Phrases à éviter pour apprendre la résilience

Si vous souhaitez éduquer vos enfants dans la résilience, évitez de dire ce genre de phrases. Evaluez plutôt les situations et concentrez-vous sur les solutions.
Phrases à éviter pour apprendre la résilience
María José Roldán

Rédigé et vérifié par la psychopédagogue María José Roldán.

Dernière mise à jour : 20 décembre, 2022

Nous ne pouvons pas toujours contrôler les défis auxquels font face nos enfants dans la vie. Cependant, cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas les préparer. L’un des cadeaux les plus puissants que nous puissions leur offrir est d’apprendre la résilience. Autrement dit, la capacité de surmonter les obstacles inévitables qui se présentent à eux.

Evitez de prononcer ces phrases pour apprendre la résilience

Aider les enfants à développer la résilience signifie qu’ils pourront faire face aux imprévus, au lieu de les laisser prendre le dessus. Malheureusement, beaucoup de choses, bien intentionnées de la part des parents, peuvent involontairement entraver cette capacité de résilience.

“Tout va bien”

Même si cette phrase semble encourager le courage et la résilience, en réalité, elle envoie un message selon lequel les enfants ne peuvent pas faire confiance à leurs sentiments.

Un enfant qui apprendre à lacer ses chaussures.

Au lieu de cela, essayez plutôt de valider les émotions de votre enfant tout en utilisant le ton et le langage corporel pour lui faire comprendre que vous pensez que tout va bien. Si votre enfant tombe et se fait mal au genou, vous pouvez tout à fait exprimer une empathie et intervenir sans agir comme s’il s’agissait d’une urgence.

Il ne faut donc pas courir ni pleurer de peine parce que votre enfant s’est blessé. Marchez calmement, observez la blessure, et demandez-lui comment il va. Cette approche permet à votre enfant de savoir que, même s’il a mal, ses sentiments sont légitimes et qu’il va s’en remettre.

“Je le fais moi-même”, l’une des phrases à éviter pour apprendre la résilience

Que ce soit parce que vous êtes pressé ou parce qu’il est difficile de voir votre enfant lutter, il est facile de vouloir résoudre ses problèmes. Cela ne veut pax dire qu’il ne faut pas l’aider et le soutenir. Mais l’idée est de ne pas tout résoudre à sa place.

Par exemple, s’il a des difficultés à attacher ses chaussures, il est évidemment plus facile de les lacer à sa place plutôt que d’attendre de voir s’il a vraiment besoin d’aide. Ou s’il se dispute avec un ami, on a parfois envie, en tant que parents, d’en parler aux parents de l’autre enfant afin d’arranger la situation. Cependant, à long terme, cela n’aide pas votre enfant à faire preuve de résilience.

Il a effectivement besoin d’apprendre de lui-même à résoudre les situations. Au lieu de lui attacher sa chaussures, essayez de lui offrir un soutien verbal en lui disant quelque chose comme: “maintenant tu fais comme une oreille de lapin avec les lacets”.

S’il a encore des difficultés, proposez-lui de faire un lacet comme test. De plus, si vous êtes pressé, vous pouvez attacher ses chaussures vous-même. Mais apprenez-lui à le faire calmement à un autre moment.

Par ailleurs, il est important d’observer son enfant pour voir à quel point il peut contrôler les choses. Il est essentiel de le mettre à l’épreuve, mais pas de le submerger. Bien évidemment, il y aura des moments où vous n’aurez pas le temps de laisser faire votre petit par lui-même. Et c’est tout à fait normal aussi.

Il n’a pas peut-être pas le temps de lacer ses chaussures le matin avant d’aller à l’école. Mais il peut s’entraîner le weekend. Au fur et à mesure qu’il en devient plus capable, il pourra alors réaliser davantage de choses de lui-même.

“C’est facile, tu peux le faire”

Bien que cette phrase puisse sembler encourageante, elle peut enlever tout désir chez l’enfant d’essayer. A la place, dites plutôt quelque chose comme : “Je sais que c’est difficile, mais je pense que tu peux y arriver”. Cela mettra l’accent sur sa capacité à surmonter les choses difficiles.

Un bébé qui grimpe des escaliers.

“Tu vas tomber”

Cela n’a rien d’amusant de voir nos enfants tomber et se faire mal. Mais si vous observez chez votre petit entreprendre quelque chose qui vous met mal à l’aise, essayez plutôt d’évaluer la situation.

Est-il susceptible de se blesser, de se cogner ou d’avoir des bleus ? Est-il possible de le protéger sans qu’il s’en rendre compte ? En disant constamment à nos enfants qu’il faut faire attention ou qu’ils peuvent tomber, nous leur envoyons le message qu’ils ne sont pas en sécurité.

Bien sûr, chaque parent a son propre jugement et son niveau de confort face aux risques éventuels. Si votre enfant commence à grimper sur un tobogan et qu’un enfant plus grand est en haut sur le point de glisser, il est fort probable que vous arrêtiez l’enfant afin qu’il ne fasse pas tomber votre petit.

Cependant, si vous voyez votre enfant monter une échelle pour la première fois, essayez simplement d’être là pour le rattraper s’il tombe, sans lui montrer votre peur.

Pour conclure, il est fondamental que les enfants apprennent à évaluer le risque par eux-mêmes. Ainsi, ils sauront déterminer quand cela est réellement risqué et à quel moment il est possible de prendre quelques risques pour tenter quelque chose de nouveau. Votre soutien est primordial pour que votre enfant puisse apprendre à développer la résilience.


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