Les édulcorants sont des additifs alimentaires utilisés pour ajouter un goût sucré à nos plats. Ils remplacent donc le sucre dans les plats normalement destinés aux diabétiques. Pourtant, du fait du taux croissant d’obésité, tout le monde peut désormais en consommer.
Ils sont cependant reconnus pour modifier notre consommation alimentaire et non recommendable dans le cadre d’une alimentation saine et équilibrée. Il est bon de se questionner sur l’utilisation de ces édulcorants pour les enfants. Cela leur permettrait-il d’être moins dépendants du sucré ?
Une chose est certaine, les édulcorants proposés sur le marché sont des valeurs sûres, évaluées par l’EFSA (European Food Safety Association) qui fixe les quantités journalières acceptables de tout additif.
Selon une étude réalisée à Buenos Aires, les enfants et les adolescents ne dépassent généralement pas le seuil établi et recommandé. La grande majorité des édulcorants étant de nature synthétique, leurs présences sont interdites dans tous les produits destinés aux nourrissons et aux enfants de moins de 3 ans.
Il nous semble nécessaire de souligner le pouvoir sucrant de l’édulcorant car il est en vérité supérieur à celui du sucre. Il devrait donc être ajouté en moindre quantité.
Pourtant, saviez-vous que leur consommation quotidienne développe notre prédilection pour les aliments sucrés, et ont un pouvoir plus énergétique chez les enfants ? D’où l’importance de comprendre comment se développe la perception du sucré chez l’enfant.
Perception du goût et du sucré chez l’enfant
A la naissance, nous avons une prédilection innée pour les sucreries. Le goût sucré du lait maternel est connu pour activer les zones du cerveau liées au plaisir.
En conséquence, une consommation régulière d’aliments sucrés stimule notre cerveau et notre palais et nous porte à en désirer toujours plus. Donc moins le palais s’habitue, mieux c’est. L’enfance est le stade de la vie où les goûts sont générés, d’où l’importance d’apprendre aux enfants à manger sainement.
Certains parents considèrent pourtant qu’une des stratégies efficaces pour réduire la consommation de sucre consiste à la remplacer par de petites doses d’édulcorants, pour baisser la dose de sucre prise quotidiennement par l’enfant.
Édulcorants et prise de poids
Certains édulcorants, tels que l’acésulfame-K et la saccharine, stimulent la formation de graisse. En conséquence, le pourcentage de graisse corporelle de l’enfant et son indice de masse corporelle (IMC) augmentent. Autrement, il n’existe toujours pas d’études sur l’effet du stévia chez les enfants.
Les effets les plus évidents des édulcorants se constatent dès l’âge de 12 ans, s’il y a consommation de boissons non alcoolisées excessive entre 3 et 5 ans.
Peut-on pour autant considérer que la consommation d’édulcorants augmente le risque de maladies cardiovasculaires et de diabète chez l’enfant ?
Difficilement. Il n’existe qu’une seule étude traitant du sujet qui date de 2018. Après avoir comparé des enfants qui consomment des boissons sucrées à d’autres qui n’en consomment pas, elle a permis d’observer une augmentation de la glycémie des enfants consommant des édulcorants.
En réalité, le fructose présent dans les sodas sans sucres n’est pas recommandé pour les diabétiques, autant que le sucre.
Remplacer les boissons gazeuses par leurs versions contenant des édulcorants pour prévenir le diabète n’a aucun effet sur la tolérance du diabète au sucre. Au contraire, aucun changement n’a été constaté, son niveau de cholestérol, de HDL, de LDL et de triglycérides reste le même.
Les polyols, le nouvel édulcorant des chewing-gums et des bonbons
Les polyols sont l’un des rares édulcorants chargés en calories, dits « de charge » ou « massiques », et bien que leur consommation ait augmenté, ils ne sont pas exempts d’effets secondaires.
Consommés en excès, ils ont des propriétés laxatives. Il est désormais obligatoire de les mentionner sur l’étiquetage des produits alimentaires si leur presence dépasse 10 %. D’autant plus qu’ils sont devenus la principale cause de consultation suite à leur malabsorption, tant chez les adultes que chez les enfants.
Les effets négatifs des édulcorants sur les enfants
Le risque accru d’obésité et de diabète s’expliquent par les modifications du microbiote. Bien que la plupart des études soient menées sur des souris, l’absorption de saccharine et de sucralose provoque une intolérance au glucose, car elle rend la sensibilité à l’insuline difficile.
En bref, il est préférable d’habituer les enfants au goût naturel des aliments pour leur santé et d’éviter ce que l’on appelle “l’effet de halo”, qui mène l’enfant à penser que puisque l’édulcorant est plus sain, il peut en manger autant qu’il veut. La meilleure solution est donc de boire de l’eau et de manger des fruits frais plutôt que du jus de fruit.
Bibliographie
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