L’anémie ferriprive est l’une des pathologies les plus fréquentes de la grossesse. Par conséquent, il est nécessaire de suivre certaines directives pour l’empêcher.
Qu’est-ce que l’anémie ferriprive ?
L’anémie est une pathologie définie comme une diminution de la concentration d’hémoglobine (Hb) dans le sang. Il s’agit d’une protéine présente dans les globules rouges, à laquelle de l’oxygène est attaché pour un transport ultérieur vers différents tissus corporels.
Il existe plusieurs causes qui déclenchent différents types d’anémie, la plus fréquente étant la carence en fer, appelée anémie ferriprive.
Pendant la grossesse, les besoins en fer augmentent, il est donc nécessaire d’augmenter les réserves corporelles de la mère. L’objectif principal est d’éviter la carence en cet oligo-élément et les complications que cela entraîne.
Paramètres qui caractérisent cette anémie
En ce qui concerne les indicateurs biochimiques, l’anémie pendant la grossesse se prend en compte lorsque la concentration en hémoglobine est inférieure à 11,0 g/dl au cours du premier et troisième trimestre, ou inférieure à 10,5 g/dl au cours du deuxième trimestre.
Est-il fréquent de souffrir de cette maladie durant la grossesse ?
Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 41,8 % des femmes enceintes dans le monde souffrent d’une forme d’anémie. L’anémie ferriprive est la carence nutritionnelle la plus fréquente chez les femmes enceintes.
En Europe, on estime que la prévalence est de 25,1 % et, en particulier en Espagne, de 17,6 %. Bien que les chiffres et les conséquences découlant de la souffrance de cette maladie soient pires si nous parlons du continent africain, où plus de la moitié des femmes (57 %) en souffrent.
Donc, si nous voulons approfondir la répartition de la prévalence de l’anémie dans le monde, cette carte publiée par l’OMS nous le met bien en évidence.
Quelles conséquences peut avoir une anémie ferriprive ?
D’une part, la carence en fer pendant la grossesse est souvent associée à la prématurité, à l’insuffisance pondérale à la naissance, à la réduction du développement physique et neurologique des nouveau-nés, aux maladies infectieuses et à l’augmentation de la mortalité périnatale.
Mais, d’autre part, il convient de noter que son excès a également des effets négatifs, tels qu’un accouchement prématuré, la prééclampsie ou des altérations neurologiques fœtales. Il est donc très important de ne pas compléter votre alimentation en fer sans la supervision d’un professionnel.
Comment prévenir l’apparition de l’anémie ferriprive ?
Sans aucun doute, le moyen le plus simple et le plus efficace de traiter l’anémie ferriprive est la prévention. Une alimentation adéquate avant la grossesse peut non seulement prévenir son apparition, mais aussi favoriser la formation de nouveaux dépôts de fer dans l’organisme de la future mère.
Pour ce faire, vous devez inclure dans votre alimentation certaines directives, telles que celles que nous proposons ci-dessous, permettant une absorption et une assimilation adéquates du fer alimentaire.
Recommandations nutritionnelles
- Augmenter la consommation d’aliments riches en fer, tels que :
- Mollusques : palourdes, coques…
- Poisson
- Œufs
- Légumes à feuilles vertes : épinards, blettes…
- Noix : pistaches
- Graines : graines de tournesol
- Légumineuses : lentilles
2. Consommez des aliments qui sont une source de vitamine C. Cette vitamine favorise l’absorption du fer et en augmente la biodisponibilité. Parmi les aliments à forte concentration de cette vitamine, on trouve :
- Fruits : cassis, kiwi, kaki, fraises, agrumes…
- Légumes : poivre, brocoli, patate douce…
3. Ne buvez pas de café, thé et chocolat jusqu’à 1 heure après avoir mangé. Certains composés de ces aliments interfèrent avec l’absorption du fer, il est donc recommandé de garder votre consommation à l’écart des repas principaux.
4. Évitez la consommation de suppléments de calcium jusqu’à 2 heures après le repas principal. Le calcium, essentiel à la formation osseuse, peut également entraver l’absorption du fer.
Pour cette raison, les femmes qui prennent des suppléments devraient le faire 2 heures avant ou après avoir mangé.
Pour conclure, il convient de souligner la pertinence des aliments pour l’état de santé de la mère et du futur bébé. C’est pourquoi, nous devons souligner et insister sur l’importance de manger des aliments de qualité nous permettant de profiter de la grossesse et de la maternité avec le moins de complications possible.
Bibliographie
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