Lorsque le père frappe la mère, quand l’un des adultes de la maison frappe ses enfants et même lorsqu’un animal domestique est maltraité, la santé émotionnelle des petits est affectée.
Dans cet article, nous vous parlerons de l’impact de la violence domestique sur les enfants. Un sujet réellement sérieux et grave.
Quel est l’impact de la violence domestique sur les enfants ?
La violence domestique ou familiale est un acte qui met en danger l’intégrité physique ou la santé émotionnelle et psychologique à travers des coups ou des menaces.
Ces enfants qui sont témoins de coups entre leurs parents sont également des victimes. En effet, ils vivent au sein d’une maison où règne la violence.
Nous ne faisons pas seulement référence aux agressions physiques, mais aussi aux violences émotionnelles et psychologiques. Elles peuvent même être plus dangereuses et nocives.
Cette problématique touche plus de foyers qu’on le croit. Dans la plupart des cas, il s’agit d’un père violent avec la mère et, parfois, les enfants ‘interfèrent’ également pour la défendre.
Toutefois, ce type de violence ne fait pas de différence entre les sexes, l’âge ou les conditions sociales.
L’impact de la violence domestique sur les enfants est complet, total et difficilement irréversible. Tout d’abord, parce qu’elle affecte le développement évolutif des enfants à court, moyen et long terme.
Elle peut même provoquer des reculs dans leur apprentissage. Ainsi, il existe des cas d’enfants qui urinent au lit, qui ne parlent pas ou qui ne parviennent pas à se concentrer à l’école.
Comment identifier les conséquences de la violence domestique sur les enfants ?
Grâce à l’attitude et aux comportements des enfants, les enseignants, les proches ou les amis peuvent identifier quand il se passe quelque chose de mal chez eux. En plus des signes énumérés ci-dessus, il en existe d’autres.
L’insomnie, l’énurésie, le manque d’appétit, l’anxiété, le stress, la dépression, les cauchemars nocturnes et bien évidemment, l’agressivité.
Il est fort probable que l’enfant copie ce qu’il voit tous les jours. Lorsque surgit un problème avec un camarade de classe ou un voisin, il voudra le “résoudre” par les coups ou les cris.
Pourquoi ? Parce qu’il considère que c’est la meilleure chose à faire selon l’exemple dont il dispose quotidiennement.
Les enfants qui vivent dans un foyer où la violence est quotidienne sont plus vulnérables aux traumatismes et aux problèmes émotionnels ou psychologiques que ceux qui grandissent dans une ambiance paisible.
Les enfants sont les “victimes invisibles” de la violence
Les petits intègrent tout ce qu’ils voient, entendent ou ressentent autour d’eux. Ils n’ont pas besoin d’être battus ou réprimandés pour être victimes de ce qui se passe. Même quand la violence se déroule entre adultes et hors des yeux des enfants, ils en subissent les conséquences.
Ces petits accumulent en eux des sentiments d’angoisse très forts. Ils peuvent perdurer des années et souvent pour toujours, s’ils ne sont pas traités à temps. L’impact de la violence domestique sur les enfants peut varier selon l’âge:
1. Jusqu’à l’âge de 3 ans
Ils présentent des troubles dans le développement. Ils ne mangent pas suffisamment, crient ou sont facilement irritables. Par ailleurs, ils éprouvent de l’anxiété, de la tristesse, des pleurs et un isolement.
“La violence domestique ou familiale est un acte qui met en danger l’intégrité physique ou la santé émotionnelle et psychologique à travers des coups ou des menaces”
2. Entre 3 et 7 ans
Ils se sentent coupables de la situation et cela les amène à se comporter différemment. Il peut y avoir des régressions dans leurs habitudes. Par exemple, ils sucent leur pouce, font pipi au lit ou ne parlent pas correctement.
Ils peuvent également devenir agressifs, rebelles, destructeurs, hostiles et provocateurs.
3. Entre 7 et 13 ans
Au cours de cette étape, l’estime de soi est faible. Les sentiments de “haine'” envers l’adulte violent sont aussi présents. De même, l’enfant peut se montrer irritable et frapper ou crier sur ses petits frères et sœurs, ses camarades de classe, ses cousins ou ses voisins.
Il ressent de la honte d’être témoin de ce qui se passe à la maison. Quand on lui demande, il nie tout.
4. Entre 13 et 18 ans
En pleine adolescence, la principale répercussion est liée à leurs émotions et à la formation de leur personnalité. Le jeune peut présenter des comportements délinquants. Il peut voler par exemple, ou se battre dans la rue. L’usage des drogues et de l’alcool en excès est présent aussi.
Comme nous pouvons le constater, l’impact de la violence domestique sur les enfants va au-delà ce qu’ils voient ou entendent à la maison.
Cette triste situation peut modifier leur façon de résoudre les problèmes. De même que leur relation avec les personnes qui les entourent tout au long de leur vie.
Bibliographie
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