L’alimentation complémentaire commence aux 6 mois du bébé, mais de nombreux doutes surgissent à cet égard. La mettre en place correctement peut favoriser le développement de l’enfant et éviter des problèmes de santé à l’avenir.
Pour cette raison, il est toujours recommandé de se faire guider par un spécialiste lors de la planification de l’introduction de produits solides dans l’alimentation. Il est essentiel de s’assurer que les besoins nutritionnels soient couverts, tout en commençant à manger des aliments différents au bon moment.
Questions courantes sur l’alimentation complémentaire
Nous allons ici vous exposer les principaux doutes qui surgissent lorsque l’on parle d’alimentation complémentaire, ainsi que la position de la science à cet égard.
Puis-je laisser l’enfant se nourrir seul ?
Dans le passé, l’alimentation complémentaire était mise en place avec un degré élevé de supervision et de soins. On proposait des aliments hautement transformés au bébé, de sorte qu’il n’avait guère de difficultés à les mâcher ou à les manipuler. Cependant, aujourd’hui, la tendance a changé.
La tendance la plus récente s’appelle le Baby Led Weaning et elle consiste à offrir à l’enfant de la nourriture dans son état le plus naturel, en le laissant l’explorer et essayer de la consommer. Selon une étude publiée dans le Italian Journal of Pediatrics, grâce à ce système, il y a une meilleure acceptation des caractéristiques organoleptiques des aliments par l’enfant, ce qui réduit les rejets dans les étapes futures.
Néanmoins, il est important d’être attentif à la façon dont l’enfant agit. On ne doit pas lui offrir de portions qui pourraient provoquer un étouffement et l’ensemble du processus doit être supervisé.
Est-il temps d’arrêter l’allaitement ?
Pour de nombreuses mères, l’allaitement est inconfortable car elles ressentent certaines douleurs dans les mamelons (ou ils sont crevassés). Cependant, cette méthode d’alimentation s’est avérée la plus saine, tant pour la femme que pour l’enfant.
En ce sens, il est recommandé de prolonger l’allaitement jusqu’à ce que le bébé atteigne sa première année de vie. À partir de là, le lait maternel peut être remplacé par un produit maternisé, mais en choisissant toujours celui qui a une valeur nutritionnelle adéquate.
D’ici là, mieux vaut privilégier l’allaitement et éviter l’inclusion de préparations artificielles. Bien que certaines soient bien formulées, on ne parvient jamais à avoir un aliment ressemblant au lait maternel, celui-ci étant le plus approprié à cette étape de la vie. Grâce au lait maternel, on favorise un bon développement et on réduit le risque d’apparition de pathologies chroniques.
Puis-je inclure n’importe quel aliment ?
Il est probable que, durant les premiers mois de vie du bébé, le pédiatre fournisse un document indiquant le moment opportun pour introduire chaque aliment dans le régime alimentaire de l’enfant. Jusqu’à 6 mois, la seule méthode d’alimentation envisagée, dans des situations normales, est l’allaitement.
À partir de là, vous pouvez inclure d’autres produits, même solides, mais pas tous en même temps. Il faut d’abord commencer par ceux qui présentent un risque moindre de générer des réactions auto-immunes, pour ensuite augmenter progressivement le spectre.
De plus, on retrouve certains aliments, comme les fruits secs, qui ne sont pas faciles à manipuler pour le bébé. Ce dernier a besoin d’un certain développement de sa dentition et doit être capable d’avaler, ou il pourrait s’étouffer.
En ce sens, il est très important de respecter les consignes du spécialiste. Inclure un aliment trop tôt pourrait causer une intolérance future ou un problème plus grave.
L’alimentation complémentaire, un moment critique dans la vie de l’enfant
Le moment où l’on commence à introduire l’alimentation complémentaire est critique car il représente une transition importante au niveau alimentaire. Mettre en œuvre ce changement de la bonne manière peut avoir un impact positif sur la santé du bébé, mais le faire de la mauvaise façon causera des dommages à moyen et long terme.
Pour cette raison, nous vous recommandons de toujours vous laisser guider par un spécialiste, surtout si vous êtes une jeune maman. De cette façon, les risques se réduiront et les chances que l’enfant grandisse en bonne santé augmenteront.
N’oubliez pas non plus que ce processus d’alimentation complémentaire fait partie de l’éducation nutritionnelle elle-même. Celle-ci est essentielle pour s’assurer que le petit suive une bonne alimentation tout au long de l’enfance et de l’adolescence, ce qui a un impact positif sur la santé.
Bibliographie
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