Le cerveau de nos mamans

Bonjour Mamans, Aujourd'hui nous venons vers vous pour vous raconter ce que nous allons provoquer dans votre cerveau et comment notre présence va changer à jamais votre manière de penser et de sentir. Nous allons commencer par le début afin que vous compreniez, depuis notre union.
Le cerveau de nos mamans
María Alejandra Castro Arbeláez

Rédigé et vérifié par la psychologue María Alejandra Castro Arbeláez.

Dernière mise à jour : 06 août, 2018

La première chose qui arrive est qu’une hormone appelée progestérone commence à être très présente dans votre corps. Vos seins deviennent sensibles et le cerveau s’apaise. Au début, vous vous sentirez somnolentes et aurez besoin de manger et de vous reposer plus que d’habitude.

Nous sommes responsables de ces hormones qui stimulent des endroits dans vos cerveaux abritant la fonction de la soif et de la faim. Disons que nous avons besoin de manger, donc vous devez produire un plus grand volume sanguin afin d’assurer l’apport en nutriments dont nous avons besoin.

Le cerveau des femmes subit de nombreux changements durant la grossesse

Pas de panique, c’est normal que vous ne vouliez pas vous séparer de la bouteille d’eau pendant un moment et que vous ne vouliez pas être trop loin de la salle de bain. C’est probablement pour la même raison que votre cerveau peut avoir envie de manger quelque chose en particulier ou être dégoûté par certaines odeurs.

Comme vous ne voulez rien manger qui nous fasse mal, beaucoup de choses vous dégoûteront et vous aurez même parfois des nausées. Ne vous inquiétez pas, cela ne dure que le premier trimestre. Tous ces changements sont normaux.

Il faut savoir que la progestérone augmente de dix à cent entre le deuxième et le quatrième mois et que ses effets sont tout aussi puissants qu’un anxiolytique comme le Valium. Pensez que votre cerveau est inondé d’un sédatif et détendez-vous, nous voulons simplement nous protéger du stress.

Le cerveau des femmes les prépare à aimer leur bébé dès les premières secondes

Au quatrième mois

A partir du quatrième mois plus ou moins, le cerveau sera habitué aux changements hormonaux. Vous pourrez alors manger normalement et avec une certaine avidité.

Les parties consciente et inconsciente de votre cerveau seront dépendantes de ce qui se passe dans votre utérus, dans notre maison. Mamans, nous sommes très bien ici, votre ventre est réconfortant, nous aimons entendre votre cœur battre et sentir votre chaleur.

Mais ne vous habituez pas, nous voulons que vous sachiez que nous allons arrivés. Ainsi, à partir du cinquième mois il est probable que vous commenciez à sentir quelque chose comme des bulles de gaz dans votre abdomen. Vous pouvez penser que ce sont des gaz typiques d’après repas, mais en fait non.

Votre cerveau sait déjà que cela signifie que nous sommes en train de bouger. Petit à petit vous prendrez conscience de notre présence. Votre cerveau a changé et agrandi les circuits de l’odorat, de la soif et de la faim. Savez-vous pourquoi? Par amour.

Vous commencez déjà à nous connaître, vous remarquez nos petits coups de pied, vous sentez nos mouvements et vous rêvassez chaque fois davantage au moment où vous allez nous prendre dans vos bras et nous regarder. Notre p apa ainsi que votre entourage sont probablement aussi impatients de sentir nos mouvements et écouter notre petit cœur à travers votre ventre.

L’effet apaisant de la progestérone

La hausse des niveaux d’œstrogènes nous aident à compenser les hormones du stress pendant que nous sommes à l’intérieur. Vous savez quoi ? Nous produisons avec le placenta qui nous protège, autant de cortisol (hormone du stress) qu’au final de la grossesse votre corps en est envahi autant que celui qui a fait un exercice intense.

Toutefois, ces hormones ne vous conduisent pas à vous sentir stressées, ou du moins pas de manière typique. Ce qu’elles provoquent réellement en vous c’est de vous aider à surveiller ce que vous mangez, si le lieu dans lequel vous vous trouvez est sûr et si tout va bien autour de vous.

Elles vous aident à vous centrer sur les soins dont nous avons besoin tous les deux. De plus, la taille et la structure de votre cerveau peut changer. A partir du sixième mois de grossesse et jusqu’à l’accouchement, votre cerveau peut rétrécir.

Mamans, nous avons rétréci votre cerveau. Mais ne vous en faites pas, cela reviendra à la normale, c’est juste que votre cerveau est en train de transformer les routes secondaires en autoroutes à trois voies. C’est-à-dire que vous ne perdrez pas vos capacités, au contraire vous en gagnerez. Et avant que nous voyons le jour, sa taille redeviendra comme avant.

Le cerveau des mères régule les hormones tout au long de la grossesse, pendant et après l'accouchement

Quand notre naissance approche

Quand l’heure de notre naissance se rapprochera, vous vous inquiéterez pour nous. Vous penserez sûrement à la façon dont nous allons sortir tous les deux sains et saufs de ce grand moment qui nous attend.

Vous serez alors sur le qui-vive, vous marcherez comme un canard et puiserez de la force de n’importe où. Nous allons naître quand nous le voudrons. Ne vous attendez pas à ce que nous respections vos attentes en matière de temps.

Lorsque la poche des eaux sera rompue, votre cerveau se remplira d’ocytocine et aidera votre utérus à se contracter. Votre niveau de progestérone (cette hormone qui nous “calme”) diminuera. La cascade d’ocytocine et de dopamine provoquera la formation de nombreuses connexions neuronales dans votre cerveau.

Nous ferons alors notre apparition et vous dirons bonjour. Vous serez si épuisées que vous verrez peut-être tout flou, mais votre cerveau vous aura préparé à nous aimer. Dès que vous nous sentez et que vous nous regardez, vous pouvez nous distinguer de n’importe quel bébé du monde avec une facilité épatante.

Votre force et votre désir de prendre soin de nous seront implantés pour toujours dans votre cerveau. Vous vous sentirez la force d’arrêter un camion avec votre corps pour nous protéger, rien ne vous résistera.

Vous développerez probablement une grande capacité de mémorisation spatiale, vous serez aussi plus flexibles, plus efficaces et plus courageuses, à partir de maintenant et pour le reste de votre vie. Votre cerveau vous a préparé à nous aimer et à nous garder à vos côtés.

Mamans, ceci ne changera jamais. Nous espérons que vous comprenez mieux maintenant comment nous sommes parvenus à nous aimer autant. On dirait de la magie, non ? C’est merveilleux de grandir ensemble et d’être chaque fois de mieux en mieux ! Nous ne trouvons pas les mots pour nous exprimer, donc à partir de maintenant nous allons le faire avec des câlins, des bisous et beaucoup d’amour ! Nous avons appris de vous, les meilleures !

 


Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.