“Quand on est en famille, il me dit tout et s’exprime correctement. Cependant, mon enfant ne parle pas à l’extérieur de la maison». Cette phrase vous semble-t-elle familière? Si vous vivez la même situation avec votre bout de chou, nous vous invitons à lire l’article suivant.
Mon enfant ne parle pas à l’extérieur de la maison: un mutisme sélectif?
Pour les médecins, il s’agit d’un “mutisme sélectif infantile”. C’est le même trouble et n’est pas toujours facile à détecter. On dit que c’est parce que l’enfant est timide ou introverti, parce qu’il a honte ou parce qu’il ne connaît pas les autres personnes. Les familles pensent souvent que cela n’est pas un soucis, puisqu’il parle à la maison, et que cela passera.
Le mutisme sélectif est généralement diagnostiqué lorsque l’enfant commence la maternelle ou l’école. Car il ne répond pas aux questions des enseignants ou des autres enfants.
Ce trouble affecte au stade de trois à huit ans. Cela n’a rien à voir avec les relations interpersonnelles, mais uniquement avec la parole. Autrement dit, l’enfant joue probablement avec d’autres ou fait attention à ce qui se passe autour de lui. Mais, il n’émet aucun mot pour s’exprimer ou pour interagir avec les autres.
Ce sont généralement des enfants très curieux, extrêmement intelligents et assez sensibles. De même, ils sont un peu anxieux et dans de nombreux cas égoïstes avec leurs jouets ou leurs effets personnels. Bien que ce ne soit pas une condition sine qua non, ce trouble est plus probable chez les enfants uniques que chez ceux qui ont des frères et sœurs.
L’identification du mutisme sélectif est très importante car nous pouvons ainsi le traiter en famille et obtenir des changements le plus rapidement possible. Il faut garder à l’esprit que ce trouble de la communication peut générer un certain impact ou traumatisme chez l’enfant qui ne parvient pas à s’intégrer à l’école ou au parc.
Mon enfant ne parle pas à l’extérieur de la maison: comment puis-je l’aider?
Si vous soupçonnez que votre enfant souffre de mutisme sélectif, emmenez-le chez un spécialiste. On ne sait pas encore grand-chose sur ce trouble. Cependant, à travers des jeux, des histoires, des dessins et d’autres activités, il est possible de faire parler l’enfant à l’extérieur de la maison.
Du point de vue familial, il faut le soutenir à tout moment et ne pas le forcer à parler à quelqu’un s’il ne le veut pas. La frustration, l’anxiété et la colère peuvent survenir si nous essayons de lui faire dire un mot dans un environnement inconnu.
Évitez l’isolement social par tous les moyens. Vous enfermer dans la maison avec lui ne l’aidera pas à surmonter le problème. Vous devez savoir dans quelle mesure vous l’aidez à socialiser et à quel moment vous êtes trop insistant. Mais, pour rien au monde, vous ne devez cesser d’assister à des fêtes, des réunions ou des après-midis au parc.
En effet, vous pouvez organiser des fêtes ou des réunions à la maison et inviter des camarades de classe, des cousins, des voisins ou des enfants de vos amis. Emmenez-le dans des endroits où il peut jouer, chanter ou simplement dire des mots simples.
Conseils supplémentaires pour accompagner votre enfant
Vous pouvez également lui apprendre à s’exprimer à travers des dessins qui représentent des situations courantes. Comme aller aux toilettes, manger un fruit, jouer au ballon ou faire une sieste.
Une autre façon d’aider votre enfant à parler davantage est de lui acheter un microphone et de l’emporter où il veut. Peut-être que cet objet lui donnera la confiance nécessaire pour prononcer quelques mots.
Et que pensez-vous d’inventer une chanson à utiliser dans ces moments où le petit ne veut pas parler? Par exemple, sur lui-même, sur son animal de compagnie, sur son jouet préféré… Et, lorsqu’il se sent obligé de parler, proposez-lui de chanter ensemble comme à la maison.
Enfin, récompensez-le chaque fois qu’il parle à quelqu’un qu’il ne connaît pas ou qui ne fait pas partie de sa famille intime. Vous n’avez pas besoin de lui acheter un jouet coûteux, ou même une friandise ou une glace.
De simples mots d’encouragement ou des félicitations au bon moment peuvent suffire à votre enfant pour qu’il prenne confiance en lui. Peu importe qu’il ne s’agisse que d’un mot, de son prénom ou de quelque autre détail. Dites-lui qu’il a bien fait et que vous êtes fier de lui.
Bibliographie
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