La dysphasie infantile est une condition dans laquelle l’on remarque premièrement un retard dans le langage. L’on caractérise celle-ci par un manque de maîtrise par rapport à l’âge de l’enfant.
Ainsi, l’on note des comportements évasifs, comme ne pas répondre, ne pas regarder dans les yeux, un vocabulaire très limité et une communication avec des gestes simples.
La dysphaise peut ou non être accompagnée d’un léger retard mental. Celui-ci peut être un produit direct ou indirect de la dysphasie. On peut ainsi l’expliquer par un traitement tardif qui entrave le développement de la communication.
Par conséquent, cela peut entraîner un sous-développement dans la compréhension logique au niveau cérébral. Un léger retard mental peut aussi être un trait présent depuis le début de la dysphasie.
Types de dysphasie infantile
Dysphasie expressive
Dans sa modalité expressive, la dysphasie infantile se caractérise par des capacités intellectuelles normales. Il n’y a aucune maladie visuelle ni auditive. La difficulté se remarque dans la faible capacité à reproduire le son des mots.
Cela limite leur compréhension, entraînant un vocabulaire faible ou presque nul.
Ce type de dysphasie possède une nature motrice. Autrement dit, il existe une difficulté sous-jacente dans l’exécution des mots mais pas dans leur compréhension. Ainsi, les enfants qui sont dans ce cas de dysphasie, comprennent en général les instructions verbales basiques que leur donnent leurs parents.
Dysphasie réceptive
Ce type de dysphasie est caractérisé par un quotient intellectuel faible. Cela implique un léger retard voire des capacités intellectuelles normales. Cela peut se présenter en comorbidité un léger handicap auditif.
Sa nature est plus sensorielle. Autrement dit, la difficulté de comprendre les stimuli aux alentours. Cela se traduit souvent par des enfants qui utilisent des constructions grammaticales atypiques -telle l’utilisation incorrecte des temps verbaux et de mots sans relation logique- pour communiquer.
Dysphasie mixte
Elle peut présenter des signes cliniques avec les symptômes tant expressifs que réceptifs de la dysphasie.
Symptômes extra-ordinaires de la dysphasie chez les enfants
Symptômes qui font partie de la dysphasie mais qui n’en pas la cause :
- Troubles de l’anxiété.
- Comportement social avec une connotation d’insécurité.
- Sous-développement de la pensée et/ou du langage par rapport à son âge.
- Faible capacité d’abstraction et compréhension logique.
- Développement de pathologies psycho-affectives.
- Difficultés d’apprentissage.
- Problèmes de mémoire.
- Isolement social.
- Faible estime de soi.
Il convient de souligner qu’à plus ou moins grande échelle, les symptômes précédents sont graves. Ils peuvent cependant être évités avec une détection clinique précoce de l’affection chez l’enfant.
Il est également important de mentionner que, dans un premier temps, la dysphasie peut n’affecter que la capacité à communiquer ou la compréhension verbale. Si elle n’est pas traitée dans les premières années, elle peut néanmoins s’étendre à la lecture et à l’écriture.
Causes de la dysphasie infantile
La dysphasie ne possède pas de signes cliniques évident, comme sa contre-partie l’aphasie. Elle est similaire mais le déficit a bel et bien une origine identifiable de caractère pathologique ou que l’on peut attribuer à une contusion cérébrale.
Traitement de la dysphasie infantile
Le traitement pour la dysphasie infantile se réalise grâce à un plan de rééducation orthophonique. L’on essaie ainsi d’acclimater l’enfant aux stimuli non perçus correctement à cause de la dysphasie.
La rééducation consiste à réaliser des exercices de discrimination auditive, gestuelle, bucco-faciale, séparément et avec des dynamiques combinées selon l’avancée de la rééducation.
Cela permet à l’enfant dans un premier temps de pouvoir identifier, comprendre et répondre aux autres, au moins de forme basique.
Une fois complétée la phase des stimuli, la rééducation se complète par une phase plus didactique.
Dans la phase didactique, la personne en charge de la rééducation utilisera des dessins et des textes pour entraîner les capacités sémantiques, syntaxiques et morphologiques de l’enfant. Il pourra ainsi faire un usage efficace du langage et bien communiquer.
Affections similaires à la dysphasie
Un grand problème dans l’identification de la dysphasie est qu’elle est régulièrement confondue avec d’autres troubles, tels que l’autisme, le retard mental, le mutisme sélectif, le syndrome d’Asperger, entre autres.
Une fois que l’on emmène l’enfant chez un professionnel, il ne sera pas difficile de faire la différenciation pathologique. Les maladies neurologiques ont des traits très singuliers très faciles à détecter. C’est pourquoi il est relativement aisé de déduire la dysphasie infantile.
De l’importance d’une détection précoce
La dysphasie peut entraîner des problèmes d’apprentissage permanents. Elle accentue une faible capacité cognitive. Cela peut faire qu’un léger retard intellectuel, voire imperceptible, se convertisse en un vrai handicap de par sa présence plus appuyée.
Il est important d’amener l’enfant chez le médecin devant une quelconque suspicion de dysphasie ou autre maladie neurologique. La dysphasie infantile peut diminuer de manière considérable pour le bon développement scolaire et social de l’enfant -voire devenir insignifiante.
L’efficacité de la rééducation orthophonique dépendra en grande partie de la précocité du traitement de l’affection.
Bibliographie
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