s subjective well-being following the onset of parenthood. European Journal of Population, 32, 421-444. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6240993/
  • Musick, K., & Michelmore, K. (2018). Cross-national comparisons of union stability in cohabiting and married families with children. Demography, 55(4), 1389-1421. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6286255/
  • Soto, M. F., Pardo, I., & Pedetti, G. (2020). Intenciones reproductivas ambiguas y dudosas en la progresión al segundo hijo: Un estudio con métodos combinados en el Uruguay. Notas de Población46(109), 173-202. https://repositorio.cepal.org/handle/11362/45084
  • Yalcintas, S., & Pike, A. (2021). Co-parenting and marital satisfaction predict maternal internalizing problems when expecting a second child. Psychological Studies, 66, 212-219. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8319188/
Retour en haut